Maryam Radjavi : Appel à une action urgente pour sauver les manifestants arrêtés et les prisonniers politiques condamnés à mort en Iran
La dictature religieuse en Iran a prononcé des condamnations à mort contre des manifestants emprisonnés et des prisonniers politiques pour tenter vainement de contenir la colère croissante de la population en créant un climat de terreur.
Le cas de Hossein Rihani, manifestant emprisonné et accusé par les mollahs de « guerre contre dieu » pour avoir participé au soulèvement de novembre 2019, a été renvoyé devant la Cour suprême des mollahs par le tribunal d’Islamshahr. Hossein Reyhani a été arrêté le 8 décembre 2019, lors d’un raid des services de renseignement des pasdarans à son domicile à Islamshahr. Il a été interrogé et torturé dans le centre de ces services à la prison d’Evine de Téhéran, et a finalement été transféré à la prison du Grand Téhéran (Fashafouyeh).
Ces dernières semaines, les condamnations à mort de huit prisonniers politiques à Téhéran et à Ispahan ont été confirmées par la Cour suprême des mollahs, mais en raison de la campagne « N’exécutez pas » et « abolition immédiate de la peine de mort », le régime a dû suspendre leur exécution.
Pendant ce temps, le 5 aout, le manifestant emprisonné Mostafa Salehi a été exécuté pour sa participation aux manifestations de décembre 2017-janvier 2018.
Le 6 aout, la cour suprême des mollahs a confirmé la peine de mort inhumaine du prisonnier politique Heydar Ghorbani, originaire de Kamiaran et son dossier a été transmis à la branche d’application des peines du tribunal de Sanandaj dans le Kurdistan d’Iran. Il avait été arrêté en 2016 par les services de renseignement et a subi de longues périodes de torture. Il attend sa pendaison dans le couloir de la mort.
De même, deux autres prisonniers politiques kurdes Houshmand Alipour (originaire de Sardacht) et Mohammad Ostad-Ghader (originaire de Saghez) emprisonnés depuis aout 2018, ont été condamnés à mort à Sanandaj en janvier 2018.
Par ailleurs, plusieurs prisonniers de confession sunnite dans l’est de l’Iran ont été condamnés à mort à Machad pour « guerre contre dieu » et leur dossier a été transmis à la cour suprême pour confirmation.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé le Conseil de Sécurité, le secrétaire général et la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, ainsi que les autres instances de défense des droits humains à agir de toute urgence pour faire annuler ces condamnations à mort et sauver ces prisonniers. Elle a souligné une fois de plus la nécessité d’envoyer une mission d’enquête internationale en Iran pour y inspecter les prisons et voir les prisonniers, en particulier les détenus politiques.
Mme Radjavi a ajouté que la dictature religieuse en Iran doit être vigoureusement condamnée et exclue de la communauté des nations pour sa poursuite des tortures et des exécutions, en particulier politiques, et ses violations sauvages et systématiques des droits humains.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 10 aout 2020
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