Maryam Radjavi à l’audition du groupe PPE
La session était présidée par Pedro Agramunt, sénateur espagnol et Président de groupe PPE à l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il a déclaré : « c’est la deuxième fois que Madame Radjavi participe à une session du groupe PPE. Tout le monde la connait et comme nous sommes confronté à l’intégrisme islamiste en Europe, je suis sûr qu’elle peut nous dire beaucoup de choses intéressantes à cet égard. »
Mentionnant les préoccupations internationales sur l’intégrisme islamiste, Maryam Radjavi a expliqué les racines de ce phénomène néfaste et les moyens de le combattre.
«Tout d’abord l’intégrisme islamique est un phénomène agressif, a-t-elle dit. Les exécutions publiques, les lapidations et les yeux crevés en Iran, la barbarie de Daech et ses décapitations, le nettoyage ethnique et le génocide par les milices liées à l’Iran en Irak et les attentats criminels à Paris sont toutes diverses facettes de la même guerre, la guerre de l’intégrisme islamique contre l’humanité et tous ses acquis.
Deuxièmement, ce phénomène est né en Iran avec l’arrivée au pouvoir des mollahs. Il a été alimenté et promu par les mollahs, tant au niveau idéologique que matériel. Malgré les différences et même la concurrence entre les divers groupes sunnites et chiites, le concept de l’empire islamique ou du régime du guide suprême a été généré par Khomeiny dans le monde contemporain. Sans les mollahs au pouvoir en Iran, les groupes réactionnaires éparpillés n’auraient pas eu la capacité ni la possibilité d’émerger comme une force politique destructrice.
Troisièmement, c’est une notion erronée que le fondamentalisme sunnite est plus dangereux que le fondamentalisme chiite et qu’on pourrait battre le premier avec l’aide du deuxième ou faire une distinction entre les différentes branches de l’intégrisme islamique. Cela reflète le manque de compréhension de ce phénomène en détournant l’attention de la principale menace stratégique à la stabilité, à savoir les groupes terroristes paramilitaires affiliés au régime iranien dans la région, parce qu’ils bénéficient du soutien d’un Etat.
La stratégie du régime iranien pour répandre l’intégrisme et créer un front extrémiste
constitue la racine du problème et la menace stratégique la plus dangereuse. En effet, les mollahs se vantent en public de contrôler quatre capitales de la région. Par ailleurs, sans les massacres en Syrie ou l’isolement des sunnites en Irak, le tout téléguidé par Téhéran et sous le commandement des pasdaran, Daech n’aurait pas pu voir le jour. Et comme l’a récemment dit le président français François Hollande, si en 2013 les gouvernements occidentaux avaient réagi à l’utilisation des armes chimiques par le dictateur syrien Bachar al-Assad, il y n’aurait pas eu de terrain propice à l’émergence de Daech.
Quatrièmement, l’expérience passée montre que les mollahs ont besoin de l’exportation de l’intégrisme et du terrorisme pour survivre.
Pour finir, Maryam Radjavi a donné la solution à cette crise mondiale et la perspective de changement en Iran : « La solution ultime à cette menace mondiale est un changement de régime en Iran. Ce monstre doit être détruit à la source. Contrairement à la propagande des mollahs, un changement en Iran est à portée de la main. Nous appelons tous les gouvernements à reconsidérer leur politique vis-à-vis de l’Iran. N’aidez pas le régime et ne lui donnez pas de légitimité sous prétexte de relations diplomatiques ou commerciales. Tenez-vous aux côtés du peuple iranien dans son désir de droits humains, de démocratie et d’état de droit. »
Madame Radjavi a terminé cette intervention en répondant aux questions des parlementaires.