Maryam Radjavi : Non au chah, non aux mollahs, vive la révolution démocratique du peuple iranien
Discours pour l’anniversaire de la révolution anti-monarchique en Iran
Chers sœurs et frères,
Membres des unités de résistance,
Mes chers compatriotes,
En ce jour anniversaire de la révolution antimonarchique de 1979 et de l’Achoura de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) en 1982, jour du martyre (des membres de l’OMPI) d’Achraf Radjavi et de Moussa Khiabani, nous honorons et saluons la détermination du peuple héroïque d’Iran qui, le 11 février 1979, a renversé la dictature du chah qui se vantait d’avoir une armée de 700.000 hommes. La même détermination s’est manifestée le 8 février 1982, lorsque les fils et les filles les plus courageux du peuple iranien ont donné leur vie, montrant ainsi qu’ils ne se sont jamais soumis et ne capituleront jamais devant ceux qui ont volé leur liberté et la souveraineté du peuple.
Du soulèvement du 11 février 1979, le 20 juin 1981, en passant par la matinée sanglante du 8 février 1982, la volonté de se rebeller et de se révolter s’est renforcée au cours de la confrontation contre les offensives de Khomeiny, qui a pillé les fruits de plus de 70 ans de souffrance et de sacrifice du peuple.
Depuis lors et comme nous l’avons vu au cours des récents soulèvements, l’Iran n’a cessé d’être en proie à l’agitation, à la révolte et à la rébellion pour la liberté.
Oui, nous – le peuple d’Iran – nous avons été réprimés et massacrés un millier de fois, mais nous nous sommes relevés de nos cendres un millier de fois de plus. Nous avons subi mille défaites, mais nous nous sommes relevés mille fois plus. Et le soulèvement final, qui marquera le dernier jour de l’abominable régime des mollahs, se profile à l’horizon,
En effet, une nation qui n’a jamais cessé de se soulever et de se révolter atteindra sans aucun doute la liberté et reprendra la souveraineté du peuple usurpée.
Nous chérissons les souvenirs des pionniers et des véritables leaders de la révolution antimonarchique, de Hanifnejad, Mohsen et Badizadegan à Ahmadzadeh, Pouyan et Jazani et Hamid Ashraf. C’est l’ayatollah Seyed Mahmoud Taleqani qui l’a le mieux dit : Ce sont eux qui ont ouvert la voie à la lutte et au renversement du régime du chah et un flot de changement a jailli de leur sang versé.
Comme l’a dit le dirigeant de la Résistance iranienne Massoud Radjavi : « L’esprit maléfique de Satan lui-même, Khomeiny, inhumain et fourbe, le grand voleur du siècle, a réussi à dominer le climat révolutionnaire. Les mots et leurs significations ont également été anéantis. La devise principale de la révolution, son essence même, était « la liberté » ; liberté, liberté glorieuse (…) C’est la devise que le chah et les mollahs méprisent et redoutent, tout comme Satan craint toute mention de Dieu. »
Les guides suprêmes du régime, Rouhollah Khomeiny et Ali Khamenei, se sont donné beaucoup de mal pour fabriquer et déformer l’histoire moderne de l’Iran, en la contaminant avec la pensée des mollahs. Mais le souvenir des pionniers de la liberté et de la révolution continue d’inspirer et de montrer la voie à suivre : du commandant du mouvement de la forêt Mirza Kouchak-Khan à Seyed Hassan Moddarres, Abolqassem Aref Ghazvini, le Dr. Taqi Arani et de nombreux autres intellectuels, épris de liberté et militants de l’Iran, dont le sang a été sauvagement et brutalement versé par Reza Khan, ses acolytes et ses sbires; Karimpour Shirazi, brulé vif par les agents du chah, ou le Dr Hossein Fatemi, ministre des Affaires étrangères du gouvernement nationaliste du Dr Mohammmad Mossadeq, qui souffrait d’une forte fièvre mais qui a quand même été exécuté par les hommes de main du chah, et une longue lignée d’intellectuels et d’élites révolutionnaires, dont Homayoun Katiraï, Abbas Meftahi, Ali Akbar Safaï Farahani, Ahmad Rezaï, Ali Bakeri, Ali Mihandoust, Kazem Zolanvar, Mostafa Javan Khoshdel, Khosrow Golesorkhi, Fatemeh Amini, Azam Rouhi Ahangaran, Marzieh Oskoui et enfin, Mohammad Ali Jaberzadeh (Qassem), le grand révolutionnaire qui a lutté contre deux dictatures et qui est décédé le 12 février 2017.
Et enfin, Chokrollah Paknejad, ce grand révolutionnaire et combattant, qui nourrissait une grande colère contre le chah et les mollahs, a été fusillé par Khomeiny qui a de cette manière vengé le chah.
En effet, ils ont semé les graines de la conscience et de l’éveil. Ce sont eux qui ont semé les graines de la révolution avec leur propre vie et qui ont assuré sa croissance. Et ce sont eux qui ont imprégné la conscience et l’esprit de la société iranienne avec des idées de changement et de transformation.
Comment Khomeiny a usurpé la révolution
Mes chers compatriotes,
Khomeiny a volé la révolution antimonarchique et toute la passion et l’espoir que nourrissait le peuple à l’époque. Mais la question est de savoir quel genre de circonstances il a pu exploiter pour atteindre son objectif.
La vérité est que cette grande révolte populaire a représenté l’évolution d’un mouvement qui a commencé avec la Révolution constitutionnelle de 1906. Elle était le résultat des souffrances et des sacrifices du peuple iranien. C’était le résultat de mouvements successifs qui ont entraîné de grands sacrifices. Il s’agit notamment du mouvement de la forêt et des soulèvements menés par le Cheikh Mohammad Khiabani, le Colonel Mohammad Taqi-Khan Pessian, les Tangestanis, les Chakoutahis, le mouvement nationaliste dirigé par le grand Dr. Mohammad Mossadeq, et les mouvements des années 1970, marqués par les sacrifices des Moudjahidines du peuple (OMPI/MEK) et des Fedayines. Cette révolution populaire (de 1979) a été le fruit des nombreux sacrifices et des souffrances endurées par l’OMPI et d’autres militants tombés au champ d’honneur ou dans les salles de torture de la dictature du chah ou de Reza chah.
L’imposteur Khomeiny vient d’une ascendance sordide qui comprenait le cheikh Fazlollah Nouri et le mollah Abolqassem Kashani, qui étaient des alliés acharnés de la tyrannie en place et qui l’aidaient. Khomeiny et son cercle de mollahs, qui ont commencé à dominer le destin du peuple iranien, n’ont rien à voir avec cette lutte et les souffrances qui y sont associées ; ils n’ont pas enduré de douleur ou de souffrance pour obtenir la liberté du peuple iranien, ni ne croient fondamentalement à la liberté ou à la démocratie.
La tyrannie du chah et la répression des partis nationalistes et des mouvements révolutionnaires ont ouvert la voie à l’ascension de Khomeiny.
Au niveau international, la complicité évidente des gouvernements occidentaux avec Khomeiny a aidé le grand voleur du siècle à s’emparer du pouvoir.
S’il avait eu le plus infime degré de sympathie pour l’essence de la révolution et les exigences démocratiques des dirigeants du soulèvement, il n’aurait pas détruit l’édifice de la révolution sur la tête des révolutionnaires dès qu’il a établi son pouvoir.
Si Khomeiny avait permis à la révolution d’avancer sur sa trajectoire naturelle, s’il avait donné au peuple la possibilité de faire son choix naturel et s’il s’était abstenu de réprimer l’OMPI par des exécutions en masse, des tortures brutales et une machinerie d’espionnage et de terrorisme notoire, l’Iran aurait connu une liberté et une démocratie durables malgré tous les flux et reflux.
Beaucoup de ceux qui ont été exécutés par le régime clérical dans les années 1980 et lors du massacre de 1988 étaient les mêmes jeunes passionnés qui ont inspiré et organisé les soulèvements d’avant la révolution en 1978 et 1979.
Nous devons souligner le fait que l’usurpation de la direction de la révolution a également été le résultat de la pensée réactionnaire et des dispositions de classe au sein de la société iranienne.
Khomeiny et sa démagogie ne sont pas descendus du ciel. Au contraire, il « reflétait les imperfections et les sédiments cachés dans les profondeurs de la société ».
Massoud Radjavi a déclaré que dans la mesure où il s’agit des fondements sociaux du régime (de Khomeiny), ils représentent « toutes les faiblesses historiques, la désorganisation, l’ignorance et le retard de notre société. Au-delà de tout cela, il a contaminé et violé le mot de « révolution ». »
La complicité du chah et des mollahs
Paradoxalement, lorsque le chah était au pouvoir, les mollahs ont collaboré avec lui et avec sa sinistre SAVAK (police secrète). Maintenant que les mollahs sont au pouvoir, les vestiges du régime du chah se sont rangés du côté du sinistre Corps des gardiens de la révolution (pasdarans) des mollahs et affirment publiquement qu’ils ont l’intention de recruter les membres des pasdarans et de la milice du Bassidj.
De leur côté, les mollahs se donnent beaucoup de mal pour diffuser la propagande monarchiste dans les médias sociaux et le fantasme des vestiges du chah aspirant à ramener l’Iran en arrière. Ils font cela pour braver la perspective d’un avenir libre et démocratique.
Sinon, il est de notoriété publique que le retour du fascisme monarchiste, renversé par une révolution généralisée et avec des cris de « à bas le chah ! » par des millions d’Iraniens, est impossible. Même en Afghanistan et en Irak, où les monarchies n’ont pas été renversées par une révolution mais par un coup d’État, la monarchie n’a pas eu la moindre chance de revenir, malgré la disposition favorable des puissances étrangères.
En ce jour anniversaire de la révolution antimonarchique, permettez-moi de souligner ce fait fondamental : la grande révolution de 1979 et toutes les souffrances et tortures endurées par le peuple iranien n’ont pas disparu et n’ont pas été réduites en cendres. Pas une seule goutte de sang versée pour faire de cette révolution une réalité n’a été vaine ou gaspillée. Au contraire, comme l’a dit Massoud, « elle est montée au ciel, est devenue plus dense pour redescendre comme la rosée de la conscience sur le peuple iranien afin qu’il puisse distinguer le bien du mal ».
Mais, cette prise de conscience a-t-elle imprégné spontanément le cœur et l’esprit des Iraniens ? Est-ce par hasard que la réponse du peuple iranien à l’idéologie et à la théocratie réactionnaires s’est transformée en résistance pour la liberté ?
Comment se fait-il qu’après l’instauration du régime de Khomeiny, entaché par toutes sa répression et ses tromperies, l’Iran soit devenu le jardin fleuri de la lutte et du soulèvement au lieu de devenir un marais saumâtre rempli de désespoir ? Comment se fait-il que l’environnement politique et social de l’Iran n’ait pas été le reflet des années qui ont suivi le coup d’État d’août 1953 (contre Mossadeq) ?
Massoud Radjavi a dit un jour à propos de l’épreuve de vie et de mort pour le peuple iranien dans le contexte du régime de Khomeiny : « Dans un pays naïf et fantaisiste, on peut arriver à la conclusion que tout devait être disponible sans en payer le prix et sans passer d’épreuves ; par conséquent, nous n’aurions eu que la responsabilité de cueillir les fruits de l’arbre de la liberté dans un paradis utopique ! Dans cette hypothèse, il n’est pas clair si, fondamentalement, chacun d’entre nous et notre peuple assumons un rôle, une responsabilité ou un devoir quelconque. Mais, si nous renonçons aux interprétations romantiques et aux attentes enfantines, alors il devient clair que (…) pour des raisons historiques, sociales et de classe concrètes, une grande menace existe, et chaque individu, chaque groupe et chaque mouvement, conformément à sa méthode de confrontation et de lutte contre cette menace, assume son rôle ainsi que sa valeur ; certains se capitulent, certains coopèrent, certains battent en retraite, certains estiment qu’on leur doit quelque chose, certains pleurent, gémissent et se plaignent, et d’autres se soulèvent, opposent une résistance et luttent contre cette menace. »
L’OMPI, l’esprit d’opposition de la société iranienne à Khomeiny
Un examen de ces événements confirme que depuis l’instauration du régime de Khomeiny, l’OMPI et la Résistance iranienne, grâce notamment à la direction de Massoud Radjavi, ont déclenché des manifestations et organisé l’opposition de la société iranienne contre Khomeiny.
Pendant 28 mois (du 11 février 1979 jusqu’au 20 juin 1981), alors que le régime de Khomeiny prenait forme, l’OMPI a incarné l’esprit contestataire de la société iranienne.
L’OMPI représentait le « Non » décisif, retentissant et bruyant du peuple iranien contre une tyrannie violente qui avait surgi des tréfonds de l’histoire.
L’OMPI a refusé d’appeler le mouvement réactionnaire de Khomeiny « révolution » et « révolution islamique ». Elle a refusé de voter pour la constitution du régime dont le principe de base était le velayat-e faqih ou le pouvoir absolu du guide suprême religieux ; et elle a refusé d’accepter la misogynie, les lois de la charia des mollahs et la suppression des libertés sous prétexte de combattre l’Occident et l’impérialisme.
Puis, avec le soulèvement du 20 juin 1981, elle a cimenté la démarcation décisive entre le front du peuple iranien et celui du régime clérical. Elle a ainsi posé les bases du renversement du régime religieux et a ouvert la voie à l’histoire de l’Iran pour obtenir la liberté.
Alors, où peut-on assister à la cristallisation de la conscience de la société iranienne dans cette confrontation sanglante et après le règne des mollahs ?
La réponse se trouve dans l’OMPI, dans l’Armée de la liberté, dans les unités de résistance et la jeunesse insurgée et dans les nombreux soulèvements à travers l’Iran.
Cette prise de conscience se traduit par la promotion de l’idée de l’égalité des sexes, en particulier chez les jeunes.
C’est l’acquis le plus important de la société iranienne contre le régime misogyne. L’avenir de l’Iran, quelles que soient les circonstances, sera basé sur l’égalité entre les femmes et les hommes.
La prise de conscience de la société iranienne se traduit par l’acceptation populaire de l’idée de la séparation de la religion et de l’État.
L’avenir de l’Iran se jouera certainement avec le rejet de la dictature religieuse et de la religion obligatoire.
Oui, la conscience profonde de la société se manifeste dans la défaite de l’idéologie réactionnaire et du fondamentalisme. Elle se manifeste dans les cris du soulèvement du peuple iranien : « A bas le principe du guide suprême! »
De plus, on peut voir le reflet de la conscience et de la maturité de la société iranienne dans la persévérance d’une alternative démocratique : Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Le CNRI est le porte-drapeau du renversement du régime et le défenseur persistant des principes et valeurs les plus importants, nécessaires pour se démarquer de ce régime et instaurer l’Iran démocratique de demain.
C’est l’alternative que Massoud a fondée contre le monstre de l’idéologie réactionnaire et du despotisme religieux. Grâce à ses efforts, à sa politique, à la position ferme du CNRI et à son insistance sur la résistance à tout prix, ainsi qu’à sa ténacité en faveur de la liberté et de la démocratie, la dictature religieuse et ses alliés ont reçu des coups politiques répétés.
Les deux derniers soulèvements reflétent la volonté de renverser le régime
Mes chers compatriotes,
Les deux soulèvements majeurs de ces derniers mois ont démontré la volonté ardente du peuple iranien de renverser le régime. Ils ont montré la volonté de brûler tout l’édifice du régime et tous les maux associés à la théocratie ; et la volonté de faire un grand saut politique et social qui puisse donner forme à de nouveaux arrangements sur la base de la liberté et de la démocratie.
Khamenei et son corps meurtrier des pasdarans ont tué plus de 1 500 jeunes insurgés (en novembre 2019). Ce sont les martyrs qui portaient la promesse de la lumière et qui étaient les messagers de la liberté et de la défaite de la tyrannie. Les flammes jaillissant de leur sang ont inspiré le soulèvement de janvier 2020.
Aujourd’hui, ces soulèvements sont devenus des feux qui brûlent sous la cendre. Les flammes de ces protestations deviennent de plus en plus puissantes au cœur de la société iranienne.
Ces soulèvements ont prouvé que la détermination à se rebeller et à se lever a imprégné tous les aspects de la société iranienne.
La résolution de cette rébellion et de cet esprit de combat se manifeste dans les unités de la résistance, qui sont actives dans tout l’Iran et qui attisent ce feu encore plus grand. Les unités de résistance représentent les torches de ces soulèvements et la jeunesse insurgée ouvre la voie à des soulèvements plus importants et plus décisifs.
Les soulèvements de novembre 2019 et de janvier 2020 ont porté des coups dévastateurs au régime clérical, dont il ne peut et ne pourra jamais se remettre.
Il ne peut pas rétablir la stabilité et l’équilibre qu’il a perdu. Et il ne peut pas empêcher les défections et l’érosion interne au sein du régime, des pasdarans et de la milice impopulaire du Bassidj.
Il ne peut pas contrecarrer la rage brûlante qui peut refaire surface à tout moment.
Cela est d’autant plus vrai maintenant que l’Irak a également été englouti par le soulèvement et la rébellion et que Khamenei ne peut plus compter sur l’Irak comme une extension stratégique de son régime.
Le soulèvement héroïque du peuple et de la jeunesse de notre voisin, l’Irak, a porté un autre coup majeur au régime clérical et a fermé la voie de sortie des mollahs pour échapper à leur renversement.
Une mascarade électorale pour repousser la colère du peuple
Les tensions, les faiblesses et le chaos qui prévalent pour les élections législatives du régime résultent de ces soulèvements, qui font trembler le sol sous les pieds des mollahs de Beyrouth à Bagdad et à Téhéran.
Les luttes intestines entre les factions du régime ont été exacerbées ces derniers jours. Khamenei et son Conseil des gardiens ont disqualifié la majorité des candidats de la faction rivale, dont 90 membres actuels du Majlis (parlement) du régime.
De son côté, la faction rivale n’a pas ménagé ses efforts pour humilier Khamenei et discréditer les prochaines élections truquées.
La Résistance iranienne a révélé à de nombreuses reprises qu’en plus des fraudes systématiques, le régime annonce les résultats de chaque élection truquée après avoir multiplié le nombre de votes frauduleux dans les dernières étapes au ministère de l’Intérieur. Aujourd’hui, le président du régime lui-même admet ces chiffres truqués au bureau des élections du ministère de l’Intérieur. Il a récemment déclaré : « Que se passe-t-il quand, en fin de compte, ils veulent compter (les votes). … De nombreuses élections se heurtent à des problèmes lors du décompte des voix. »
Oui, de nombreuses élections, et en réalité toutes les mascarades électorales de ces quarante dernières années – sans exception – ont été entachées par la fraude et la multiplication des résultats. Mais le problème essentiel est que l’intention derrière ces élections frauduleuses et fictives est de cacher le vol de la souveraineté populaire. Le but principal de la mascarade électorale du régime est d’essayer de retarder la fureur brûlante contre le pouvoir illégitime des mollahs. Le but principal de ce spectacle est de dissimuler la répression, le meurtre et le pillage.
Le nœud du problème est de dissimuler la souffrance d’une nation dont la majorité a glissé sous le seuil de pauvreté, dont 20 millions vivent en périphérie des villes et 10 millions sont au chômage.
Mais notre peuple sait très bien qu’un parlement formé sur la base de ce simulacre d’élection est un « parlement » de barbarie, de mensonges et de mal. Les lois que ce parlement a ratifiées au cours des 40 dernières années n’ont servi et ne serviront qu’à accroître la répression, la misogynie et le pillage, et sont contraires aux intérêts du peuple et donc nulles et non avenues.
Tous les députés du parlement du régime sont impliqués dans les crimes et les trahisons de cette tyrannie.
Aujourd’hui, Khamenei tente de remplir le parlement réactionnaire avec des loyalistes absolus. Il considère en effet que le resserrement des rangs est la solution pour faire face à la crise actuelle. Mais, qu’il réussisse ou échoue dans cette entreprise, au final, le régime clérical n’a aucune issue et ne peut empêcher son renversement.
Le peuple iranien a exprimé son véritable vote lors des soulèvements de novembre 2019 et de janvier 2020. Ce vote est résumé par les slogans « A bas le principe du guide suprême ! », « A bas Khamenei » et « à bas Rohani ». Et sur cette base, le peuple boycottera plus que jamais les élections législatives illégitimes des mollahs.
Le boycott de la mascarade électorale est un devoir patriotique et l’engagement du peuple iranien envers ses martyrs, en particulier les plus de 1 500 martyrs du soulèvement de novembre. Ce boycott s’inscrit dans le droit fil des revendications du peuple et des étudiants insurgés en janvier pour le renversement de l’ensemble du régime illégitime de la dictature religieuse.
En effet, le vote du peuple iranien est le « renversement ».
Nous votons pour le renversement.
Le premier et le dernier mot est « renversement, renversement et renversement ».
Cinq soulèvements rejetant le chah et les mollahs
Mes chers compatriotes,
Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran,
En 1979, les manifestations incessantes des habitants de diverses villes ont entraîné le renversement du chah.
Et, maintenant, ces mêmes soulèvements qui ne montrent aucun signe d’apaisement, malgré la répression brutale du régime clérical, et avec l’aide des Unités de Résistance et de l’Armée de la liberté, vont provoquer le renversement des mollahs.
Heureusement, grâce à de nombreux sacrifices et au martyre de plus de 120 000 des plus conscients des membres de l’OMPI et d’autres militants de l’Iran, la Résistance iranienne a cimenté les lignes de démarcation du « non au chah, non aux mollahs ». Et sur cette base, la Résistance iranienne guide le mécontentement social généralisé, les protestations et la rébellion publique vers le renversement de la dictature religieuse.
Cinq soulèvements nationaux, de décembre 2017 à janvier 2020, ont souligné cette démarcation par l’activisme des masses sur le terrain.
En décembre 2017, les manifestants ont annoncé la fin des factions violentes du régime, des « réformateurs » aux « conservateurs ». En novembre 2019, ils ont fait pleuvoir le feu de la rage populaire sur l’ensemble du régime. Et, en janvier 2020, ils ont dit : nous ne voulons ni la couronne ni le turban.
Non à chah, non aux mollahs ! Vive la révolution démocratique du peuple iranien !
Oui à la liberté ! Oui à la démocratie et oui à l’égalité !
Maintenant, il est grand temps d’instaurer un Iran libre de toute forme de dictature ; un Iran sans torture, sans exécution, sans discrimination religieuse et sexuelle.
Le temps est venu d’établir une république basée sur le vote libre du peuple iranien, basée sur la séparation de la religion et de l’État, et basée sur le pluralisme, la justice et l’égalité.
Mes sœurs et frères,
Je voudrais terminer mon intervention en honorant la mémoire de huit martyrs de l’OMPI qui ont perdu la vie lors d’une attaque à la roquette sur le Camp Liberty le 9 février 2013.
Les membres de l’OMPI ont semé les graines du soulèvement et de la révolution à travers l’Iran en sacrifiant leur propre vie. C’est une Résistance et un soulèvement qui vont triompher. Maintenant, ce sont ces jeunes et ces unités de la Résistance qui, à l’unisson avec les combattants de la liberté, chanteront :
Nous marchons à l’unisson, nous ne faisons qu’un, nous sommes partenaires, nous chantons sur la même partition ; prêts au sacrifice, nous nous soulèverons et nous triompherons.
Vive la liberté !
Gloire aux martyrs de la liberté !
Vive le peuple héroïque d’Iran !
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