Le nombre de décès dus aux coronavirus dépasse 22000 dans 246 villes d’Iran
Les experts du régime voient la courbe de Corona s’accentuer, mais Rohani insiste pour renvoyer les gens au travail.
Maryam Radjavi : pour Khamenei et Rohani la vie et la santé des gens n’ont aucune valeur ; leur but est de préserver leur régime d’un soulèvement.
Le mercredi 8 avril 2020, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé que le nombre de décès dus au coronavirus a dépassé les 22.000 dans 246 villes d’Iran. Le nombre de personnes décédées dans les provinces de Téhéran est de 2900, de Qom 2200, de Guilan 2000, d’Ispahan 1720, de Mazandaran 1720, du Khouzistan 940, de Golestan 880, d’Alborz 800, de Fars 420, de Zandjan 390, de Yazd 370, de Qazvine 350 et du Khorasan du Nord 240, auxquels il faut ajouter les chiffres des autres provinces.
Aujourd’hui, lors d’un conseil des ministres, tout en répétant ses mensonges précédents, Hassan Rohani a défendu sans vergogne le plan de reprise du travail général concocté par son gouvernement : « Nous sommes toujours en train de contrôler l’épidémie de virus (…) Nous ne sommes pas si inquiets. Nos hôpitaux et nos services médicaux sont prêts. Tous les hôpitaux que nous appelons ont des lits et des unités de soins intensifs vides. »
Reconnaissant l’incompétence du régime, Rohani a ajouté : « Dire aux gens de rester chez eux à cause de cette maladie contagieuse, c’est la chose la plus facile à faire pour le gouvernement, mais ce n’est pas possible. Il y des travailleurs journaliers, s’ils ne travaillent pas un jour, ils n’auront pas de revenus et ne pourront pas joindre les deux bouts (…) Que devons-nous faire pour eux ? Que devons-nous faire pour les personnes dont les entreprises ont été fermées ces deux derniers mois, qui ont des factures, des dettes et des loyers à payer ? (…) Auparavant, notre combat était de rester à la maison, désormais c’est de reprendre des activités économiques. Nous n’avons pas d’autre choix. »
Hier, le ministre de la Santé de Rohani, s’exprimant devant le parlement du régime, a déclaré que « nous sommes maintenant dans la phase de gestion de l’épidémie » sans avoir « contrôlé ni maîtrisé le virus. Nous ne devons pas nous faire d’illusions ni faire de mauvais calculs ».
La nuit dernière, Alireza Zali, chef du centre de lutte contre le coronavirus à Téhéran, a déclaré à l’agence ISNA : « Nous ne voyons pas beaucoup d’impact de la présence de cette population dans la ville maintenant et elle se manifestera dans une semaine ou deux (…) Le plus grand risque stratégique est de saper les mesures préventives et d’augmenter le trafic. Cela peut conduire à des dommages importants pour contenir le virus (…) À Téhéran, surtout, il est particulièrement difficile de faire face à l’épidémie. Le comportement du virus dans les grandes zones métropolitaines est plus compliqué (…) Les risques de ce virus ne sont pas moins importants qu’auparavant », a-t-il ajouté.
Le Dr Mohammad Mehdi Goya, directeur général des maladies infectieuses au ministère de la Santé, s’exprimant au centre de lutte contre le coronavirus en présence de Rohani, a également souligné que la propagation du coronavirus est en hausse dans la plupart des régions du pays. Goya, dont les propos ont été publiés sur le site officiel Shabakeh Khabar, a indiqué en expliquant la carte de l’épidémie de Corona que « l’Azerbaïdjan de l’est est l’une des provinces les plus dangereuses et nous y prévoyons une augmentation (de la propagation du virus) dans les prochains jours ; l’Azerbaïdjan l’ouest fait partie des régions où le nombre d’infections est en hausse. La courbe pour Ardebil [est élevée] (…) La province d’Alborz est maintenant [élevée] (…) La province de Téhéran est plus préoccupante que les autres. Dans les provinces de Chaharmahal-Bakhtiari [et] de Khorassan-Razavi, la courbe augmente très rapidement. Il en va de même pour la province de Lorestan et la province de Mazandaran qui était la plus préoccupante, l’infection a augmenté rapidement ».
Les ouvriers, les journaliers et les petits entrepreneurs, ainsi que les personnes dont ils ont la charge – et que Khamenei et Rohani envoient à l’abattoir du coronavirus – forment la grande majorité du peuple iranien. « Il y a plus de 11 millions de travailleurs en CDD en Iran », a déclaré Nahid Tajeddine, députée du Majlis, le 6 avril. Selon la chaîne télévisée Shabakeh Khabar, le 5 avril, le vice-ministre de l’Industrie et des Mines a déclaré que « 7,5 millions d’employés de notre pays sont dans le secteur du commerce, et avec le taux de soutien dont ils bénéficient, environ 18-19 millions de personnes gagnent leur vie grâce au commerce ». Le quotidien officiel Sharq a rapporté le 6 avril qu’il y a 15 millions de personnes avec un emploi temporaire qui sont payées au jour le jour. Si l’on tient compte de leurs familles, elles représentent un total de 40 à 50 millions de personnes.
En attendant, même les députés du Majlis commencent à protester. Radio Farhang, le 7 avril, a cité le député Bahram Parsaï : « Au début, il y avait une mauvaise gestion des vols arrivant dans le pays, et personne n’en prenait la responsabilité (…) Des institutions et des organisations telles que la Fondation des Déshérités, le siège de l’exécution de l’ordre de l’imam et Astan-e-Qods Razavi, qui ont toujours bénéficié de privilèges spéciaux et de certaines exemptions, devraient toutes venir servir la population et donner tous leurs fonds pendant deux mois (…) Ne donnons pas de mauvais chiffres, le chiffre de 20 000 lits d’hôpital vacants est une erreur (…) Comment pouvons-nous avoir autant de lits vacants ? Un lit d’hôpital a des conditions spécifiques. On ne peut pas appeler n’importe quel lit, un lit d’hôpital. »
Concernant les propos de Rohani aujourd’hui, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a déclaré : la vie et le bien-être du peuple n’ont aucune valeur pour Khamenei et Rohani. Ils veulent seulement préserver leur régime de la menace d’un soulèvement. La décision criminelle de renvoyer les gens au travail est un crime contre l’humanité et fera d’innombrables victimes. L’impact meurtrier de cette décision ne se limitera pas aux frontières de l’Iran et fera courir le risque d’une nouvelle vague d’épidémie du virus dans la région et dans d’autres pays.
Mme Radjavi a appelé à des mesures internationales efficaces et a réitéré que de vastes sommes d’argent appartenant au peuple iranien, pillées par diverses institutions corrompues sous contrôle de Khamenei et des pasdarans, peuvent payer les dépenses des travailleurs, des ouvriers et des salariés jusqu’à la fin de la crise du Coronavirus, et doivent être retirées aux mollahs et mises à la disposition du peuple iranien.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 8 avril 2020