Maryam Radjavi: L’inaction vis-à-vis des crimes du régime des mollahs porte atteinte aux valeurs humaines
Message à la conférence « Justice pour les victimes du massacre de 1988 des prisonniers politiques en Iran » à Londres
Honorables parlementaires,
Personnalités éminentes,
Compatriotes et sympathisants du CNRI,
Je vous remercie d’avoir organisé cette importante conférence sur les droits humains du peuple iranien.
Je voudrais également exprimer ma gratitude aux membres éminents des deux Chambres du Parlement britannique, aux dignitaires politiques et aux défenseurs des droits humains pour leur soutien au peuple iranien et à sa Résistance.
Chers amis,
La semaine dernière, Amnesty International a publié un rapport choquant sur l’Iran, intitulé « Piétiner l’humanité« . Le rapport explique le traitement inhumain des personnes arrêtées lors du soulèvement de novembre 2019. Il indique qu’au moins 7 000 personnes ont été arrêtées pendant les manifestations, expliquant également en détail les tortures infligées aux prisonniers.
L’ampleur de la sauvagerie, indique avant tout que le régime n’a pas réussi à éteindre les flammes de la résistance malgré la répression massive et le meurtre d’au moins 1 500 manifestants en novembre.
Récemment, dans une autre mesure inhumaine, le régime clérical a condamné à mort et à de longues peines de prison trois frères pour avoir participé à des manifestations contre le régime. Navid Afkari, un sportif national, a été condamné à une double exécution après avoir subi des tortures cruelles.
Ces jours-ci marquent également le 32e anniversaire du massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988. La grande majorité des victimes étaient des membres et des sympathisants de l’OMPI. Comme l’a dit un jour la baronne Bouthroyd, il s’agit du plus grand crime contre l’humanité resté impuni depuis la Seconde Guerre mondiale.
La communauté internationale, y compris l’Europe, a fermé les yeux sur ce grand crime parce qu’elle voulait plaire à la tyrannie des mollahs pour des intérêts économiques mesquins.
L’inaction face à ce régime, et pire encore, l’unité d’action pour lever l’embargo sur les armes, porte atteinte aux valeurs humaines.
Les demandes
Pour mettre un terme aux crimes de ce régime et pour contrer ses actions bellicistes dans la région, les mesures suivantes sont nécessaires :
1. Il faut mettre en place une mission d’enquête internationale pour rendre justice aux victimes du massacre de 1988 et pour que les auteurs de ce grave crime contre l’humanité répondent de leurs actes.
2. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se pencher sur la terrible situation des droits humains en Iran. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit envoyer en Iran une délégation internationale accompagnée de représentants de la Résistance iranienne pour visiter les prisons médiévales du régime, rencontrer les prisonniers et surtout les personnes arrêtées lors du soulèvement de novembre 2019.
3. Comme l’a demandé la Résistance iranienne, quelques heures seulement après la signature du JCPOA, il faut réimposer les six résolutions de l’ONU et toutes les sanctions sur les ventes d’armes à l’Iran.
Soutenir le désir du peuple iranien de renverser le régime au pouvoir en Iran est nécessaire pour la paix et la stabilité dans la région.
En conclusion, je voudrais vous exprimer ma gratitude, en tant que représentants élus du peuple britannique et en tant qu’élite du Royaume-Uni, pour avoir maintenu vos justes positions au fil des ans dans la défense du droit légitime du peuple iranien et de sa Résistance à lutter pour la liberté, et pour avoir persisté sur la nécessité d’adopter une politique de fermeté contre les mollahs.
Je vous remercie