Maryam Radjavi : L‘impunité dont jouissent les auteurs du massacre de 1988 en Iran doit cesser
Cher Monsieur Jean François Legaret, maire de Paris 1er,
Chers amis de la Résistance iranienne,
Je vous adresse mes salutations et tous mes remerciements pour votre soutien à la résistance du peuple iranien pour la liberté et la démocratie.
En 1988, Khomeiny, le fondateur de la dictature religieuse a écrit une fatwa pour massacrer les prisonniers politiques. Il a ordonné d’exécuter chaque prisonnier qui restait fidèle aux Moudjahidine du peuple. La majorité étaient condamnés à une peine de prison et certains avaient fini leur peine.
Après cette fatwa de mort, une vague d’exécutions a touché toutes les prisons en Iran. Toutes les sections ont été pratiquement vidées. Mais ce n’était pas suffisant pour Khomeiny. Il a ordonné d’arrêter à nouveau un très grand nombre de sympathisants des Moudjahidine du peuple qui avaient été libérés. Et ils ont été exécutés rapidement.
Chers amis,
Trente-et-un ans ont passé.
Mais ceux qui ont participé à ce massacre occupent toujours les plus hautes fonctions du régime. Ces derniers mois, Khamenei a nommé l’un des principaux bourreaux de ce massacre à la tête du système judiciaire. Et un autre bourreau est le ministre de la justice de Rohani.
De même, le régime refuse toujours de donner des informations sur les victimes du massacre. La répression des familles continue et au bout de 31 ans, elles ne savent toujours pas où sont les tombes.
Le mois dernier, Mostafa Pour-Mohammadi, un des membres clés de la commission de la mort de ce massacre a déclaré : « Les Moudjahidine du peuple ont détruit l’image du régime dans le monde. Aujourd’hui nous sommes en guerre contre les Moudjahidine du peuple. Ils sont les plus grands traitres à ce pays et il faut régler son compte à chacun d’entre eux. »
Les mollahs ont la même peur que Khomeiny des forces qui vont renverser ce régime. C’est pourquoi ils suivent activement la même politique de massacre. Par exemple, l’année dernière, les mollahs ont voulu faire un attentat à la bombe contre le grand rassemblement annuel de la Résistance iranienne à Villepinte.
Heureusement il a échoué et un diplomate du régime qui avait donné la bombe aux criminels, est en prison en Belgique. Une fois de plus, ils ont démontré qu’ils suivent toujours l’esprit diabolique de Khomeiny et sa politique de massacre.
Sur la scène internationale, cette politique c’est l’ingérence et les guerres au Moyen-Orient, le massacre du peuple syrien, les attaques contre les pétroliers et l’insécurité dans les eaux internationales, le terrorisme et les prises d’otages.
Quelle est la solution ? La solution pour l’Iran est dans les mains du peuple iranien et de sa résistance qui veulent le renversement de cette dictature. Si la communauté internationale veut aussi se débarrasser de l’intégrisme et du terrorisme dans le monde, elle doit reconnaitre la volonté du peuple iranien et de sa résistance de renverser les mollahs.
Mais il ne faut pas faire de concessions aux mollahs. Il ne faut pas serrer la main des auteurs du massacre de 1988. Non seulement ces relations sont honteuses moralement, mais elles sont aussi une erreur politique parce que cela encourage les mollahs à davantage de chantage, de prises d’otage et de terrorisme. Ensuite, en échange des énormes concessions des gouvernements occidentaux, ils disent qu’ils vont reculer, mais d’un seul pas. Par conséquent, les gouvernements européens portent un coup à leur sécurité, et aussi à la paix et la sécurité du monde.
D’où viennent le programme nucléaire, le programme des missiles, le bellicisme et le terrorisme des mollahs qui menacent le monde ? Ils sont tous le résultat de la politique de complaisance occidentale avec les mollahs. Il ne faut pas poursuivre cette politique.
Chers amis,
Dans son rapport de décembre dernier, Amnesty international a dit sur le massacre de 1988 que l’Iran est face à une crise d’impunité et que la poursuite des crimes en Iran est directement liée à l’impunité des autorités du régime iranien.
Il est temps que la communauté internationale mette fin à trente ans d’impunité des dirigeants du régime des mollahs.
Il faut renvoyer le dossier des violations des droits de l’homme en Iran, notamment du massacre de 1988, devant le conseil de sécurité de l’ONU. Khamenei et les autres dirigeants du régime doivent être jugés pour leurs crimes contre l’humanité.
L’Onu doit mettre en place une commission d’enquête internationale sur ce massacre.
Chers amis,
Avec votre présence courageuse aux côtés du peuple iranien dans sa bataille pour les droits de l’homme, la liberté et la démocratie, vous incarnez l’amitié authentique entre les nations française et iranienne.
Je vous remercie.
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