Iran : Plus de 66.900 décès dus au coronavirus dans 342 villes
Maryam Radjavi : L’augmentation rapide du nombre de victimes du coronavirus est la stratégie des victimes massives pour empêcher le danger d’un soulèvement et leur renversement
L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé dans l’après-midi du 7 juillet, que le nombre de décès dus au coronavirus dans 342 villes d’Iran dépasse les 66.900. Le nombre de victimes dans les provinces de Téhéran est de 16.900, de Khouzistan 5110, de Khorassan-Razavi 4780, de Mazandaran 2995, de Sistan-Balouchistan 2130, d’Azerbaïdjan occidental 1905, de Golestan 1680 personnes, de Fars 1405, de Hormozgan 710 personnes et de Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad 345.
Le nombre de morts est si élevé que la porte-parole du ministère de la Santé du régime, dans ses chiffres tronqués, a dû fixer le nombre de morts à 200 pour ces dernières 24 heures, soit 26% de plus qu’en février et en mars. Elle a annoncé 3270 malades en USI et a déclaré : « Les provinces de Khouzistan, Hormozgan, Bushehr, Kermanchah, Kurdistan, Ilam, Azerbaïdjan occidental et oriental et Khorassan-Razavi sont en rouge et les provinces de Téhéran, Ispahan, Mazandaran, Golestan, Alborz, Kerman, Yazd, Sistan-Baloutchistan, Hamadan, Zanjan et Ardebil sont en état d’alerte. » (IRNA, 6 juillet).
Dans la capitale, le chef du Conseil de Téhéran en mis en garde contre l’augmentation du nombre de décès avant d’ajouter que hier, 70 personnes mortes du coronavirus ont été enterrées à Behecht-e-Zahra. » (Agence Isna, 7 juillet) Alireza Zali, chef du centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) a précisé : « Au cours des dernières 24 heures, le nombre de nouveaux patients admis a atteint 534, ce qui est l’un des chiffres les plus élevés par rapport aux jours précédents (…) Au cours de cette période, 84 patients ont été admis dans les USI des centres médicaux (…) La situation dans la province de Téhéran est toujours préoccupante et instable. Jusqu’à présent, on a tenté de trouver un équilibre entre le nombre de cas positifs et la capacité des hôpitaux, mais avec la montée des chiffres, la situation pourrait changer. » (Agence Isna, 6 juillet)
Le directeur du cimetière de Behecht-e-Zahra de Téhéran a expliqué : « Du 20 au 26 mars, nous avons eu un pic de la maladie et de mort en relation avec le coronavirus à Téhéran. Le 27 mars, 119 personnes sont mortes à Téhéran du Covid-19 (…) Nous sommes dans une mauvaise situation en ce moment (…) La situation va se dégrader et Téhéran va connaitre des conditions ardues et difficiles à croire. » (Agence Tasnim, 6 juillet)
Le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Massih Daneshvari à Téhéran a déploré : « Nous n’avons pas de lits vacants pour le moment (…) Par conséquent, des auvents ont été installés en plein air afin que les patients puissent être transférés dans les services après que les lits ont été vidés. Lorsque le nombre de patients dépasse un niveau, il est normal qu’on ne puisse pas le contrôler. » (6 juillet Khabar Fori)
En Azerbaïdjan occidental, le président de la faculté des sciences médicales a annoncé la mort de 15 patients du coronavirus dans la province et celle de six patients suspectés de l’avoir contracté. Il a déclaré que 163 patients gravement malades ont été admis en USI, dont 52 connectés à un respirateur. Ces chiffres sont plus élevés que les jours précédents et montrent une augmentation inquiétante des malades. » (Agence Mehr, 6 juillet)
Dans la province de Khorassan-Razavi, le président de l’hopital Chariati de Machad a déclaré : « Tous les services du centre sont affectés au coronavirus, le plus grand nombre de patients et de morts sont des jeunes. » (Agence Isna, 6 juillet) Le gouverneur de Torbat-e-jam a également été cité par l’ISNA comme ayant déclaré aujourd’hui : « Nous avons franchi la ligne rouge, et cela est inquiétant. L’hôpital ne peut plus recevoir de malades atteints de coronavirus. Les hôpitaux de Torbat-Jam sont saturés. »
Dans la province de Golestan, le vice-président de la faculté des sciences médicales a déclaré: « Plus de 100 patients sont hospitalisés chaque jour dans la province. Dans la situation actuelle, notre seule chance est d’égaliser le nombre d’hospitalisations et de sorties. 40% des hospitalisés sont dans un état grave et 20% en unités de soins intensifs.» (Agence Tasnim, 7 juillet). Il a ajouté: « Depuis le déclenchement l’épidémie, 11 enfants de Golestan sont morts (…) Au premier pic, 300 membres du personnel médical avaient contracté la maladie, et maintenant au second pic, 200 médecins et infirmières avec des symptômes suspects demandent chaque jour un congé.» (Agence IRNA, 17 juillet). »
À Kermanchah, le vice-président de la faculté des sciences médicales a déclaré: « Jusqu’à présent, environ 30% des habitants de Kermanchah ont été contaminés (…) Ce pourcentage montre que nous avons encore un long chemin à parcourir avant que la société ne soit à nouveau en sécurité. »
Dans le Mazandaran, « depuis la semaine dernière, l’augmentation de cas positifs s’est accélérée dans les CHU de Babol et de Mazandaran. Environ 600 patients sont actuellement traités dans les CHU (…) Au cours des trois derniers jours, en raison de l’augmentation des malades du coronavirus, les villes de Babol, Behshahr, Amol et Noshahr ont rejoint les villes dans le rouge. » (Agence Irna, 6 juillet)
Le gouverneur d’Ilam a déclaré : « Le coronavirus est endémique, 220 cas positifs et 7 morts en une journée, et c’est un avertissement pour la province. » (Agence Mehr, 6 juillet)
Le président de la faculté des sciences médicales de Hormozgan a expliqué que « sur 11 000 membres du personnel médical de la province, 934 ont jusqu’à présent contracté le coronavirus, dont 50% depuis la fin mai. » (Site Hamshahri, 7 juillet)
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré que l’augmentation rapide du nombre de victimes du coronavirus dans tout le pays, en particulier à Téhéran, dont les responsables du régime admettent certaines à contrecœur, est due à la politique criminelle de Khamenei et Rohani. Au lieu d’apporter une aide temporaire aux travailleurs, ils les obligent à aller travailler dans les zones les plus fréquentées et les plus contaminées sans disposer d’un minimum de moyens de prévention et de traitement. En même temps, ils accusent les gens de ne pas respecter les protocoles sanitaires et de propager le virus. C’est la stratégie des victimes massives pour empêcher le danger d’un soulèvement et de leur renversement.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 7 juillet 2020
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