Iran : Les décès dus au coronavirus dans 310 villes dépassent les 38.700
Maryam Radjavi: Khamenei et Rohani envoient la population à l’abattoir du coronavirus.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit intervenir pour sauver la vie des prisonniers et obtenir leur libération, en particulier les prisonniers politiques.
L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 3 mai 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus a dépassé les 38.700 dans 310 villes à travers l’Iran. Le nombre de victimes dans les provinces de Khorassan-Razavi s’élève à 2920, de Khouzistan 1920, d’Alborz 1460, de Golestan 1235, de Sistan-Balouchistan 1055, de Hamedan 955, de Lorestan 910 et de Semnan 895.
À Langaroud, le nombre de malades a augmenté ces derniers jours et l’hôpital Amini est confronté à une nouvelle vague d’hospitalisations. Au moins 26 personnes sont mortes hier à Ahwaz et les hôpitaux manquent de place. À Racht, les hôpitaux ont reçu pour instruction de s’abstenir d’hospitaliser des malades autant que possible et de les renvoyer chez eux pour que la situation paraisse normale. Pendant ce temps, aujourd’hui, Ahmad Hashemi, président de la faculté des sciences médicales du Khorassan du Nord, a déclaré à l’agence IRNA : « dans les prochains jours, le nombre de personnes atteintes du coronavirus … sera sans précédent. »
Cependant aujourd’hui, Hassan Rohani a déclaré : « les mosquées seront rouvertes demain et les prières du vendredi auront lieu dans 132 villes qui sont exemptes de virus et à faible risque (…) Même dans les sections rouges, certains commerces (…) seront ouverts de telle manière qu’il n’y ait pas de rassemblements. »
Ali Khamenei et Rohani ont recours à ces mesures criminelles alors que de nombreux responsables et experts du régime les considèrent comme dangereuses dans la situation actuelle. Alireza Zali, chef du centre national de lutte contre le coronavirus à Téhéran, a déclaré : « Nous devrions considérer Téhéran comme une ville contaminée (…) Les chiffres en baisse ne devraient pas nous abuser. » Selon Shabakeh Khabar (réseau d’informations), le 3 mai 2020, Shahabadi de la faculté des sciences médicales de Kermanchah, a déclaré : « les cas positifs dans la province augmentent de jour en jour. Nous sommes préoccupés par la deuxième vague d’épidémie de coronavirus. Le virus aura un impact plus sévère lors de la deuxième vague. »
Selon le quotidien public Setareh Sobh du 3 mai 2020, Mahboubfar, membre du centre national de lutte contre le coronavirus, a exprimé son désaccord avec Rohani qui a annoncé que les sites religieux seront probablement rouverts dans des zones exemptes de virus : « ces zones n’existent pas et il n’y en aura pas. »
Par ailleurs, selon le site Tabnak, trois mois après l’apparition du coronavirus et quatre semaines après l’annonce par Khamenei d’un versement d’un milliard d’euros du Fonds de développement national pour lutter contre le coronavirus, le vice-ministre de la Santé Iraj Haririchi s’est plaint aujourd’hui que l’argent était « encore dans les étapes administratives et en cours de change en rials et il n’a pas encore atteint le compte en banque du ministère de la Santé ».
Entre-temps, dans des propos cités par l’agence Fars le 2 mai, Ahmad Khaddadi, vice-ministre de la Culture et de l’orientation islamique, s’est plaint des révélations et des documents publiés par la Résistance iranienne sur l’épidémie en Iran. « L’OMPI est présente dans de nombreuses capitales européennes, y compris en Albanie. Elle a même des médias et un réseau de télévision, et les gens en Iran regardent ses reportages », a-t-il regretté.
Le taux élevé d’infections et les conditions de vie difficiles dans les prisons ont poussé un prisonnier d’opinion, M. Mohammad Nourizad, à tenter de se suicider il y a deux jours pour protester contre cette situation et contre les arrestations massives, dont celle de son fils. Il a été transféré à l’hôpital. La situation des huit prisonniers politiques de la prison de Machad, qui avaient demandé la démission de Khamenei, est préoccupante. L’un d’eux, Mohammad Hossein Sepehri, a été contaminé par le COVID-19 le mois dernier.
Le 4 février et le 8 avril, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a fermement condamné les lourdes peines de prison infligées à ces détenus et a exhorté l’ONU et son Conseil des droits de l’homme à prendre des mesures pour obtenir leur libération. Mme Radjavi a demandé au rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran de se rendre immédiatement à la prison de Machad afin d’obtenir des informations sur la condition des prisonniers et de prendre des mesures pour leur sauver la vie.
Mme Radjavi a ajouté qu’avec des comparaisons trompeuses de l’Iran aux pays européens, le régime des mollahs tente de faire passer la situation pour normale. Khamenei et Rohani envoient les gens à l’abattoir. Ils ne se soucient pas de la vie de la population et ne lui apportent pas aucune aide sur les centaines de milliards de dollars de richesses publiques aux mains de Khamenei.
Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait intervenir pour sauver la vie des prisonniers et assurer leur libération, en particulier les prisonniers politiques. La vie des détenus est menacée à la fois par le coronavirus et par les mollahs, a-t-elle déclaré.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 mai 2020
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