Maryam Radjavi : de l’Iran à l’Irak et au Liban, on voit les signes de la fin proche du régime des mollahs

Intervention de Maryam Radjavi dans une réunion en présence d’élus français à Auvers-sur-Oise le 7 novembre 2019

Le jeudi 7 novembre, des élus du Val d’Oise et des personnalités françaises se sont retrouvés à Auvers-sur-Oise aux côtés de Maryam Radjavi. Cette réunion a été l’occasion d’aborder des problèmes majeurs concernant l’Iran et la situation de la dictature religieuse dans le pays, dans la région et sur la scène internationale.
Lors de son intervention Mme Radjavi a notamment déclaré :
Achraf 3 est devenue aujourd’hui le nouveau foyer d’inspiration du peuple iranien pour la liberté. Les unités de résistance ont multiplié leurs activités dans les villes d’Iran.
Depuis quelques mois, les jeunes ne laissent aucun répit aux mollahs et les bannières des dirigeants du régime sont vite dégradées par la population.

Depuis les révoltes de décembre 2017, la société est en ébullition et malgré la répression sévère, les manifestations et protestations se poursuivent. Récemment, des milliers de personnes ont manifesté à Lordegan, dans le sud-ouest de l’Iran. Elles ont brulé les bureaux du gouverneur, du représentant de Khamenei et d’autres centres du pouvoir. Les manifestations des étudiants, des enseignants, des ouvriers et des retraités continuent.
La raison de la colère est 40 ans de répression et de misogynie, la corruption financière, la crise économique et la destruction de l’environnement. La population réclame un changement de régime.
Cette situation s’aggrave avec le mouvement populaire en Irak et au Liban. Vous savez qu’après l’invasion de l’Irak, les Etats-Unis ont offert ce pays aux mollahs sur un plateau d’argent. Depuis, les violences, le fanatisme et les conflits sectaires se sont multipliés en Irak.

Ensuite, cela s’est développé dans toute la région. Au Liban, le régime iranien a bloqué toute évolution politique et sociale avec le Hezbollah, et les mollahs ont pris en otage ce pays.
Aujourd’hui en Irak, les symboles du régime, les pancartes de Khamenei, Khomeiny et Ghassem Soleimani le chef de la force Qods, sont brulés, comme en Iran. Le consulat du régime à Kerbala a été attaqué par les manifestants.
Ce sont les milices du régime iranien qui ont tiré sur la population et tué des centaines de manifestants.
Au Liban, les slogans sont dirigés contre le Hezbollah.

Khamenei a qualifié l’Irak, la Syrie et le Liban d’arrière-front stratégique du régime et si les pasdarans ne se battaient pas en Syrie ou en Irak, ils devraient se battre avec l’ennemi dans les rues de Téhéran et de l’Iran. Et maintenant, ce front stratégique est ébranlé. De l’Iran à l’Irak jusqu’au Liban, nous voyons les signes d’une fin proche des mollahs.
Le guide suprême des mollahs a dit à ses troupes armées qu’il ne faut pas sous-estimer l’ennemi et qu’il faut surveiller ses activités. Qui est cet ennemi ? C’est le peuple iranien.

Dans une réunion à l’Assemblée nationale la semaine dernière, j’ai déclaré que maintenir un dialogue sans fin avec les dirigeants de ce régime serait faire fausse route. Ce régime n’est pas un partenaire fiable.
Face à l’impasse diplomatique, la France devrait adopter une attitude différente en se plaçant aux côtés du peuple iranien et de sa résistance.
Une attitude dont vous êtes l’avant-garde, vous les amis du peuple iranien et de sa Résistance.
Je vous remercie.