Maryam Radjavi : Levez-vous pour la poursuite du soulèvement et libérer l’Iran occupé par les mollahs
A l’occasion de la rentrée scolaire et académique 2019-2020 en Iran, je salue tous les élèves, les étudiants, les enseignants et les professeurs d’université. Je forme des vœux pour qu’ils progressent chaque jour dans le domaine de la conscience et de la liberté et repoussent l’ignorance, la réaction, l’oppression et la répression installées au pouvoir.
17,5 millions d’élèves et d’étudiants qui retrouvent cette année le chemin des classes, forment la grande armée du savoir et de la conscience. Comme l’ont prouvé les expériences répétées de l’histoire contemporaine, ils peuvent aussi générer des mouvements puissants et plein d’énergie pour combattre la tyrannie barbare.
L’Iran et son peuple enchainé, en particulier des dizaines de milliers d’élèves et d’étudiants résistants et affiliés aux Moudjahidine du peuple qui se sont levés dans les classes des établissements scolaires et des universités en donnant leur vie pour la liberté dans la bataille contre l’extrémisme et l’oppression des mollahs, vous regardent aujourd’hui. Ainsi, marchez dans la voie honorable qu’ils ont ouverte et inspirez-vous de leur insurrection contre l’extrémisme, l’ignorance et les crimes des mollahs et contre leurs matraqueurs et la répression menée par les gardiens des ténèbres.
Ils étaient à l’avant-garde des manifestations et des soulèvements. Comme Homeyra Echragh et Fatemeh Mesbah, Massoud Chakibanejad et Dariouch Salahchour, ils ont fait plier l’ennemi sur le terrain de la lutte, dans les salles de torture, les lieux d’exécution et lors du massacre de 1988, aux cris de « Vive la liberté ! » et « A bas les mollahs ! ».
Inscrivez leurs noms glorieux, leurs slogans et leur chemin toujours vivants sur les murs des écoles et des universités et renforcez chaque jour vos espoirs et vos rêves de liberté ; soyez sûrs que ces espoirs se réaliseront.
Je salue également les lycéens et les étudiants courageux qui ont rejoint les unités et les conseils de résistance et je rappelle que vous continuez la voie qu’une génération héroïque de jeunes en Iran a mené à son sommet le 27 septembre 1981. Ce jour-là, dans une bataille téméraire dans les rues du centre de Téhéran, ce sont eux qui ont diffusé le slogan « A bas Khomeiny » dans de vastes secteurs de la société. Aujourd’hui, c’est vous qui vous insurgez pour former la grande armée de la liberté et mettre fin à l’existence ignoble de la dictature religieuse.
Une foison de protestations des enseignants
Au cours de l’année scolaire passée, Khamenei, les pasdaran et la multitude d’organes de renseignement, d’espionnage et de répression ont intensifié autant que possible les contrôles et la répression pour maitriser l’impact des échecs politiques et internationaux du régime. Malgré tout, les enseignants et éducateurs honorables ont réussi à mener plus d’un millier de grèves et de rassemblements de protestation, notamment une série de quatre grèves et protestations à l’échelle nationale dans 156 grandes villes.
Les enseignants retraités ont mené douze mouvements de protestation remarquables, notamment devant les centres du pouvoir à Téhéran, et les protestations étudiantes dans tout le pays ont atteint le nombre de 180.
Ces protestations s’inscrivent dans le mouvement plus ample et croissant de protestation incessant des Iraniens pour mettre fin au climat étouffant, liberticide et destructeur, et mettre fin à la misère et à la corruption galopante qui sert au maintien de la dictature religieuse.
Aujourd’hui, les mollahs emprisonnent les établissements scolaires et les universités dans un immense système répressif, avec une multitude de représentants criminels du guide suprême Khamenei et d’organes divers comme le bureau disciplinaire, la milice des élèves, la milice des étudiants, la milice des employés et celle des enseignants.
Cette répression sauvage servant à préserver le pouvoir moribond des mollahs face au désir ardent de changement de la société iranienne, bloque la voie au développement économique et social du pays et a infligé de terribles préjudices dans tous les domaines humains, culturels, éducationnels, médicaux, environnementaux et économiques.
Les enfants au travail, premières victimes innocentes
Les enfants qui travaillent dans des conditions inhumaines au lieu d’aller à l’école sont au nombre de sept millions, voire plus. On les voit partout en train de vendre ou de mendier dans la plupart des carrefours des grandes villes, sauvagement exploités dans les briqueteries, recrutés par des centres de recyclage des ordures dans des conditions de semi esclavage, et employés pour transporter de lourdes charges dans le bazar de Téhéran. On peut les voir errer affamés et tristes dans les rues, écrasés sous le poids de 12 heures de travail quotidien dans des ateliers en sous-sol, ou comme « parachutistes » pour traverser des terrains de mine en transportant des jerricans d’essence jusqu’au Pakistan pour une bouchée de pain.
Les enfants sont la couche sociale iranienne qui connait le plus la faim, l’oppression et l’absence de protection. Leur situation est un crime organisé par la dictature religieuse.
Les chiffres officiels qui ne reflètent qu’une partie de la réalité, estiment le nombre d’enfants en âge scolaire en Iran qui n’ont pas accès à l’éducation à un million.
Chute du niveau scientifique et érosion de l’espace éducatif
Le nombre de suicides parmi les lycéens et les étudiants est en hausse et l’âge moyen du suicide en Iran a baissé. Selon les rapports des institutions officielles du régime, le nombre d’élèves du secondaire qui sont drogués a doublé ces huit dernières années. La nourriture et les besoins propres aux études des élèves du secondaire et des étudiants deviennent chaque jour plus chers. Par contre, les mollahs et les pasdaran ont fait de la drogue la denrée la plus facile à trouver et la moins chère. De telle manière qu’il faut à peine 30 à 40 minutes à un élève pour trouver de la drogue.
En plus de ces problèmes, le niveau académique des établissements scolaires du pays baisse d’année en année et le climat qui y règne est de plus en plus répressif.
Dans les universités aussi, le niveau scientifique chute et l’érosion des espaces éducatifs avance rapidement et met en péril l’avenir des étudiants. En l’espace de ces cinq dernières années, le nombre d’étudiants a baissé d’un million.
D’autre part, la politique honnie des mollahs a généré un immense mécontentement, en particulier dans la jeunesse faisant de chaque faculté, grande école et lycée une poudrière sur le point d’exploser. Ce mécontentement compact se heurte continuellement à des opérations répressives et de contrôle. Il ne fait aucun doute qu’une répression qui s’appuie sur un système moribond ne peut tenir face à la résistance du peuple iranien, son insurrection et sa grande armée de la liberté.
La première leçon, celle de la liberté
Avec cet espoir et cette conviction, les élèves et les étudiants, les enseignants et les universitaires se soulèvent pour construire l’Iran libre de demain, pour édifier une société fondée sur la liberté, la démocratie, l’égalité et la séparation de la religion et de l’Etat et créer un système d’enseignement démocratique. Une éducation progressiste gratuite et obligatoire pour tous les enfants en Iran. Un enseignement supérieur crédible fondée sur la liberté académique. Et un système sportif universel où chaque fille et garçon de chaque ville et village d’Iran aura la chance de pouvoir mener des activités libres et égales dans les diverses disciplines sportives.
Un système éducatif dans lequel :
– l’ensemble de nos compatriotes d’origines ethniques iraniennes diverses pourront conserver leur identité culturelle, religieuse et linguistique et pourront parler, travailler et étudier dans leur langue maternelle et la promouvoir ;
– les filles et les garçons du secondaire et des universités de toutes les minorités ethniques, de toutes les croyances, et de toutes les milieux sociaux et financiers pourront bénéficier de chances égales d’étudier, de faire des études supérieures et de trouver un travail ;
– les enseignants et les professeurs auront les moyens d’enseigner et de faire des recherches sans aucune restriction, et regagneront le statut social et politique qu’ils méritent ;
– les jeunes et les adolescents pourront apprendre la manière de vivre en démocratie, en particulier les valeurs d’égalité entre les femmes et les hommes, le respect mutuel et la tolérance vis-à-vis des diverses religions et convictions, l’abnégation au profit des intérêts de la société et acquerront les compétences nécessaires pour participer à la vie politique ;
– et les beaux-arts dans leurs disciplines diverses, feront partie de l’enseignement du secondaire et du supérieur et contribueront à l’épanouissement et à la prospérité des générations.
Ce bel avenir est très éloigné de la situation catastrophique actuelle en Iran, mais il est accessible et je vous appelle, vous les élèves et les étudiants et vous la jeunesse consciente et éprise de liberté et d’égalité, à lutter pour y parvenir. Comme l’a dit Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne : « le temps des monstres et des mollahs khomeynistes touche à sa fin. Et l’aube de la liberté et de la justice arrive. »
La première leçon est celle de la liberté dont le prix est l’abnégation.
La seconde leçon est la foi dans cette vérité que la société iranienne et sa jeunesse insurgée sont capables de renverser le régime des mollahs et d’engendrer un changement fondamental en Iran.
La troisième leçon est celle d’unité et de solidarité pour la liberté.
Levez-vous pour la poursuite du soulèvement et libérer l’Iran de l’occupation des mollahs !
Faites de chaque établissement scolaire et de chaque université une unité de résistance et de chaque ville d’Iran une ville insurgée !
La liberté, la victoire et l’avenir de l’Iran, ce merveilleux pays, sont entre vos mains.