Le parlement du régime bloque une motion d’urgence pour un confinement national d’un mois
L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 7 avril 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus dans 245 villes en Iran est d’au moins 20 400.
Le nombre d’Iraniens qui ont perdu la vie dans les provinces de Qom est de 2.050, de Khorassan-Razavi 1.800, de Kermanchah 630, de Hamedan 560, de Lorestan 510, d’Azerbaïdjan de l’ouest 430, d’Ardebil 445, de Semnan 350, de Kerman 345, du Kurdistan 340, de Markazi 300, d’Azerbaïdjan de l’Est 335, de Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad 122, de Chaharmahal-Bakhtiari 82, de Bouchehr 40, auxquels il faut ajouter les chiffres des autres provinces.
Pendant ce temps, le parlement du régime a écarté de son ordre du jour comme « contraire à la Constitution », un plan de motion d’urgence avec trois priorités pour confiner le pays pendant un mois afin d’éviter de nouveaux décès. La motion signée par 80 députés visait à contrer l’ordre de Rohani de remettre les gens au travail (d’ici la semaine prochaine)
Abdolreza Rahmani-Fazli, le ministre de l’Intérieur de Rohani, répétant les mensonges habituels, a déclaré au Parlement : « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, étant donné les mesures de contrôle du Coronavirus et l’expertise suffisante, d’autant plus que la tendance de l’épidémie est à la baisse dans tout le pays ».
Cependant, Saïd Namaki, ministre de la Santé du régime, qui s’exprimait lors de la même session, a souligné qu’ « aucun phénomène n’est pire pour l’économie du pays que la poursuite de l’épidémie du coronavirus ». Tout en exprimant indirectement son opposition (à la reprise des activités), il a souligné que « nous sommes maintenant dans la phase de gestion de l’épidémie, nous n’avons pas encore contrôlé et contenu le virus et ne devrions pas nous faire d’illusions ou mal calculer les choses ».
Namaki a demandé une réunion à huis clos et a reconnu pour la première fois que le virus était entré séparément à Qom et au Guilan. Il a déclaré : « 23 équipes d’épidémiologistes travaillent pour trouver l’origine de la maladie. Ce qui s’est passé au Guilan est une chose distincte de ce qui s’est passé à Qom (…) Nous avons enquêté sur tous ces points et nous allons en parler à huis clos… »
Dans un communiqué publié le 27 mars, la Résistance iranienne révélait que « depuis fin janvier, le coronavirus était présent à Astara et Talesh (nord-ouest de l’Iran). Début janvier, un nombre important de touristes chinois s’étaient rendus de la République d’Azerbaïdjan à Astara et dans la zone franche de Bandar Anzali ». Dans ses communiqués des 20 et 31 mars et dans celui du 3 avril 2020, la commission de la Sécurité et du Contre-terrorisme du CNRI révélait les documents d’hospitalisation de 11 patients atteints de coronavirus à Téhéran entre le 25 janvier et le 7 février 2020.
Alireza Zali, chef du « centre national de lutte contre le coronavirus » à Téhéran, a déclaré à la télévision publique: « Nous avons eu une augmentation de 28% des admissions dans les sections ordinaires et de 15% dans les USI ces trois derniers jours, alors que nous avons laissé sortir moins de patients ces derniers jours. Nous sommes toujours dans une courbe vivement ascendante (…) La population de Téhéran est importante et diverse (…) nos installations ne peuvent absorber un tel volume », a-t-il ajouté. Après une réunion du conseil municipal de Téhéran, Zali a déclaré à l’agence officielle Fars aujourd’hui, que « Téhéran est toujours l’un des points chauds de l’épidémie de coronavirus, et il n’y a presque pas de points clairs dans la ville, en raison du volume des déplacements intramuros dans la capitale ».
Hamid Souri, un membre du « centre national de lutte contre le coronavirus » a fait une révélation choquante à l’agence de presse officielle du régime le 6 avril. Selon lui « environ 500.000 personnes sont infectées par le coronavirus dans le pays (…) La tendance épidémique est toujours à la hausse, et nous n’avons pas encore atteint le sommet ou le niveau horizontal de la courbe dans aucune province. Dans de nombreuses provinces, comme celles de Khorassan-Razavi, d’Azerbaïdjan de l’ouest, de Bouchehr, du Khouzistan, de Kermanchah, de Semnan, ou même de Téhéran, nous avons toujours une tendance à la hausse (…) Nous n’avons presque pas d’endroit dans le pays qui soit à l’abri du virus. Dans le cas le plus pessimiste, peut-être 400 000 personnes mourront du virus dans le pays (…) Si le deuxième pic d’épidémie commence, nous aurons des difficultés. »
Par ailleurs, il existe une crainte généralisée au sein du régime d’un mécontentement et d’un soulèvement populaires. Le site du Parlement du régime a cité aujourd’hui le député Mohammad Mehdi Zahedi disant : « l’après-coronavirus représente une menace sociale, sécuritaire, politique et économique pour le pays, qui est malheureusement ignorée. Ne pas tenir compte de la situation post-coronavirus aura de graves conséquences pour le pays. »
Dans son édition de ce jour le quotidien officiel Iran-Emrouz a écrit : « nous aurons un grand mouvement social après la fin du coronavirus. La situation ne va pas être sereine. Elle va être exactement comme la période post-électorales de 2017 (soulèvements), et nous allons assister à des incidents répétés et puissants. »
Le quotidien officiel Sharq a écrit aujourd’hui : « (À la lumière) des événements de novembre 2019 et de janvier 2020 (le soulèvement), des slogans lancés à l’époque et du taux de participation aux élections de mars (…) si la situation continue ainsi (…) la tolérance de l’économie nationale – compte tenu du marché pétrolier actuel, des dommages irréparables causés aux moyens de subsistance des gens par le coronavirus et de la pression croissante sur les couches pauvres de la société – sera sérieusement compromise. » Le même quotidien rapportait la veille que 15 millions de personnes, qui touchent un salaire journalier, ainsi que leurs familles qui totalisent 40 à 50 millions de personnes, constituent la population vulnérable, et qu’ « il existe donc une plus grande menace que le Coronavirus pour la société».
Le 6 avril 2020, le site Khabar Fori, citant Akbar Torkan, ancien ministre de la Défense et des Transports sous Rafsanjani et ancien conseiller de Rohani, a exprimé sa crainte des révélations faites par la Résistance iranienne en disant que « la nouvelle année civile iranienne va être difficile (…) en plus du coronavirus, nous devons faire attention au virus de Tirana. Nous sommes maintenant confrontés à deux virus, l’un est le coronavirus, et l’autre est le virus de Tirana, qui est la capitale de l’Albanie. Quelque 1500 membres des Monafeqine (terme péjoratif du régime pour désigner la principale opposition, l’OMPI) sont basés dans des camps là-bas, où des salles équipées leur ont été fournies. Ils s’y rendent tous les jours et s’assoient devant des ordinateurs pour mener une guerre psychologique sur Internet contre la République islamique. Tous les membres des Monafeqines ont été organisés pour mener une guerre psychologique contre la République islamique à partir de là (…) Ils répandent des rumeurs et des mensonges aussi loin qu’ils le peuvent. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a déclaré aujourd’hui que le désespoir du régime dans sa phase terminale et son hystérie contre l’OMPI et la Résistance iranienne sont aussi clairs que compréhensibles. Elle a ajouté que le refus du parlement d’examiner une « motion urgente d’arrêter le pays » est une nouvelle indication du travail commun entre Khamenei, Rohani et d’autres responsables, dans le plan criminel visant à renvoyer les gens au travail, un véritable piège mortel. Mme Radjavi a souligné qu’il s’agit d’un crime contre l’humanité, surtout lorsque l’écrasante majorité des experts au sein du régime soulignent que le coronavirus n’a pas encore été contenu et qu’il se propage dans de nombreux endroits. Par conséquent, le retour à la normal fera un nombre incalculable de morts.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI)
Le 7 avril 2020