Khamenei : « Des infiltrateurs et l’opposition ont tué les gens. »
Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, extrêmement alarmé par la réaction de colère du peuple iranien face à son régime et par l’indignation et la condamnation internationales croissante devant les crimes commis par son régime pendant le soulèvement de novembre en Iran, cherche désespérément à rejeter la responsabilité du nombre élevé de morts sur les « infiltrateurs et les groupes d’opposition ».
Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale du régime, dans des propos diffusés sur les ondes de la télévision d’Etat et publiés par l’agence de presse publique IRNA, le 12 décembre, a ridiculement affirmé que « des infiltrateurs ont commis ces actes ». Il a ajouté que « plus de 85 % de ceux qui ont perdu la vie dans les récents incidents dans les villes de la province de Téhéran n’ont participé à aucune des manifestations et ont été tués dans des circonstances suspectes avec des armes à feu et d’autres armes non délivrées par les forces [de sécurité]. Ainsi, le projet des groupes d’opposition d’accumuler les victimes dans cette région s’avère certain. »
Le même jour, dans des propos à l’université Ferdoussi de Machad, rapportées par l’IRNA, Mohammad Jafar Montazeri, le procureur général criminel du régime a affirmé : « Un certain nombre de personnes tuées ont été abattues avec un type particulier de balle. Sur la place des 72-Martyrs à Qom, 84 fusils de chasse, avec un type particulier de balle, ont été découverts et saisis. Certaines personnes ont été tuées par les balles tirées par ces armes. »
La veille, le chef d’état-major d’Hassan Rohani, Mahmoud Va’ezi, avait tenté de justifier le massacre de manifestants sans défense par les pasdarans à Mahchahr, affirmant sans vergogne que « des personnes armées tiraient sur les forces de sécurité et les gens (…) A Mahshahr et Asslouyeh, ils avaient installé des bunkers et étaient armés (…) Certaines des victimes ont été tuées par ces gens”.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a souligné que les tentatives de Khamenei et de son régime pour échapper aux conséquences de ce crime contre l’humanité et à l’indignation générale ne mèneront à rien. Ces affirmations paranoïaques et totalement absurdes ne trompent personne, pas même un enfant. Elles ne font qu’exacerber la colère et l’indignation publique, d’autant plus que le nombre de tués dépasse le millier, dont plus de 450 noms ont été rendus publics.
Mme Radjavi a ajouté que le Conseil de sécurité des Nations unies doit déclarer le massacre de novembre, l’un des crimes les plus effroyables du XXIe siècle, comme un crime contre l’humanité afin que les dirigeants du régime soient traduits en justice. La formation d’une mission d’enquête pour aller les manifestants emprisonnés en Iran est un impératif urgent, a-t-elle ajouté.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 13 décembre 2019
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