Terrifié par le boycott de la farce électorale, Rohani appelle désespérément à ne pas bouder les urnes
Les vidéos aux montages lourds diffusés à la télévision d’État ont clairement mis en évidence le boycott.
Dans ses déclarations, Hassan Rohani s’est vanté d’une série de chiffres faux et trompeurs sur le progrès économique sous sa présidence. Il a fait l’éloge de Qassem Soleimani, le qualifiant de « commandant de champ de bataille et de diplomate de haut niveau, qui a apporté la stabilité à l’Irak, à la Syrie et au Liban, et la sécurité à la région… Un homme de guerre et de paix, une guerre qui mène à la paix ; une paix qui nous rend assez forts pour ne pas laisser une guerre éclater. »
Les propos de Rohani ont cependant démontré de façon éclatante sa crainte d’un boycott électoral. Il a consacré plus de la moitié de son discours à l’importance l’aller aux urnes. Alors que le rejet de la population et les protestations contre cette mascarade s’intensifient, il a supplié à plusieurs reprises et avec désespoir la population de participer à cette mascarade électorale et de ne pas ignorer les bureaux de vote.
Ayant auparavant estimé que ce scrutin était plutôt une sélection et de la fraude, Rohani n’a pas hésité à déclarer : « Une de nos plus hautes valeurs nationalistes et religieuses est d’élire et de pouvoir élire, de pouvoir choisir une meilleure voie parmi plusieurs voies. Il devrait y avoir des critiques et nous devrions critiquer. Mais je supplie qu’il n’y ait pas d’apathie, que nous ne devenions pas passifs. Nous ne devons pas nous tenir à l’écart des urnes à cause de tel ou tel acte. Nous ne devons pas nous tenir à l’écart du scrutin et des élections. Quelles que soient les circonstances, nous devons aller aux urnes… Les élections et les urnes sont nos sauveurs », c’est-à-dire les sauveurs de la dictature religieuse.
Le 15 janvier, Rohani avait déclaré : « Ne dites pas aux gens que pour chaque siège parlementaire, il y a 17, 170 ou 1 700 candidats. De combien de factions ? D’une seule ? Il ne peut s’agir d’élections. On ne peut pas diriger le pays avec une seule faction » Et le 27 janvier, il avait fait référence à la fraude électorale systématique : « En tout cas, nous n’avons pas réussi à rendre le vote électronique… Pourquoi est-ce que quelqu’un lit le bulletin de vote, l’autre le marque ; on ne sait pas clairement ce que cette personne lit ni ce qu’elle marque… À la fin, quand ils veulent faire le décompte, c’est la pagaille… Dans beaucoup d’élections, le décompte des voix se heurte à des problèmes. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a réaffirmé que le peuple iranien avait exprimé son véritable vote lors des soulèvements de novembre 2019 et de janvier 2020 aux cris de « à bas le principe du guide suprême », et « à bas Khamenei ». Elle a ajouté que les supplications pathétiques de Rohani ne font qu’attiser la haine et la répulsion du peuple iranien envers le pouvoir des mollahs, rendant les Iraniens encore plus résolus à boycotter ces élections illégitimes. Boycotter cette imposture est un devoir patriotique et l’engagement de la nation iranienne envers ses martyrs, en particulier les 1500 tués lors de la répression du soulèvement de novembre 2019, a déclaré Mme Radjavi.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 11 février 2020