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07 Déc 2017

Maryam Radjavi : un changement de régime est à portée de main en Iran

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Maryam Radjavi : un changement de régime est à portée de main en Iran

Honorables Senateurs,
Général Jones,
Président Gingrich,
Ambassadeur Bloomfield,
Mesdames et Messieurs,

C’est un grand plaisir de pouvoir prendre la parole à votre conférence. Permettez-moi de soulever une question importante. Existe-t-il une solution à la crise actuelle au Moyen-Orient? Ou bien devons-nous accepter le statu quo comme une réalité et laisser les forces des ténèbres décider de tout? Ma réponse est qu’il existe bien une solution.

J’aimerais vous faire part brièvement de mon point de vue :

Premièrement, il est important d’identifier le problème central. Bien sûr, il y a un certain nombre de défis à relever, et ils sont tous réels. Ces défis ne pourront être relevés qu’une fois le problème central résolu. Je ne saurais trop insister sur l’importance de la première étape qui consiste à identifier le problème central.

Deuxièmement, nous avons besoin d’une évaluation réaliste de la situation. Les dictateurs semblent plus puissants qu’ils ne le sont en réalité. En 1979, l’Iran a été appelé « îlot de stabilité » sous le chah. Et aujourd’hui, le régime des mollahs est beaucoup plus faible que le régime du chah lorsqu’il a été renversé.

Troisièmement, identifier les acteurs clés et, dans le cas présent, les forces du changement.

Quatrièmement, être prêt à payer le prix de la solution.

En observant les trois ou quatre dernières décennies, on peut facilement identifier le problème fondamental. Pas une seule crise dans la région où le régime des mollahs ne soit impliqué. Du Liban au Yémen, de la Syrie à l’Irak. Même dans la question de la paix au Proche-Orient, qui est un problème beaucoup plus ancien, le rôle destructeur du régime iranien est indéniable.

Se concentrer sur les activités de la dictature au pouvoir en Iran ne nécessite pas d’intervention militaire. Le lobby du régime à Washington et en Europe tente de donner une fausse image de la fermeté et de faire croire que soutenir l’aspiration au changement du peuple iranien c’est soutenir la guerre. Au contraire, c’est cette approche et le fait d’ignorer le problème qui sont une recette pour un désastre, comme cela a déjà été le cas dans le passé.

Je pense que pour se concentrer sur le problème central, il faut suivre les étapes suivantes:

1. Tenir la dictature responsable de ses crimes contre le peuple iranien et dans la région, et prendre des mesures pour traduire en justice les auteurs du massacre de 30 000 prisonniers politiques, restés fidèles à la liberté de l’Iran et massacrés en à peine quelques mois sur une fatwa de Khomeiny.
2. Prendre des mesures concrètes pour chasser les pasdaran et leurs supplétifs de la Syrie, de l’Irak et des autres pays de la région. L’ingérence des mollahs dans la région est essentielle à leur survie. Par conséquent, forcer le régime à mettre fin à son ingérence constituerait un revers majeur pour la dictature. Khamenei et d’autres responsables du régime ont déclaré à plusieurs reprises que s’ils ne combattaient pas en Irak et en Syrie, ils devraient se battre à Téhéran, à Ispahan et dans d’autres villes d’Iran.

Il est temps de prendre des mesures concrètes. Ceux qui profitent du commerce avec le régime iranien ne sont pas le peuple iranien, mais les pasdaran. C’est pourquoi il faut imposer au régime des sanctions globales, y compris à son système bancaire.

Comme je l’ai déjà dit, les politiques du passé d’accorder des concessions au fascisme religieux ont été désastreuses. Les peuples d’Iran et de la région en ont payé un lourd tribut. Les aspects les plus destructeurs de cette politique ont été un accord contre la Résistance iranienne, la désignation terroriste de l’OMPI et la violation des engagements américains vis-à-vis des membres de l’OMPI à Achraf et Liberty, ainsi que la passivité face à leur assassinat.

Pour mettre fin aux politiques désastreuses du passé, il est essentiel de reconnaître le Conseil national de la Résistance iranienne comme la seule alternative démocratique à la dictature religieuse terroriste en Iran.

Cette alternative croit en un Iran libre et démocratique, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État et un Iran non nucléaire. Une telle reconnaissance enverrait un message de fermeté aux mollahs et de solidarité au peuple iranien. Le changement de régime est à portée de main et le peuple iranien est capable de le réaliser.

Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de partager mes points de vue avec vous et je vous souhaite une conférence couronnée de succès.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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