Maryam Radjavi : Appel à l’Union européenne à inscrire les pasdaran et le ministère du Renseignement des mollahs sur la liste du terrorisme
Ce samedi, 15 juin, des milliers d’Iraniens de la diaspora ont manifesté à Bruxelles pour condamner les violations graves des droits de l’homme en Iran, le terrorisme du régime, son bellicisme et pour soutenir la Résistance iranienne et Maryam Radjavi.
Réunis sur la place Schuman, les participants ont apporté également leur soutien à l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran et aux activités des unités de résistance dans le pays.
Parmi les intervenants lors de la manifestation il y avait notamment Giulio Terzi, ancien ministre italien des Affaires étrangères ; Ingrid Betancourt, ancienne otage, ancienne candidate présidentielle colombienne ; Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président du Parlement européen et président du Comité international « In Search of Justice (ISJ) » ; Struan Stevenson, coordinateur de la Campagne pour le changement en Iran (CIC) ; l’eurodéputé belge Mark Demesmaeker ; Françoise Schepmans, membre du parlement local de Bruxelles, ancienne vice-président du parlement belge ; Heytham Maleh, un dirigeant de l’opposition syrienne ; Pierre Galand, ancien sénateur belge ; Professeur Eric David, expert en droit international ; Zinat Mirhachémi, rédacteur en chef de la revue Nabard-e-Khalq, membre du CNRI ; Kak Baba Cheikh Hosseini, secrétaire-général de l’organisation kurde iranienne Khebat ; Sarvnaz Chitsaz, présidente de la commission des Femmes du CNRI ; Jean-Pierre Brard, ancien député français ; Paulo Casaca, ancien eurodéputé portugais ; Mohammad Mohaddessine, président de la commission des Affaires étrangères du CNRI ; Gisoo Shakeri, artiste ; Mahmoud Nobari de la communauté iranienne de la Belgique ; Raha Hechmatikhah et Sorouch Aboutalébi, membres de la communauté des jeunes iraniens de Belgique.
Maryam Radjavi a déclaré lors d’un message vidéo à l’adresse des manifestants :
Mes chers compatriotes,
Iraniens qui luttez sans répit pour la liberté de l’Iran,
Amis et soutiens de la Résistance,
Je vous salue, vous qui en ce moment représentez le cri d’une nation opprimée, une nation réprimée, une nation pillée, mais une nation insurgée.
Je salue également les personnalités, les amis et les soutiens de longue date de la Résistance du peuple iranien, et les défenseurs des droits humains venus de divers pays européens et arabes pour se tenir à vos côtés.
A l’approche du 20 juin, journée anniversaire de la résistance historique pour la liberté et la souveraineté du peuple face à la dictature absolue des mollahs, journée des martyrs et des prisonniers politiques et anniversaire de la fondation de l’ALNI, votre rassemblement d’aujourd’hui est une flamme d’espoir, incarnant l’honneur et la conscience nationale. C’est un drapeau vivant et plein de dignité qui symbolise la persévérance face à un régime cruel et extrémiste, et qui illustre un avenir glorieux vers lequel nous nous dirigeons.
La liberté ne vient pas toute seule, elle a besoin d’une longue file de femmes et d’hommes dévoués, dotés d’une grande détermination et ne visant aucun intérêt personnel, qui se battent et qui résistent pour elle.
Saluons les femmes et les hommes courageux qui dans les unités de résistance et dans les conseils populaires de la résistance forment cette file qui se déploie à travers tout l’Iran. Et c’est tout à votre honneur d’étendre cette file jusque dans le cœur de l’Europe devant le siège de l’Union européenne à Bruxelles.
Le peuple iranien veut le renversement du régime dans sa totalité
Chers compatriotes,
La dictature religieuse est assiégée par une population excédée et révoltée. La situation ressemble à celle de la fin du régime du chah. Les députés du parlement des mollahs, les uns après les autres, tirent la « sonnette d’alarme » et lancent des avertissements sur le sort qui attend ce régime.
Ils prennent au mot le président du régime et le défient vertement de vivre et de se nourrir pendant un mois comme tout le monde juste pour voir s’il tiendra.
Hassan Rohani et ses ministres affirment que jamais en 40 ans, le régime n’a connu de situation aussi grave. Au sommet de la dictature, le turban blanc, Rohani, accuse le turban noir, Khamenei, de cette crise et lui demande davantage de pouvoirs. Le turban noir lui répond que la théocratie c’est aussi de préparer le terrain à un gouvernement monolithique et hezbollahi…
Mais pour les Iraniens, il n’y a pas de différence entre le turban blanc et le turban noir. Ils demandent le renversement de ce régime dans sa totalité et c’est pour cela qu’ils crient dans les rues : « notre ennemi est ici-même. »
A présent, si quelqu’un réussit à changer l’attitude du fascisme religieux, à condition de ne pas sacrifier les droits humains et la souveraineté du peuple iranien, nous nous en réjouissons vivement et nous lui disons de changer autant que possible l’attitude de ce régime.
Reconnaitre le droit des Iraniens à résister
Chers compatriotes,
La polarisation entre ceux qui soutiennent ce régime et ceux qui y sont opposés, devient de plus en plus significative au fur et à mesure qu’on approche de sa fin. Les milieux favorables aux mollahs et ceux qui ont des intérêts dans la survie de ce régime, sous prétexte de préoccupations d’une possible guerre, font la promotion des concessions à la dictature et de la complaisance avec les criminels au pouvoir en Iran.
Comme l’a dit Massoud Radjavi, dirigeant de la Résistance iranienne, les défenseurs de la théocratie viennent toujours agiter, aux moments clés, le danger de la guerre, « alors que le risque pour les Etats-Unis et la communauté internationale, c’est au contraire de ne pas se battre contre le régime des mollahs ».
Et « sur la base d’une expérience de quatre décennies, le risque est toujours de céder et de ne pas écraser la tête du serpent. Sans cela, l’Iran ne se libérera pas, c’est-à-dire sans le renversement de ce régime, ce qui est du seul ressort du peuple iranien et de sa Résistance. Par conséquent, il faut reconnaitre le droit du peuple iranien à résister pour renverser ce régime. »
Pour se maintenir en place dans la crise fatale de sa chute, la tyrannie religieuse a recours à la diabolisation de la Résistance iranienne et des Moudjahidine du peuple, dans le but de les faire passer pour un danger et préparer le terrain à des attentats terroristes contre eux.
La diabolisation vise à faire croire qu’il n’y a pas de meilleure solution en dehors de ce régime, que le peuple iranien ne mérite que cette dictature et qu’il doit se contenter de ce régime, quoi qu’il en coûte.
Appel à l’Union européenne
Les complots terroristes des mollahs dans les pays européens et leurs attentats à la bombe en Albanie et en France, l’arrestation de leurs mercenaires et de leur diplomate terroriste Assadollah Assadi, ainsi que l’expulsion de quatre autres diplomates terroristes l’an dernier, viennent étayer les dénonciations récurrentes de la Résistance sur le fait que les ambassades des mollahs en Europe sont des centres de préparation et d’exécution de complots criminels.
Nous demandons le jugement le plus rapidement possible du diplomate terroriste emprisonné en Belgique. C’est le droit des réfugiés iraniens de connaitre le détail des complots terroristes des mollahs à l’étranger et c’est nécessaire pour en empêcher la répétition.
Nous appelons l’Union européenne à imposer des sanctions générales à la dictature religieuse en Iran et à mettre le Corps des pasdaran et le ministère du Renseignement des mollahs sur sa liste des organisations terroristes étrangères. Il faut juger les mercenaires de ce régime, les sanctionner et les expulser.
Il faut traduire en justice les dirigeants de ce régime pour qu’ils répondent des crimes qu’ils ont commis contre le peuple iranien, surtout le massacre des prisonniers politiques.
Amis et soutiens de la Résistance,
La situation critique actuelle et l’affaiblissement croissant du régime des mollahs, exigent de chacun d’entre nous d’endosser de lourdes responsabilités.
Il ne fait aucun doute que ce régime ne tiendra pas face à la Résistance et au soulèvement du peuple iranien et face à la grande armée de la liberté.
Vive la liberté !
Je salue la mémoire de Reza Rezaie, un des pionniers de l’OMPI, dans l’anniversaire de son martyre par la dictature monarchiste, le 15 juin 1973
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