Maryam Radjavi: Nous appelons la Grande-Bretagne et l’Europe à se tenir aux côtés du peuple iranien pour un changement de régime
Mes chers compatriotes,
Amis et partisans de la Résistance iranienne qui faites retentir le désir du peuple iranien de renverser ce régime et de gagner sa liberté ;
Honorables parlementaires, défenseurs des droits humains, éminentes personnalités politiques de Grande-Bretagne qui avez trouvé la véritable solution au problème de l’Iran dans la Résistance pour la liberté et la démocratie ;
Je vous adresse à toutes et à tous mes salutations.
Je voudrais également rendre hommage aux noms éternels et consciences brillantes du peuple britannique et de son histoire contemporaine, notamment Lord Corbett, Lord Slynn et Lord Russell -Johnston, qui ont apporté leur soutien sans réserve à la Résistance iranienne au cours des quatre dernières décennies.
Lord Archer, Lord Waddington, Lord Renton, Lord Avebury, Lord King, Lord Fraser, Baroness Turner et Baroness Gibson. Et Rudi Vis, Jim Dobbin, David Vaughan et Elizabeth Sidney que nous n’oublierons jamais.
Robin Corbett était la noble conscience du peuple et du parlement britanniques qui s’opposait aux politiques de son gouvernement et de son parti pour faire annuler la proscription injuste de l’OMPI.
Lord Slynn était un phare radieux de justice, un exemple parfait de défi aux ténèbres de l’oppression et de l’injustice, défendant les droits des victimes et des opprimés faussement accusés dans les manigances et les transactions politiques, ce qui, selon ses propres termes, il détestait le plus.
Nous rendons nos plus grands et plus profonds hommages à tous ces amis inoubliables du peuple iranien et de sa Résistance.
Chers compatriotes,
Votre manifestation d’aujourd’hui à Londres est le point culminant de la série de rassemblements pour un Iran libre qui ont eu lieu en un mois et demi à Bruxelles, Washington, Berlin et Stockholm. C’est aussi le prolongement du rassemblement annuel de la Résistance iranienne, il y a deux semaines, à Acharf-3, qui s’est étalé sur cinq jours.
Le régime clérical vient de déclencher un nouveau barrage de fausses nouvelles, de fake news, contre la Résistance iranienne par le biais d’un faux compte Twitter travesti en celui d’un Consul général de France. Le ministère français des Affaires étrangères a publié un démenti officiel de cette information, et Twitter a fermé le faux compte du régime.
Le régime des mollahs a répété à maintes reprises qu’il n’avait aucune ligne rouge, ni pour lui ni même pour Khamenei. Il tolère n’importe quoi contre lui. Cependant, comme ce fut le cas lors du massacre des prisonniers politiques en 1988, le nom le plus interdit et la ligne rouge est l’OMPI.
C’est l’identité et la voie qui terrifient la dictature religieuse, même à l’intérieur des prisons et des chambres de torture. Khomeiny avait publié une fatwa ordonnant le massacre de tous ceux qui étaient restés fidèles au nom et aux idéaux de l’OMPI. Mais les victimes ont crié le nom de Massoud Radjavi même sur la potence.
Hossein Ali Montazeri, à l’époque dauphin de Khomeiny, avait déclaré que l’on ne pouvait pas éliminer l’OMPI en la tuant et que cela la ferait au contraire se propager davantage.
Aujourd’hui, nous voyons que l’OMPI se développe en Iran avec l’expansion des unités de résistance et des 1 000 Achrafs, mille foyers de résistance.
Le message du peuple iranien et des partisans d’Achraf est le même partout : la liberté et un Iran libre. Les mollahs doivent partir. Un changement de régime et encore un changement de régime… Nous ne nous lasserons pas de le répéter et d’insister là-dessus. Nous le crierons et le répéterons encore et encore jusqu’à ce qu’ils se réalisent. Et ils vont certainement se réaliser avec votre soutien.
Pourquoi ? Comme l’a dit Massoud Radjavi, en raison de la fidélité à nos promesses et des sacrifices sans fin dans l’histoire de l’Iran.Un coup d’œil à la liste des victimes des exécutions, en particulier la liste des victimes du massacre de 1988, met en avant la véracité de cette affirmation.
Notre peuple, notre Résistance et les Moudjahidine d’Achraf ont prouvé qu’ils sont prêts à payer le prix de la liberté. Observons les événements d’il y a des années, d’aujourd’hui et des jours à venir, et au prix payé pour chacun d’entre eux.
L’attaque contre le camp d’Achraf les 28 et 29 juillet 2009, en même temps que les soulèvements en Iran, où 13 Achrafiens ont été tués et plus de 500 autres blessés.
Et l’épopée de la grande opération patriotique « Lumière éternelle » en 1988.
Saluons et rendons hommage aux martyrs, aux héros et héroïnes et aux combattants de la liberté de l’Armée de libération nationale iranienne.
Quand l’Iran brûlait dans le feu de la guerre antipatriotique de Khomeiny, l’Armée de la paix et de la liberté s’est levée et a versé la coupe de poison du cessez-le-feu dans la gorge de Khomeiny. Le prix en a été quelque 2 000 martyrs parmi les enfants les plus vaillants de l’Iran qui ont donné leur vie dans les batailles de l’Armée de libération. C’est quelque chose dont nous sommes fiers.
De même, les révélations incessantes de la Résistance iranienne sur le programme nucléaire des mollahs pour fabriquer une bombe atomique et l’opposition à leur belligérance dans la région.
Notre Résistance a prouvé que la paix et la liberté ne peuvent être gagnées que par la lutte contre la dictature religieuse des mollahs. Cela est diamétralement opposé aux partisans de de la complaisance qui défendent le régime sous le couvert de la paix.
Récemment, les mollahs ont salué la publication d’un livre de Jack Straw, l’un des partisans de la politique de complaisance. Il a fait de la fermeté contre le fascisme religieux des mollahs, un prélude à une véritable guerre. Il est facile de deviner que si nous étions à l’époque d’Hitler, jusqu’où il irait, comme le disait Winston Churchill, pour nourrir le crocodile.
Ce n’est pas un hasard s’il a été l’un des parrains de l’inscription sur la liste terroriste de l’OMPI ainsi que de leur bombardement et de leur massacre en 2003. Khatami et Kharrazi ont dit qu’il était l’homme ayant déclaré acceptable d’exiger l’extradition des membres de l’OMPI et la pendaison d’au moins 20 de leurs dirigeants. Selon le Daily Telegraph, pour s’attirer les faveurs des mollahs, il avait la liste des 12 imams chiites dans sa poche lors de sa visite à Téhéran. Et quand le nom du Prophète de l’Islam était mentionné n’importe où, il lui envoyait les salutations musulmanes.
Les appels creux à la paix de ces messieurs reviennent à protéger le régime contre la volonté du peuple iranien et contre les droits humains. De véritables appels à la paix, cependant, ne peuvent aboutir que grâce à la paix et aux droits humains. La condition préalable est le renversement du monstre de la guerre et de l’oppression, c’est-à-dire de la dictature religieuse du guide suprême.
Franchement, est-ce que les attaques des mollahs et des pasdaran contre le transport maritime dans le golfe Persique mettant en péril la sécurité régionale et internationale, sont liées de quelque façon que ce soit à la politique de complaisance, à la répression de l’OMPI et à l’oubli des violations des droits humains en Iran dans l’accord nucléaire ? Les concessions faites aux mollahs en puisant dans la poche du peuple iranien et de sa Résistance n’ont-elles pas enhardi davantage les mollahs ?
Comment la proscription de l’OMPI, le désarmement de l’Armée de libération nationale iranienne et les bombardements de ses camps à l’époque, avec l’aide du Royaume-Uni, ont-ils modifié le rapport de force sur le terrain et dans l’intérêt de qui ? Cela a-t-il bénéficié à la paix et à la sécurité ou au contraire cela a-t-il agi contre elles ? En effet, le régime clérical a-t-il renoncé à prendre en otage des ressortissants européens et américains ?
Pourquoi le régime a-t-il augmenté le niveau d’enrichissement de l’uranium et pourquoi a-t-il augmenté la portée de ses missiles balistiques ?
Quel régime profite et dans quel but de la diabolisation de l’OMPI et de la Résistance iranienne ?
En effet, qu’est-il arrivé aux mollahs modérés et réformés que vous avez encouragés et défendus pendant quatre décennies ? Qu’est-il advenu de tant de propagande et d’investissements sur des charlatans comme Mohammad Khatami ? Le peuple iranien n’a-t-il pas mis fin à la politique théâtrale des fondamentalistes contre les réformistes par ses soulèvements ?
Pourquoi certaines personnes en Grande-Bretagne continuent-elles à s’abonner et à relayer les fausses nouvelles et la propagande du fascisme religieux en Iran ?
N’est-il pas honteux de laisser le mollah Khatami prétendre effrontément dans le Guardian qu’il a passé toute sa vie sur le dialogue entre les nations et les civilisations, et sur la paix, la démocratie et les droits humains ? Cet imposteur avait ordonné à la presse iranienne de ne pas mentionner un seul mot sur le massacre des prisonniers politiques. Il avait également donné carte blanche aux pasdaran de faire ce qu’il voulait aux étudiants impliqués dans le soulèvement de 1999 et leur avait conseillé d’être habillés en civil.
Khatami, qui prétend promouvoir la civilisation, la culture et la paix, est celui qui a soutenu avec zèle l’exportation de l’intégrisme des mollahs. Il a été le ministre de la Propagande de Khomeiny pendant la guerre de huit ans où, selon le ministre de l’Education du régime, 450 000 lycéens ont été envoyés sur les champs de mines.
Honte aux mollahs inhumains et à leurs partisans ! Ils sont en guerre contre le peuple iranien, mais ils appellent avec insolence à une coalition de paix, bien entendu pour préserver le régime.
Il y a six mois, M. Tony Blair écrivait dans le Washington Post : « L’espoir que cela conduirait le régime de Téhéran à modérer son comportement s’est révélé déplacé. » Il a écrit que le régime avait intensifié sa politique néfaste dans la région, en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen, dans le golfe Persique et dans les territoires palestiniens.
Et de conclure que 40 années de déception devraient rendre lucides, car le régime est devenu « la plus grande force déstabilisatrice du Moyen-Orient ».
Oui, la politique de laisser une marge de manœuvre aux mollahs a été et continue d’être totalement décevante et désastreuse, et continuera de l’être. Cette politique n’est pas seulement dirigée contre le peuple iranien, mais aussi contre la paix et la sécurité régionales et mondiales.
La Résistance iranienne a payé le prix le plus lourd et a toujours répété que les mollahs ne comprennent pas d’autre langue que celle de la force et de la fermeté.
Nous appelons la Grande-Bretagne, l’Europe et tous les gouvernements à cesser de faire des concessions aux mollahs. Ne les aidez pas à réduire les sanctions. Tenez-leur tête. Inscrivez le Corps des Gardiens de la révolution (pasdaran) et la Gestapo des mollahs (Vevak), le bureau de Khamenei et Hassan Rohani sur la liste du terrorisme.
Nous vous exhortons à renoncer à la politique visant à négliger la principale force de la société et de l’histoire de l’Iran. Au lieu d’être complices et de serrer la main des fascistes religieux, tenez-vous aux côtés du peuple iranien pour un changement de régime.
Puis, comme l’a écrit Tony Blair, « nous serons étonnés de voir comment le défi de l’extrémisme au Moyen-Orient et au-delà s’atténuera ».
J’appelle spécifiquement le nouveau gouvernement britannique à soutenir les droits humains, à savoir les droits humains bafoués du peuple iranien. Je l’appelle à prendre des mesures pour envoyer une mission d’enquête internationale en Iran afin de visiter les prisons du régime et les prisonniers politiques, en particulier les femmes.
La baronne Boothroyd, ancienne présidente de la Chambre des Communes, a dit un jour que le massacre des prisonniers politiques en Iran, qui a eu lieu après que Khomeiny ait été forcé d’accepter le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak, a été le plus grand crime contre l’humanité commis depuis la Deuxième Guerre mondiale. Elle a dit que personne n’avait encore été tenu responsable de ce crime, mais que le jour viendra où la vérité sera rétablie.
Chers compatriotes,
Le régime en place est assiégé par une nation impatiente, sachant avec confiance que sa libération ne se réalisera que lorsque les mollahs seront renversés. Le régime clérical n’a plus ni force ni ressources et se débat dans un bourbier qui le conduira à son renversement.
L’ère du fascisme religieux touche à sa fin. L’Iran sera libre. Nous reprendrons notre belle patrie avec les unités de résistance et l’Armée de la Liberté.
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