Maryam Radjavi: Les pays nordiques doivent reconnaitre le droit du peuple iranien à résister pour renverser le régime des mollahs
Mes chers compatriotes, amis de la Résistance iranienne,
Vous êtes la voix des unités de résistance et de l’Armée de la liberté dans le monde entier,
Chers compatriotes iraniens qui vous êtes levés pour libérer votre peuple de la répression, de la misère et de l’injustice, je vous adresse à tous mes salutations.
Je suis vraiment reconnaissante aux parlementaires et aux défenseurs des droits humains et des droits des femmes qui se sont joints à vous pour la liberté et la démocratie en Iran et pour un Iran libre.
Chers concitoyens,
Demain, le 21 juillet marquera le 67e anniversaire du soulèvement national en Iran où les gens scandaient : « Nous donnerons notre vie pour ramener Mossadeq ». Il incarnait la souveraineté du peuple iranien face à la dictature monarchique et aux mollahs réactionnaires.
C’est aussi le 38e anniversaire de la fondation du Conseil national de la Résistance iranienne, annoncé par Massoud Radjavi le 21 juillet 1981 à Téhéran. En effet, Massoud a sauvegardé le nom et la mémoire de Mossadeq dans l’histoire contemporaine de l’Iran, et a suivi et amélioré son chemin depuis les salles où il était torturé, pendant son procès et jusqu’à ce jour.
Cela a été particulièrement précieux à une époque où Khomeiny exprimait sa gratitude pour ce qu’il qualifiait de « gifle à Mossadeq » donné par les mollahs réactionnaires et les colonialistes. Khomeiny a ouvertement annoncé qu’il ne pouvait tolérer les réunions tenues en l’honneur de Mossadeq, expliuant que « si quelqu’un a nationalisé le pétrole, ce n’est pas une raison pour que les gens mettent l’islam de côté pour le défendre ».
Mais quel était le message de Mossadeq ?
Au sujet du despotisme de Reza Khan et de son coup d’État, Mossadeq avait déclaré : « Est-il possible de faire une révolution et de conduire le peuple dans la bonne direction avec l’aide d’une brigade kazakhe recevant des ordres de l’étranger ? Quelqu’un peut-il devenir un révolutionnaire ou revendiquer des réformes en publiant une déclaration creuse ? Quelle personne sensée serait trompée par ce genre de discours ? » Ailleurs, il avait ajouté : « ne livrez pas les porte-drapeaux de la liberté aux bourreaux qui servent le fondamentalisme réactionnaire. » Saluons la mémoire de Mossadeq, des martyrs du soulèvement du 21 juillet 1952 et de leurs successeurs jusqu’à ce jour.
C’est un chemin qui sera pavé dans la résistance pour la liberté jusqu’à la victoire finale et l’instauration d’un Iran libre, une perspective plus brillante de jour en jour.
Chers concitoyens,
En faisant preuve d’une détermination et d’une résolution remarquables, et avec l’ampleur et le dynamisme de ce mouvement qui étend les unités de résistance à travers les villes d’Iran jusqu’aux grands rassemblements dans divers pays du monde, vous avez démontré la ferme volonté de la nation iranienne de renverser la dictature des mollahs.
Le temps est venu de mettre fin à la complaisance avec le fascisme religieux en Iran. Il n’y a plus d’excuses pour ignorer l’ennemi du peuple iranien. Plus personne ne peut prétendre que le régime n’a pas d’alternative et que ce régime est meilleur pour le peuple iranien.
Plus personne ne peut se focaliser pendant 8 ans sur la modération de Rafsanjani, 8 ans sur les réformes de Khatami et 8 ans sur la modération de Rohani qui a déclaré à plusieurs reprises qu’il embrassait les mains de Khamenei et de ses gardiens de la révolution.
Ensuite, vous vous réveillerez trop tard et vous constaterez que le régime clérical n’est plus qu’à un an de la bombe nucléaire, qu’il a gagné des bastions en Irak, en Syrie et au Yémen et qu’il possède un programme de missiles qu’il dit non-négociable.
En effet, le régime des mollahs a-t-il laissé place à l’espoir de rendre le moindre compte en matière de droits de l’homme, de liberté d’expression, de justice, d’égalité entre les genres, de droits et d’autonomie des minorités ethniques et religieuses ?
Le mythe de la modération de ce régime, l’illusion d’éventuelles réformes et le dialogue constructif et critique avec lui ne trompent plus personne. La Résistance iranienne a payé le prix le plus lourd pour prouver que ces allégations sont simplement vides.
Les inscriptions injustes de l’OMPI et de la Résistance iranienne sur les listes terroristes n’ont plus d’impact. Le sang grondant des martyrs, la ténacité et les soulèvements du peuple iranien ont poussé la dictature religieuse au bout du chemin. Cela a provoqué une défaite honteuse de la politique de complaisance avec le pouvoir maléfique des mollahs.
Face au fascisme religieux en Iran, les consciences éveillées de toute l’Europe et de Scandinavie ont toujours rappelé l’amère expérience de la complaisance avec les envahisseurs nazis.
Je voudrais ici saluer Gunnar Sønsteby, résistant et héros de guerre de Norvège. Il avait soutenu les Moudjahidine d’Achraf et qualifié les hommes et les femmes déterminés et inébranlables d’Achraf, d’exemples vivants d’une résistance épique.
Il nous disait : « Pour atteindre la démocratie et la liberté, il faut toujours se battre sans cesse. » Il avait l’habitude de dire : « Je sais que quand quelqu’un se bat pour la liberté, on l’appelle terroriste. Comme les fascistes allemands nous appelaient, moi et mes amis terroristes ; ils nous pourchassaient et voulaient nous exécuter. » Ainsi, nous avons gardé à l’esprit le brillant conseil de Gunnar selon lequel « il faut toujours se battre, encore et encore ».
Nous ne devons pas laisser la dignité de la résistance pour la liberté, qui a forgé des héros comme Gunnar, être ternie par des intérêts commerciaux.
Le peuple iranien attend de l’Europe, qui a énormément souffert au cours du siècle dernier sous le nazisme d’Hitler, qu’elle comprenne et ressente la souffrance du peuple iranien aujourd’hui. L’Europe devrait se ranger du côté des aspirations de la nation iranienne.
Maintenant que la Finlande est présidente de l’Union européenne, elle doit concentrer les sanctions de l’UE sur les principaux leviers du régime contre la liberté et contre le terrorisme et la répression, à savoir le bureau de Khamenei, le Corps des gardiens de la révolution (pasdaran) et le ministère du Renseignement et de la sécurité (Vevak). Les agents du régime doivent être jugés, punis et expulsés.
J’appelle particulièrement les gouvernements de Suède, de Norvège, du Danemark et de Finlande à faire pression sur le régime iranien pour qu’il ouvre ses prisons aux visites d’une mission d’enquête internationale.
Les pays nordiques, toute l’Europe et le monde entier doivent reconnaître le droit du peuple iranien à résister pour renverser le régime des mollahs et instaurer la démocratie et la souveraineté populaire.
Oui, la liberté l’emportera,
L’Iran sera libre,
Avec votre soutien, un Iran libre est en marche.