discours à la conférence internationale de changement en Iran, soutien à la Résistance contre une massacre à Achraf
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs,
Je profite de l’occasion, en présence de personnalités de haut rang, d’experts et de juristes éminents pour me pencher sur la protection des habitants d’Achraf et la prévention d’une autre tuerie, et aborder la responsabilité et les engagements légaux des Etats-Unis et la responsabilité de la communauté internationale.
Une semaine après le grand rassemblement de la Résistance iranienne à Villepinte près de Paris, le financier central du terrorisme a organisé à Téhéran une mise en scène ridicule intitulée « conférence anti-terroriste » où les mollahs ont rendu public ce qu’ils avaient dicté précédemment au pouvoir irakien pour fermer Achraf et réprimer l’opposition iranienne. De son côté le ministre du renseignement du régime iranien a annoncé que « les autorités irakiennes ont promis de prendre rapidement de bonnes mesures » dans ce domaine. Après quoi, l’ambassadeur irakien à Téhéran a annoncé dans le vocabulaire type des mollahs qu’avec le retrait américain, le gouvernement irakien ne pouvait plus contenir la « colère » des Irakiens « contre le groupuscule des Monafeghine » (terme péjoratif du régime des mollahs pour désigner l’OMPI).
Le 30 juin, a rendu public le message de Khamenei transmis par le biais de Talebani à l’ambassadeur américain du sur Achraf et la Syrie.
Deux jours plus tard, on apprenait les déclarations surprenantes de l’ambassadeur américain à Bagdad, disant que les résidents d’Achraf devaient oublier qu’ils font partie de ce mouvement, qu’ils doivent partir d’Achraf et se rendre dans un lieu un peu plus sûr, un peu plus éloigné de la frontière.
Quelques jours après, le 13 juillet, l’ambassadeur irakien à Téhéran qui est un mercenaire de longue date et connu des mollahs en Iran, a levé le voile sans la moindre considération. Par le biais de l’agence de presse officielle iranienne, répétait dans les termes et la démagogie propres à la gestapo des mollahs qu’avec le retrait américain, le pouvoir irakien ne pouvait plus retenir la colère des Irakiens « contre le groupuscule des Monafeghine ».
Par ailleurs, le 4 juillet, 8500 avocats et juristes en Europe et en Amérique du nord ont averti dans une déclaration que les propos de l’ambassadeur américain, salués avec force par le régime iranien et Maliki, ouvraient la voie à un crime contre l’humanité bien plus grand à Achraf.
Il y a quelques jours, le général Shelton, qui à mes yeux reflète la voix de la conscience insurgée du peuple, des personnalités et des héros de la société américaine, s’est élevé à Washington pour qualifier de honteuse et de scandaleuse l’idée de démanteler l’OMPI. Ces déclarations, a-t-il dit, sont dépourvues de toute logique et l’on attend de l’ambassadeur américain d’avoir le courage moral de comprendre les engagements précédents pris par les Etats-Unis.
Les membres de la Résistance iranienne et en particulier de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran n’abandonneront jamais, quel qu’en soit le prix, leur idéal de démocratie et de lutte pour la liberté de leur peuple et de leur patrie. Tout comme les pionniers de la guerre d’indépendance des Etats-Unis et les auteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme, n’ont jamais abandonné leur idéal. Un idéal humain et profondément démocratique dont on ne peut anéantir ceux qui s’engagent les premiers à le défendre. C’est cette dictature corrompue des mollahs qui sera abattue.
Il me semble que l’ambassadeur a oublié qu’il y a 23 ans, en cette même période en 1988, Khomeiny avait demandé aux prisonniers Moudjahidine à travers tout l’Iran de faire le même choix. Choisir entre le repentir et la capitulation ou la vie dans un endroit un peu plus sûr ! 30.000 personnes ont rejeté ce que Bazargan, le premier des premiers ministres de Khomeiny avait appelé « une vie indigne et honteuse », et sont parties pour la potence.
Regardez ce livre, il contient plusieurs milliers de leurs noms et de leurs portraits.
Comme l’a dit une fois le dirigeant de la résistance Massoud Radjavi : « les pauvres ça fait vingt ans qu’ils rêvent du démantèlement, de la dissolution et de la disparition de l’OMPI. Mais les Moudjahidine du peuple font de plus en plus preuve de sincérité et de sacrifices (…) il faut payer le prix de la liberté de notre peuple, quel qu’il soit, nous l’avons fait et nous le ferons encore. »
Il n’est pas nécessaire de rappeler que nous sommes ici en France. Je me souviens que lorsque Monsieur Nicolas Sarkozy a accédé à la présidence de la République, une de ses premières décisions a été de faire lire les souvenirs des héros français qui avait dit « non » au fascisme et qui avaient été exécutés. La différence de la persévérance face à la dictature avec le repentir et la capitulation, est la différence entre l’éternité et le néant (cette mort noire).
Tout récemment le président de la République a déclaré le 14 juillet : « Chaque dictateur qui fait couler le sang, aura à rendre compte devant le tribunal pénal international. Et nous ne pouvons pas nous contenter de discours, d’incantations, de paroles, nous devons défendre les innocents, nous devons porter ces idées. Sinon à quoi sert-il d’être les héritiers de la révolution de 1789 ? A quoi sert-il d’être une démocratie ? »
Oui, la justice espagnole, dans sa dernière ordonnance a cité à comparaître des criminels.
Ce mois-ci, la cour européenne des droits de l’homme a condamné le gouvernement britannique pour son incapacité dans son enquête sur la tuerie des habitants de Bassora et la justice à La Haye a condamné le gouvernement de son pays pour sa négligence dans la protection des habitants de Srebrenica.
Ces décisions judiciaires reflètent d’une part la conscience de la communauté humaine face aux violations des droits de l’homme et d’autre part soutiennent le principe universel de la responsabilité de protéger (R2P) et expriment la responsabilité sans le moindre doute des gouvernements, en particulier dans le cas d’Achraf, la responsabilité du gouvernement américain dans la protection des habitants d’Achraf et la prévention de leur massacre.
En quoi consiste le problème ?
Au fait en quoi consiste le problème d’Achraf que plusieurs milliers de personnes ont transformé en 25 ans de zone désertique en une belle ville, avec leur argent, leur travail et leurs efforts et qui n’ont jamais créé de dérangement pour personne, ce qu’ont certifié il y a quelques jours encore 525.000 habitants de plus de 18 ans de Diyala, soit 60 % des électeurs de cette province irakienne où est situé Achraf.
Le fascisme religieux en Iran voit dans ce mouvement et notre résistance pour la liberté, un dynamisme capable de changer la société iranienne et une menace pouvant le renverser.
L’existence d’une alternative démocratique, surtout dans les conditions où la guerre pour le pouvoir s’intensifie au sommet du régime et que la chute de son allié stratégique en Syrie s’annonce à l’horizon, ouvre la voie au renversement C’est pourquoi, il veut à tout prix et par tous les moyens écraser son opposition organisée.
Des crimes et des catastrophes sont commis contre Achraf sous le prétexte de la « souveraineté » du gouvernement irakien ; une souveraineté offerte à ce gouvernement par les Etats-Unis à un prix exorbitant.
Selon la dépêche de l’AFP du 6 juillet, il y a un premier ministre dont tout le monde sait qu’il doit son poste à Téhéran. D’après le Dr. Iyad Allaoui, le dirigeant de la liste Irakiya qui a remporté les élections législatives, le dictateur du Nouvel Irak s’est hissé au pouvoir avec l’aide du régime iranien. Il jette les innocents en prisons et il a dépassé les limites des saccages, des pillages et des violations des droits de l’homme…
Maintenant dites-moi comment les habitants d’Achraf pourraient se mettre sous la protection et la responsabilité d’un gouvernement dont le commandant en chef des forces armées, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense, le ministre de la Sécurité et le chef du Renseignement, sont une seule et même personne ? Personne qui est recherchée avec le chef des forces terrestres et d’autres, à cause de deux massacres à Achraf, par la justice d’un pays démocratique européen. Nul ne peut défendre cette idée que la protection d’un groupe de personne soit confiée à leur meurtrier. C’est illégal, illogique, immoral, inhumain et inacceptable.
Mais la communauté internationale ne peut sous le prétexte de « souveraineté » ne pas prendre de mesures préventives et les Etats-Unis ne doivent pas sous prétexte d’accord sécuritaire avec l’Irak, se soustraire à leurs responsabilités.
Le président Obama, cette année vers la fin mars, a déclaré qu’il ne peut pas ignorer les responsabilités de l’Amérique, attendre des images de massacre et de fosses communes et ne pas prendre de mesures préventives parce que c’est une trahison des valeurs et de l’identité des Etats-Unis.
Par conséquent, le gouvernement américain ne doit pas sous le prétexte d’un accord de sécurité passé avec l’Irak se soustraire à ses responsabilités. Selon quels critères juridiques et moraux, lorsque les USA passent un accord avec un gouvernement, leurs engagements vis-à-vis d’un tiers sont annulés et disparaissent ?
Pourquoi l’ambassade américaine en Irak ne condamne-t-elle pas les ultimatums dictés par le régime iranien pour fermer Achraf, qui sont des efforts vains et une fuite en avant devant les conséquences intérieures, régionales et internationales des crimes commis contre l’humanité et les appels de la communauté internationale à une enquête « exhaustive, transparente et indépendante » ?
Est-ce que l’ambassadeur James Jeffrey n’a pas dit lui-même que les mercenaires qui attaquent les forces américaines ne sont autres que des voyous et des assassins de la trempe des pasdaran du régime iranien ?
Oui, Achraf aujourd’hui, aux yeux du peuple iranien est un test pour les valeurs universelles pour lesquelles le président des Etats-Unis s’est engagé. Un critère avec lequel le peuple iranien juge de quel côté se tiennent les USA : du côté de la dictature des mollahs et de ses agents en Irak ou du côté des défenseurs de la liberté et du peuple d’Iran ?
Les Etats-Unis sont responsables vis-à-vis des résidents d’Achraf
La situation actuelle à Achraf découle de l’occupation de l’Irak. Les habitants d’Achraf ont tous remis la totalité de leurs armes et même les armes pour leur protection personnelle aux forces américaines. L’armée américaine a signé avec chacun d’entre eux un accord pour assurer leur protection jusqu’au règlement final de leur situation. Par conséquent d’un point de vue juridique international et sur le plan moral et humain, le gouvernement américain a pour responsabilité d’assurer leur protection.
Malheureusement tous ces engagements et ces responsabilités ont été violés.
– En février 2009, les Etats-Unis ont remis la protection d’Achraf à un gouvernement dont ils savaient qu’il réprimerait Achraf.
– En juillet 2009, après le premier massacre et la preuve faite que le gouvernement irakien n’avait pas de compétence en la matière, ils auraient dû reprendre la responsabilité de la protection selon l’article 45 de la 4e convention de Genève, mais ils ne l’ont pas fait.
– Ils n’ont rien fait pour empêcher la tuerie du 8 avril 2011, et dont la Haut Commissaire des droits de l’homme de l’ONU disait que « tout le monde craignait une tragédie de ce genre depuis longtemps ».
– Les forces américaines se trouvaient à Achraf quelques heures avant l’attaque du 8 avril et cela faisait quelques jours qu’elles étaient constamment au courant des préparatifs de l’armée irakienne pour un assaut, mais elles n’ont rien fait.
– Les Etats-Unis n’ont rien fait pour la levée du blocus inhumain d’Achraf, en particulier sur le plan médical pendant deux ans et demi. A part sept blessés, ils n’ont pas accueilli le reste des blessés graves du 8 avril dans leur hôpital militaire proche d’Achraf.
Le département d’Etat n’a pas autorisé la délégation américaine venue voir les corps des victimes à Achraf à rendre public son rapport. Le président de la sous-commission de surveillance et des enquêtes de la Chambre des Représentants américaine Dana Rohrabacher a déclaré dans une audition parlementaire le 7 juillet : « le renoncement de l’Amérique et des autorités américaines dans ce massacre fait aussi partie de cette affaire. il est illégal de dissimuler des délits. »
De plus, ce que Maliki a dit aux Américains est exactement ce que le régime iranien et son ambassadeur à Bagdad disent, à savoir : est-ce que ce n’est pas vous qui les avez inscrits sur la liste noire ? Nous mettons en pratique et appliquons cette inscription sur le terrain !
Au fait, pourquoi les représentants du Congrès américain et de la sous-commission bipartite de surveillance et des enquêtes n’ont pu se rendre à Achraf et pourquoi l’ambassade américaine sous ce prétexte de « souveraineté » s’est faite complice des dissimulations Maliki ?
Aujourd’hui également, alors que la communauté internationale recherche une solution pacifique pour Achraf et que les Achrafiens ont accepté avec difficulté le plan du Parlement européen, et alors que beaucoup recherchent sérieusement à le faire aboutir, l’ambassade américaine au lieu d’apporter son aide à cette solution, s’y oppose dans la pratique et, sans fournir la moindre protection, demande le déplacement des habitants d’Achraf en Irak. Or cela fait la troisième fois que tous avertissent que cette mesure ouvre la voie à une autre catastrophe humanitaire.
Cela fait plus de deux mois qu’un dialogue a commencé entre les représentants d’Achraf et une délégation américaine mais ce qui est surprenant, c’est que même pendant les discussions, les armes des troupes irakiennes restent braquées sur la tempe des Achrafiens, qu’elles maintiennent leur déploiement militaire mis en place après l’attaque du 8 avril, et que 300 haut-parleurs continuent de menacer jours et nuit les Achrafiens de morts et de les insulter, en particulier les femmes. Combien l’ambassade américaine fait preuve de respect pour les inféodés au régime iranien en Irak au point de ne même pas leur demander pendant la durée des négociations de laisser le libre passage du carburant, des médicaments et des soins aux blessés.
Dans ces conditions, il est clair qu’un déplacement à l’intérieur de l’Irak n’est qu’un prélude à une autre catastrophe. M. Struan Stevenson, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Irak, qui nous a convaincu il y a deux mois et demi dans un long entretien de renoncer aux droits fondamentaux des Achrafiens pour accepter la solution d’une réimplantation dans des pays tiers et le plan du Parlement européen, a lui-même écrit dans une lettre à la Secrétaire d’Etat américaine :
« Malheureusement, juste quelques jours après avoir annoncé cette proposition à Erbil le 29 avril 2011, les médias ont cité un responsable anonyme du département d‘Etat disant que les Etats-Unis voulaient une réimplantation des habitants d’Achraf à l’intérieur de l’Irak. Ce plan dangereux, qui n’aura d’autre résultat qu’accélérer le massacre des habitants d’Achraf, est apparu dès le départ comme un obstacle majeur à la proposition du Parlement européen.
Les gens à Achraf ne sont pas irresponsables ou obstinés. Au contraire, ils sont vraiment flexibles et responsables.
Bien que les résidents d’Achraf aient subi de violents bombardements des forces américaines qui ont fait des dizaines de morts et de blessés, ils n’ont pas tiré une seule balle en représailles et ont volontairement rendu toutes leurs armes (même personnelles) aux forces américaines. Les USA les ont reconnu chacun d’entre eux comme des « personnes protégées » par la 4e convention de Genève, et ont signé avec eux tous un accord qu’en échange de leur désarmement, ils les protègeront jusqu’au règlement final de leur situation.
Votre nation, qui a pris la tête de la coalition, et la mienne, jugeront un jour nos actes et notre réponse aux massacres de juillet 2009 et d’avril 2011 où 47 résidents à qui les USA avaient délivré des cartes de personnes protégées ont été tuées et 1071 autres blessées.
Les déclarations de vos ambassadeurs sous-entendent que ceux qui sont sous la protection du gouvernement américain doivent payer de leur vie leur conviction et leur affiliation à l’organisation à laquelle ils sont dévoués. »
Il y a deux semaines à Rome, Irène Khan qui a été dix ans secrétaire générale d’Amnesty Internationale a lancé une mise en garde dans un discours émouvant :
« Le gouvernement irakien a dit clairement au monde que ce camp sera démantelé, et nous devons lire dans ces paroles codées que les gens seront traqués, harcelés, tués, blessés, menacés et mis sous pressions pour quitter le camp morts ou vifs (…) En plus de toutes les menaces, les peurs et les risques que les habitants d’Achraf ont subis jusqu’à présent, il y a maintenant la crainte qu’ils soient réimplantés de force à l’intérieur de l’Irak. Les gens ne sont pas des marchandises que l’ont peut déplacer contre leur gré. Une réimplantation forcée augmente le risque d’avoir des morts et des blessés. On ne sait pas où les gens vont être déplacés en Irak ou qui va prendre soin d’eux. Comment peuvent-ils faire confiance au gouvernement irakien pour leur fournir protection et assistance n’importe où ailleurs en Irak quand ce gouvernement n’a pu les protéger au camp d’Achraf, qui est sous le regard du monde. Une réimplantation est remplie de risques si elle n’est pas effectuée avec le consentement des habitants. Elle peut conduire à davantage d’effusion de sang. »
Chers amis,
Cela fait près de trois mois que mes compatriotes, parents d’Achrafiens font un sit-in et manifestent tous les jours à Genève devant le siège de l’Onu, tout comme devant la Maison Blanche et le département d’Etat aux Etats-Unis et dans d’autres pays.
Hier, le rapport du Secrétaire général sur la mission de l’ONU en Irak sur la base de la résolution 1936 du Conseil de sécurité a été publié. Les points 49 et 66 de ce rapport sont consacrés aux événements violents des 7 et 8 avril à Achraf. Le Secrétaire général s’est dit inquiet des pertes de vie à Achraf, ajoutant que :
« La MANUI et le Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme ont appelé à la retenue et exhorté le gouvernement irakien à s’abstenir de recourir à la force contraire au droit international. Ils ont aussi appelé à une enquête approfondie de l’incident qui reste en cours. » «J’appelle les autorités irakiennes à s’abstenir du recours à la force et à assurer aux habitants du camp un accès adéquat aux marchandises et aux services », déclare encore le Secrétaire général de l’ONU. Il ajoute : « J’encourage donc toutes les parties prenantes impliquées à accroitre leurs efforts pour explorer les options et rechercher une solution consensuelle qui assure le respect de la souveraineté de l’Irak tout en étant conforme au droit international des droits de l’homme et aux principes humanitaires. A cette fin, j’appelle les Etats membres à aider à soutenir et à faciliter la mise en œuvre de tout arrangement qui soit acceptable pour le gouvernement irakien et les habitants du camp. »
Tout en déclarant que les habitants d’Achraf, les membres de l’OMPI, les organisations membres du CNRI, dont les membres sont liés par les textes adoptés par ce conseil, acceptent toutes les considérations du Secrétaire général de l’ONU et en conformité totale avec ce que demande le Secrétaire général de l’ONU, permettez-moi d’annoncer brièvement les modalités et la solution tout à fait réaliste et pratique pour résoudre de manière fondamentale et permanente la crise d’Achraf. La condition clé pour réussir ce que le Secrétaire général a demandé et que la baronne Ashton haut représentante de l’UE à maintes fois déclaré, c’est que les Etats-Unis acceptent leurs responsabilités, qu’il ne se dérobent pas à leur responsabilité légale, morale et humaine et que provisoirement ils payent au moins le prix de la protection des vies d’innocents sans défense, avec chacun desquels ils ont signé un accord de protection jusqu’au règlement final de leur situation :
1- L’annonce du soutien par les Etats-Unis et l’UE de la solution du Parlement européen pour le transfert des habitants d’Achraf vers des pays tiers.
2- La protection d’Achraf fournie et garantie par les Etats-Unis, l’UE et l’ONU, en particulier par le Haut Commissariat aux droits de l’homme et le Haut Commissariat aux réfugiés jusqu’au transfert de tous les habitants.
3- L’installation permanente d’une équipe d’observateurs de l’ONU à Achraf jusqu’à la fin du transfert.
4- Une enquête sur le crime du 8 avril sous la surveillance de l’ONU pour en empêcher la répétition.
5- Contraindre le gouvernement irakien à se conformer à l’appel du Secrétaire général de l’ONU pour mettre fin à tout recours à la force et à la violence, pour mettre fin au blocus inhumain et à la torture psychologique et faire partir d’Achraf les hommes en armes.
Je vous remercie.
- Étiquettes : Iran, Massoud Radjavi, OMPI