Massacre au Noël – camp Liberty
C’est un remboursement pour le soutien à son 3e mandat de premier ministre et une vaine tentative de Khamenei pour contrer la crise de son renversement.
Maryam Radjavi, a salué la mémoire des membres de l’Ompi tombés à Liberty Mohammad Javad Saleh Teherani (Bijun), Mahmoud Barnafar et Abbass Namvar, qui étaient tous trois des responsables de longue date et éminents des Moudjahidine du peuple d’Iran. Elle a formé des vœux de prompt rétablissement aux 71 blessés du « massacre de Noël à Liberty », avant d’ajouter :
L’attaque terroriste à la roquette sur Liberty, est le souvenir rapporté par Maliki de sa visite à Téhéran et une crise forgée volontairement pour occulter la prise d’otages et le grand crime contre l’humanité commis à Achraf, après les condamnations internationales, la grève de la faim à l’échelle mondiale de 108 jours et les poursuites lancées par la justice espagnole contre le conseiller à la sécurité nationale de Maliki.
C’est un nouveau remboursement de Maliki à Khamenei pour son soutien à son troisième mandat de premier ministre. C’est en même temps une tentative de Khamenei de contrer le renversement de son régime chancelant et grevé de crises, surtout après avoir accepté l’accord nucléaire. Il cherche à se sauver en tuant des Moudjahidine du peuple.
Radjavi a souligné que si les USA et l’ONU n’avaient pas violé leurs engagements déclarés à plusieurs reprises concernant la sécurité et la santé des habitants d’Achraf et Liberty, concernant les attaques précédentes à la roquette sur Liberty et surtout concernant les exécutions collectives et la prise d’otages à Achraf par le gouvernement irakien, et ne restaient pas inactifs, Maliki n’aurait pas osé commettre ce nouveau crime ignoble. D’autant plus que le gouvernement américain, l’UE et l’ONU n’étaient pas sans connaitre les préparatifs des dirigeants de Bagdad et de Téhéran pour ce genre d’attaque et que la Résistance iranienne avait averti plusieurs fois leur intention de commettre un autre massacre à Liberty.
Les 4, 7 et 18 décembre dans des conférences au Parlement européen, à Paris et à Rome Mme Radjavi avait souligné que « le gouvernement américain et l’ONU sont entièrement responsables de tout ce qui peut arriver aux habitants de Liberty ».
Radjavi a appelé les USA, l’UE et l’ONU, ainsi que le Conseil de sécurité à prendre des mesures pratiques sérieuses pour assurer la sécurité du camp de la mort de Liberty. La seule manière véritable d’empêcher la poursuite des crimes à Liberty, a-t-elle ajouté, et la tuerie des réfugiés iraniens, c’est de les transférer tous immédiatement aux USA, même temporairement dans un lieu provisoire.
Elle a demandé en particulier au gouvernement américain qui s’est engagé tant de fois à assurer la sécurité des habitants, que jusqu’à leur transfert aux USA ou dans des pays tiers, de renvoyer la question de la sécurité de Liberty devant le Conseil de sécurité de l’ONU et de prendre des mesures appropriées pour contraindre le pouvoir irakien à remplir ses obligations internationales sur la sécurité des habitants de Liberty et les normes des droits humains et humanitaires. Le Conseil de sécurité doit également prendre en charge la question de l’enquête complète et indépendante internationale sur le massacre du 1 septembre à Achraf. Il doit aussi faire en sorte que cette enquête ne connaisse pas le sort des fausses enquêtes précédentes sur Achraf et Liberty.
Concernant la sécurité de Liberty, Radjavi a demandé de toute urgence au gouvernement américain, aux dirigeants européens, au conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’ONU, ainsi qu’au HCR, de contraindre le pouvoir irakien à fournir un minimum d’équipement de sécurité à Liberty. En particulier le retour des 17.500 murs de protection en T, des abris en ciment en nombre suffisant, le transfert des casques et des gilets pare-balles et des équipements médicaux d’Achraf, l’autorisation de construire, installer des doubles toits sur les baraquements et augmenter la surface du camp pour faire baisser la vulnérabilité.
Si ces demandes minimums, réclamées une centaine de fois depuis la première attaque en février 2013, aux autorités américaines, onusiennes et irakiennes, avaient été satisfaites, les pertes humaines seraient bien plus réduites.
Les points d’impact de 36 roquettes dans Liberty qui fait environ un demi-kilomètre carré ont été localisés. Quatre roquettes de 107 mm qui ont frappé Liberty, n’ont pas explosé et risquent à tout moment de le faire à l’intérieur du camp. Il s’agit pour certains de missiles sol-sol de 280 mm dont la puissance de destruction est 20 fois supérieure aux roquettes de 107 mm. Huit de ces missiles ont été tirés et trois ont touché Liberty et leurs points d’impact ont été constatés par des observateurs de l’ONU et du HCR et des experts en explosifs de l’armée irakienne.
Alors que l’entrée des casques et des gilets de protection, de tissus et de sacs en jute, de graines et d’arbustes de plus de 1,50m et même de téléphones portables est interdite à Liberty et que le pouvoir irakien considère leur entrée comme une atteinte à la sécurité et la souveraineté de pays, il est étonnant qu’il ne considère pas l’entrée et le tir de missiles de 2 m de long et de 110 kg d’une puissance explosive vingt fois supérieure à des roquette de 107 mm près de l’aéroport international de Bagdad comme une atteinte à cette souveraineté et que le gouvernement de Maliki se taise à ce sujet, s’abstenant de la moindre protestation et mesure.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 27 décembre 2013