Message à la conférence de soutien des parlementaires italiens à la Résistance
Certains en Europe et aux États-Unis s’attendaientà voir une ouverture en Iran après l’accord nucléaire dejuillet 2015. D’autres pensaient que lors de la mascarade électoralede mars, des «modérés» prendraient le dessus pour équilibrerles politiques controversées.
La situation cependant s’estdétériorée dans tous les domaines après l’accord nucléaire. Le nombre d’exécutions et d’arrestations a grimpé en flèche, l’économie est devenue plus stagnante, la pauvreté s’est aggravée et la poursuite funeste de la guerre en Syrie parles pasdarans et les massacres atrocescommispar la force Qods en Irak ont empiré.
Au lieu des modérés,la mascarade électorale de mars a produit un monstre quand Jannati, un loyaliste dévoué à Khamenei et celui-là même qui avait examiné tous les candidats aux élections, est devenu le chef de l’Assemblée des Experts. Mais pourquoi cela est-il arrivé?
Tout d’abord, parce qu’il n’y a pas de modérés dans régime théocratique enIran.Ensuite, parce que le régime des mollahs est extrêmement fragile, criblé de crises et incapable de montrer une certaine flexibilité vis-à-vis de la population. Il a donc besoin de renforcer la répression sociale, l’exportation du terrorisme et de la guerre.
Tout récemment, le parlement des mollahs a déclaré que le système bancaire du pays avait fait faillite. Par ailleurs, dans un rapport officiel,le ministre de l’Intérieur du régime a déclaré qu’il y avait en moyenne 600.000 arrestations par an. Le chiffre réel est en fait bien plus élevé.
Pendant ce temps, les mollahs ont effectué des peines de fouet collectives de travailleurs pour avoir fait grève et d’étudiants pour avoir fêtéune remise de diplômes. Ils le font parce qu’ils font faceà un mécontentement socialexplosif dans tout le pays.
L’instabilité du régime est évidentedans tous les domaines.
Les mollahs n’ont pas de solution à cette crise. Intensifier la dictature, la répression et la belligérance, ne peut pas constituer de solution à long terme pour eux. C’est exactement pourquoi l’initiative du Parlement italien est très importantepour montrer la solution.
Cette situation envoie aussi un message majeurà ceux qui sont à la recherche de relations économiques avec les mollahs. Le message est qu’ils empruntent la mauvaise voie.
D’une part, l’économie extrêmement stagnante a diminué la capacité du pays à conclure des accords économiques.D’autre part, le guide suprême et les gardiens de la révolutiondominentla majorité de l’économie du pays. Par conséquent, toute transaction avec des sociétés iraniennes est en fait un accord avec les pasdarans et alimente leur système.
Alimenter la machine des pasdarans revientà propager le terrorisme et la guerre au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pour l’Italie, cela se traduit par une crise croissante des réfugiés et pour l’Europepar la montée des attaques terroristes.
En raison de sa longue amitié avec le peuple italien,le peuple iraniena un respect particulier pour votre beau pays. Les relations bilatérales doivent se développer dans tous les domaines, notammentle commerce, la finance, la culture, la science et la technologie.Mais la dictature religieuse au pouvoir en Iran est le grand obstacle à ces excellentes relations entre nos deux nations.Ce régime doit être remplacé par une république pluraliste et démocratique fondée sur la séparation de la religion de l’Etat, l’égalité des femmes et des hommes et la restauration des droits humains.
Au nom du peuple iranien et sa résistance, je voudrais exprimer ma gratitude aux élus et aux personnalités de votre pays, pour ce soutien àla liberté en Iran. Je vous suis vraiment reconnaissante. Ce sont vos efforts qui établissent la base des relations durables et amicales entre nos deux nations.