Maryam Radjavi : Au lieu de recevoir à l’ONU Raïssi le bourreau de 1988, jugez-le !
Message à la manifestation des Iraniens à New-York
Chers compatriotes, partisans de la Résistance iranienne,
Je vous adresse à tous mes salutations. Au moment où les habitants des villes insurgées d’Iran, du Kurdistan à Téhéran, se sont soulevés contre la tyrannie sanglante de Khamenei, vous aussi vous avez hissé le drapeau de leur mouvement de protestation devant les Nations Unies, et votre voix forte se fait l’écho des protestations du peuple iranien contre l’entrée aux Nations Unies de Raïssi, bourreau du massacre de 1988.
La mort injustifiée de Mahsa Amini, qui est désormais la fille de tout l’Iran, a mis le feu aux barils de poudre que constituent nos villes révoltées.
Le glas du régime
De Saqqez à Sanandaj et Divandareh, de Téhéran à Karadj, d’Ispahan à Machad et Racht et d’autres villes d’Iran, le grondement des insurgés courageux, avec des slogans « du Kurdistan à Téhéran, du sang dans tout l’Iran », « Khamenei meurtrier, son pouvoir est illégitime » et « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », ont ébranlé le palais de l’oppression et de l’injustice de la dictature religieuse.
La grève générale de nos vaillants compatriotes au Kurdistan et les courageuses manifestations des étudiants de l’Université de Téhéran, de l’Université Sharif, de l’Université Amir Kabir, de l’Université Melli, de l’Université Tarbiat Modaresse, de l’Université Allameh, de l’Université des Arts et de l’Université d’Ispahan montrent à nouveau la puissance de la grande force enfouie au sein de la société iranienne, qui est déterminée à renverser ce pouvoir.
Ces cris, qui soutiennent le développement et l’efficacité des activités des unités de résistance de l’OMPI à travers le pays, ont sonné le glas de la mort du régime.
Le peuple iranien s’est levé pour la liberté. Ceux qui laissent les meurtriers du peuple entrer aux Nations Unies devraient avoir honte.
Il est vrai que le moment où ce meurtrier est entré dans la maison commune des nations du monde est le moment de la honte et de la disgrâce des adeptes de la complaisance avec le fascisme religieux et le moment où la conscience de l’humanité contemporaine est blessée. Les mains de Raïssi-le-bourreau sont tachées du sang de 30.000 prisonniers Moudjahidine du peuple. Cela fait de nombreuses années qu’il est impliqué dans les condamnations à mort et les exécutions barbares. En tant que chef du système judiciaire, il a participé à la tuerie de 1500 jeunes pendant le soulèvement de novembre 2019, et sous sa présidence, le nombre d’exécutions a doublé.
Le mollah Raïssi est l’assassin du peuple iranien et non son représentant. Il devrait être jugé, et non reçu aux Nations Unies.
C’est une insulte faite au peuple iranien, en particulier aux familles des victimes du massacre de 1988, à la famille de Mahsa Amini et à des milliers d’autres victimes innocentes opprimées et torturées.
Aujourd’hui, terrifiés par cette situation de renversement, les mollahs ont recours à des exécutions incessantes, mais ils creusent leur propre tombe. Leur confusion est due au fait qu’ils entendent le grondement d’un volcan au bord de l’éruption.
Le peuple iranien veut le jugement de Khamenei et Raïssi
L’année dernière, Khamenei a opté pour un grand scandale en nommant un assassin notoire, le bourreau du massacre de 1988, Ebrahim Raïssi, à la présidence du régime. Il voulait bloquer la poursuite du mouvement de protestation, il voulait arrêter l’expansion des unités de résistance et le développement de leurs activités.
Il voulait enrayer la détérioration de la situation politique et économique du régime en incitant au maximum à la guerre, en se livrant au terrorisme et en faisant avancer le programme d’armement nucléaire.
Mais il a échoué dans tous ces objectifs et comme l’a dit Massoud [Radjavi, dirigeant de la Résistance iranienne] : Raïssi, « le bourreau de 1988 est devenu l’indicateur le plus évident de l’ère du renversement. »
Aujourd’hui encore, Khamenei est le crépuscule du régime.
La haine sans limite que suscite Raïssi signale la fin de l’ère des mollahs et la putréfaction et les défections au sein des pasdarans indiquent le déclin définitif du régime.
En exécutant des dizaines de personnes chaque mois, en imprimant chaque mois des billets pour 500 millions de dollars sans provision, en augmentant plusieurs fois les prix et en affamant la population, Khamenei et Raïssi gèrent au jour le jour leur gouvernement agonisant.
Khomeiny et les dirigeants actuels du régime ne savaient pas que le sang versé des martyrs les rattraperait et comment les appels à la justice pour les victimes de massacres allaient enflammer le mouvement et le soulèvement pour renverser le régime.
Votre rassemblement fait retentir avec force la volonté du peuple d’Iran et de sa résistance, qui est de juger Khamenei et Raïssi pour le massacre des prisonniers politiques de 1988, crimes contre l’humanité et génocide.
Le peuple iranien et sa résistance appellent les pays membres des Nations unies à expulser le régime des mollahs de l’ONU et de toutes les instances internationales.
J’appelle la session actuelle de l’Assemblée générale de l’ONU à prendre des mesures immédiates sur les crimes du régime des mollahs contre les femmes, en particulier les crimes et les meurtres quotidiens des patrouilles du vice.
Tous les gouvernements devraient conditionner leurs relations avec ce régime à l’arrêt des exécutions et à la fin de la répression et du meurtre des manifestants, ainsi qu’au démantèlement de la machine terroriste et des prises d’otages de ce régime. Et ils devraient reconnaître officiellement le droit du peuple iranien à changer de pouvoir et le droit de la jeunesse rebelle à lutter contre les pasdarans terroristes du régime.
La victoire vous appartient.
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