26 Oct 2023

Message à une conférence au Sénat des Etats-Unis

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Message à une conférence au Sénat des Etats-Unis

Maryam Radjavi : le changement de régime en Iran est la seule bonne politique à l’international, et reste essentiel pour la paix et la tranquillité régionales et mondiales

Honorables membres du Sénat américain,

Personnalités distinguées,

Je vous adresse mes salutations,

La réunion d’aujourd’hui sur la question de l’Iran est porteuse d’un message essentiel, dont le monde a plus que jamais besoin. Ce message consiste à se concentrer sur la cause première de la guerre et de la crise au Moyen-Orient, à savoir le régime iranien.

Le message est le suivant : Ne négligez pas la principale source de guerre dans la région !

L’année dernière, à la même époque, un soulèvement massif a eu lieu en Iran, dans lequel le peuple iranien a manifesté son opposition à toute forme de dictature, en scandant « non au chah, non aux mollahs« . Au cours de ces manifestations, les mollahs ont tué 750 jeunes. Ils ont arrêté et torturé 30.000 personnes. Lors du soulèvement de 2019, ils ont tué 1 500 personnes. Réfléchissez à ces chiffres !

Ce qui se passe actuellement en Iran est une grande guerre entre le peuple iranien et le régime en place.

La poursuite de cette guerre est ce que vous voyez au Moyen-Orient.

Un besoin de guerre dans la région

Les mollahs ont besoin de provoquer des guerres dans la région pour empêcher leur renversement. Khamenei a déclaré à plusieurs reprises : si nous ne nous battons pas en Irak, en Syrie, au Liban et à Gaza, nous devrons nous battre dans les villes d’Iran.

Imaginez que cette tyrannie religieuse brutale ne soit pas au pouvoir en Iran. L’Irak serait différent, la Syrie et le Yémen ne seraient pas déchirés par la guerre, le Liban ne souffrirait pas depuis si longtemps et il n’y aurait pas autant d’obstacles à la paix au Moyen-Orient.

Passons maintenant en revue quelques-uns des attentats terroristes perpétrés par le régime à l’étranger :

l’explosion de la caserne des Marines américains à Beyrouth, l’explosion des tours Khobar en Arabie Saoudite, l’assassinat d’au moins 600 soldats américains en Irak, etc…

Mais aujourd’hui, les mollahs ont mis le Moyen-Orient à feu et à sang et Khamenei a déclaré qu’il en était fier. Et son ministre du renseignement a dit : « C’est la plus grande de toutes les victoires. »

Voici les conclusions les plus significatives des expériences passées : La complaisance à l’égard du régime des mollahs est désastreuse. Il y a des années, le monde s’est rendu compte que ce régime ne pouvait pas être réformé et qu’il ne changerait pas de comportement. Le monde doit maintenant admettre qu’on ne peut pas non plus pratiquer la complaisance avec lui. Chaque concession accordée au régime iranien alimentera de nouvelles guerres.

Une autre conclusion est qu’aucune solution au Moyen-Orient n’aboutira si on ne vise pas la tête du serpent à Téhéran. Cela ne peut se faire qu’en se rangeant du côté de la lutte du peuple iranien et de sa Résistance organisée pour renverser ce régime.

La politique correcte

Le changement de régime en Iran est la seule bonne politique au niveau international, une politique essentielle pour la paix et la tranquillité dans la région et dans le monde. Le changement de régime en Iran est une politique pratique, qui sera menée à bien par le peuple iranien et la Résistance.

Il convient également de tirer les leçons des erreurs commises dans le passé.

En décembre 2003, j’ai déclaré que le danger de l’influence du régime en Irak était cent fois plus grand que le risque nucléaire. Nous avons déclaré à plusieurs reprises que le régime iranien ne devait pas être autorisé à utiliser l’Irak pour étendre son influence dans la région. Malheureusement, au lieu de se voir bloquer en Irak, le régime iranien y a trouvé les portes ouvertes.  Sans son influence en Irak, le régime n’aurait jamais pu répandre la guerre et les massacres dans la région et étendre ses ramifications jusqu’à la mer Méditerranée et la mer Rouge. Ces erreurs ont engendré un désastre qui se poursuit aujourd’hui.

Accepter les demandes du régime d’inscrire l’OMPI et le CNRI sur la liste noire et les pressions exercées sur l’OMPI dans différents pays, dont l’Albanie, font partie des conséquences de ces erreurs catastrophiques.

Il faut que les diverses restrictions imposées à l’OMPI à Achraf-3 en Albanie soient levées. Comme le souligne la résolution 627 de la Chambre des représentants des États-Unis, il faut reconnaître les droits de l’OMPI conformément à la Convention de Genève sur les réfugiés, à la Convention européenne des droits de l’homme et au droit international.

Trois mesures essentielles

Mais il est maintenant nécessaire de prendre trois mesures à l’égard du régime des mollahs.

Tout d’abord, il faut mettre un terme à la politique d’assouplissement des sanctions à l’encontre du régime. Cette politique lui a permis d’obtenir environ 100 milliards de dollars ces trois dernières années.

Il faut au contraire activer le mécanisme de « snapback » et rétablir les six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU contre le programme nucléaire du régime iranien.

L’opposition bipartisane des membres de la Chambre des représentants et du Sénat des États-Unis à l’accès du régime iranien à 6 milliards de dollars est un pas dans la bonne direction. Tout argent ou ressource fourni au régime iranien sera utilisé pour le terrorisme à l’extérieur de l’Iran et la répression à l’intérieur de l’Iran. En vertu du chapitre sept de la Charte des Nations unies, le régime devrait également être déclaré comme une menace urgente pour la paix et la sécurité internationales.

Deuxièmement, les États-Unis et l’Union européenne devraient reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime. Le Sénat américain et la Chambre des représentants devraient adopter des lois pour en faire la politique officielle des États-Unis.

Troisièmement, le Congrès américain devrait approuver la légitimité de la lutte de la jeunesse insurgée contre le corps terroriste des pasdarans.

Je ne doute pas que votre fermeté à l’égard de ce régime cruel enverra un message fort à Téhéran.

Le peuple iranien et ses combattants de la liberté n’oublieront jamais ceux qui les ont soutenus dans les moments difficiles.

Je vous remercie et que Dieu vous bénisse.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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