Maryam Radjavi : La fermeté face à ce régime est un impératif incontournable
Message à une conférence au Parlement britannique
Chers amis et honorables membres du parlement,
A la veille de Norouz et du début de la nouvelle année iranienne, je vous adresse mes salutations et forme le vœu que la nouvelle année et l’arrivée du printemps apportent un printemps de liberté et de démocratie au peuple d’Iran.
Je profite de cette occasion pour saluer également les femmes courageuses d’Ukraine et leur résistance.
Chers amis,
Le monde est confronté à une situation critique et, en même temps, le régime est englouti dans des crises de survie sans solution.
La dictature en Iran est aujourd’hui à son point le plus faible de ces 43 dernières années. Le mécontentement social est généralisé en raison de la pauvreté, de la corruption et de la répression.
Depuis 2018, huit grands soulèvements nationaux ont secoué l’Iran.
Lors du soulèvement de novembre 2019, le régime a brutalement tué au moins 1 500 personnes.
En installant à la présidence Ebrahim Raïssi, le bourreau du massacre de 1988, Khamenei a tenté de réprimer brutalement les soulèvements croissants du peuple iranien et d’ouvrir l’accès à l’arme nucléaire.
Battant des records d’exécutions, au moins 295 personnes, dont 11 femmes, ont été exécutées sous la présidence de Raïssi.
Cependant, malgré cette répression brutale et les limites imposées par la pandémie, plusieurs catégories sociales poursuivent leurs manifestations.
Le rôle des unités de résistance en Iran
Les soulèvements populaires, les activités de la résistance organisée et des unités de résistance ont rapproché plus que jamais la perspective d’un renversement du régime.
Les responsables du pouvoir, y compris Khamenei, mettent en garde contre cette perspective et le rôle des Moudjahidine du peuple.
Récemment, des dizaines de chaînes de télévision et de radio du régime ont été perturbées par les unités de résistance.
Les émissions sur les réseaux nationaux de télévision ont été interrompues pour laisser place à des slogans en soutien à la Résistance.
Dans divers lieux publics de nombreuses villes, dans les rues animées et les centres commerciaux en Iran, les unités de résistance ont diffusé des slogans en faveur de la Résistance et appelant au renversement du régime.
Auparavant, les unités de résistance avaient incendié une statue de Qassem Soleimani, le maître du terrorisme du régime, qui mesurait six mètres de haut, sur une grande place de la ville de Shahrekord.
Cela démontre la colère du peuple iranien contre la politique de ce régime. Les activités des unités de résistance ont encouragé la résistance populaire et semé la confusion dans l’esprit du pouvoir.
Une politique de fermeté
Dans ces circonstances, au lieu de faire des concessions au régime dans l’espoir de le forcer à arrêter son programme d’armes nucléaires, la communauté internationale devrait adopter une politique de fermeté.
Tout comme le JCPOA de 2015 n’a pas mis fin au programme nucléaire du régime, les récentes négociations ne pourront pas non plus arrêter les mollahs qui utilisent les négociations et les accords pour se renforcer.
Ils cherchent à la fois à obtenir la levée des sanctions et à se doter de la bombe parce qu’ils y voient la seule garantie stratégique de leur survie.
La fermeté face à ce régime est un impératif incontournable.
Parce qu’un manque de fermeté envoie le message qu’ils ne seront jamais tenus responsables pour leurs actes criminels et qu’ils peuvent poursuivre leurs politiques néfastes.
Par conséquent, le corps des gardiens de la révolution islamique, principal instrument de terrorisme, de répression et de pillage du régime, doit être inscrit sur la liste noire du Royaume-Uni.
Deuxièmement, le massacre de 1988, l’un des plus grands crimes de la seconde moitié du 20e siècle, qui a conduit au meurtre d’au moins 30 000 prisonniers politiques, doit être condamné et inscrit comme un crime contre l’humanité et un génocide.
Les auteurs de ce crime horrible, y compris Raïssi, doivent être jugés par des tribunaux internationaux.
Troisièmement, le droit du peuple iranien à renverser ce régime corrompu et criminel doit être reconnu immédiatement.
Soutenir le peuple iranien
Avec une grande reconnaissance aux représentants élus du peuple britannique, je tiens à souligner que vous occupez une place particulière dans la campagne contre la dictature religieuse en Iran.
Nous rendons hommage au regretté Sir David Amess, dont le peuple iranien n’oubliera jamais le ferme soutien à sa résistance organisée.
J’appelle chacun des représentants élus du peuple britannique et des partisans de la Résistance iranienne, à demander instamment au gouvernement britannique de mener une initiative de soutien au peuple iranien et à sa Résistance en vue de renverser ce régime.
Je vous remercie.
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