Message de Maryam Radjavi à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes – 25 novembre 2017
Dans notre pays, la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, dénonce avant tout les crimes scandaleux de la dictature religieuse dont le pouvoir produit sans cesse de la violence contre les femmes ou la soutient.
Un pouvoir où les agressions, les menaces, l’insécurité, l’absence de soutien, la privation de droit, l’humiliation et les discriminations contre les femmes augmentent années après années.
L’ampleur des mesures prises pour imposer le code vestimentaire obligatoire aux femmes, avec les sanctions et les humiliations qui l’accompagnent, forment une autre partie du flot incessant de violence.
Aujourd’hui, en Iran, on compte des centaines de milliers de femmes victimes de la corruption. L’âge moyen des filles happées par la prostitution a diminuée et celui des fugueuses est tombé à 9 ans.
Sur les lieux de travail et d’enseignement, dans les déplacements, au foyer et dans la famille, il existe une pléthore de discriminations et d’humiliations visant les femmes, avec toute sorte de violences verbales et psychologiques.
Le plus tragique reste la vie des petites filles qui forment un gros contingent des enfants qui travaillent. Avec la faim qui les tenaille au corps, épuisées et victimes de graves blessures, elles sont abusées et n’ont aucune protection. Les autorités reconnaissent que « 90% des enfants au travail sont violés ». Les responsables disent aussi que « les agressions sexuelles portent les préjudices les plus graves aux enfants qui font les poubelles. »
Les ventes de fillettes dans les bidonvilles sont devenues courantes parmi les familles les plus pauvres frappées par la drogue, et sont une forme d’esclavage des femmes déshéritées.
En réalité, c’est la dictature religieuse qui intensifie et développe ces relations inhumaines : d’un côté en dilapidant les ressources et la richesse du pays dans le brasier des guerres criminelles dans la région qui plonge toute la société dans la pauvreté. Et d’un autre côté en adoptant et en appliquant des lois barbares.
Ce régime a ravivé les traditions et les coutumes les plus arriérées qui n’existaient pas en Iran il y a quarante ans ou qui étaient en passe de disparaitre et en a fait un moyen d’oppression des femmes. Sous ce régime, la violence a été légalisée. Le code pénal anti-islamique, les lois autorisant la polygamie, le mariage temporaire ou les crimes d’honneur alimentent sans cesse la violence contre les femmes.
L’absence de droit et une multitude d’inégalités et d’injustices ont mis en danger le statut des femmes en Iran, comme leur imposer une position inférieure dans le cercle familial, les priver de nombreuses possibilités d’embauche et d’autres discriminations qui ont fait d’elles les principales victimes de la faillite économique et des énormes vagues de licenciements et du chômage. De fait, nulle part les femmes en Iran ne connaissent de sécurité. Pour défendre cette oppression, les mollahs ont ouvertement déclaré la guerre à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), y voyant une menace existentielle.
Face à tout ceci, non seulement les Iraniennes n’ont pas accepté ces discriminations et ces pressions, mais se placent en première ligne de la lutte contre le régime misogyne des mollahs. C’est la raison de sa violence contre les femmes et en particulier la haine profonde qu’il voue à celles qui résistent.
Tout le monde sait que dans les salles de tortures de ce régime, les sévices les plus cruels et les plus bestiaux étaient réservés aux femmes, et en particulier aux femmes des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI). En torturant et en exécutant des dizaines de milliers de femmes de l’OMPI et d’autres résistantes, les mollahs se sont placés à la tête des auteurs de violences contre les femmes dans le monde.
Nous n’oublierons jamais les tortures infligées aux femmes de l’OMPI et aux autres résistantes dans les « quartiers résidentiels » des prisons dans les années 1980 visant à briser leur résistance. Nous n’oublierons pas non plus les atrocités et les sauvageries visant les jeunes, filles et garçons, jetés à la prison de Kahrizak et dans les autres prisons durant la révolte de 2009.
Mais les femmes en Iran sont aussi fières d’avoir tenu bon contre la barbarie des mollahs. Des lycéennes aux étudiantes qui ont dénoncé la véritable nature de cette tyrannie et manifesté au début du règne des mollahs, en passant par les femmes héroïques qui ont résisté à Achraf jusqu’au conseil central [féminin] de l’OMPI qui dirige un mouvement de résistance démocratique contre les mollahs. Elles ont toutes formé un barrage inébranlable contre la dictature religieuse.
Aujourd’hui, on peut voir dans toutes les manifestations et les sit-in des divers secteurs de la population contre le régime combien les femmes ont un rôle actif et de leadership.
Dans l’Iran libre de demain, les femmes déracineront la violence et l’injustice avec leur participation active et égale à la direction politique. Avec leur créativité et leur détermination, elles feront disparaitre toutes les contraintes et les interdits qu’on leur a imposés et instaureront une société libre et démocratique.
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