Message de Maryam Radjavi à la manifestation à Londres- 19 novembre 2016

Je vous salue, vous qui êtes venus ensemble pour soutenir le désir du peuple iranien de changer de régime et pour condamner la répression et le terrorisme des mollahs en Iran et au Moyen-Orient.

Votre rassemblement se tient à un moment où nos compatriotes intensifient leur vague de protestations à Téhéran et en province. Il y a quelques semaines, des milliers d’Iraniens ont manifesté en hommage au Grand Cyrus, malgré les mesures répressives massives du régime et ses tentatives pour empêcher ce rassemblement.

Les travailleurs, les enseignants et de nombreuses autres couches sociales organisent les uns après les autres des manifestations et des rassemblements de protestation devant le parlement des mollahs. Les étudiants manifestent dans leurs universités. Les prisonniers politiques lancent des grèves de la faim à la prison d’Evine à Téhéran, celle de Gohardacht à Karadj et dans d’autres villes. Ceux qui ont perdu leurs biens à la suite du pillage commis par les institutions financières officielle manifestent devant les instances gouvernementales. Et la société en général est dans un état explosif en raison de la pauvreté extrême et du chômage.

Parallèlement, le Mouvement pour la justice en faveur des 30 000 prisonniers politiques massacrés en 1988 en Iran pose un sérieux défi au pouvoir en place puisque les principaux auteurs et responsables de cet horrible crime sont les principaux dirigeants du régime.

Contrairement à leurs promesses, les mollahs au pouvoir n’ont rien fait pour la population iranienne, hormis l’affamer et trancher leur pouvoir d’achat.

Pour contenir les protestations, ils ont intensifié les exécutions. Dans les deux premières semaines de novembre, ils ont pendu au moins 37 personnes. Selon les responsables du régime, 4.500 autres prisonniers attendent dans le couloir de la mort. En même temps, les mollahs ont étendu leur agression et leur terrorisme dans la région. Main dans la main avec Bachar Assad, Khamenei est responsable du massacre de centaines de milliers de personnes en Syrie pour préserver son pouvoir fragile en Iran.

En fait, ces exemples traduisent la confrontation de notre peuple avec le régime en place.

Mais où se tiennent les gouvernements occidentaux et plus précisément, le gouvernement britannique dans cette confrontation ? Se tiennent-ils avec le peuple iranien insurgé, aux côtés des prisonniers torturés et les fidèles persécutés des minorités religieuses et ethniques ? Ou veulent-ils poursuivre leur politique faillie de complaisance avec les mollahs ? Après l’accord nucléaire, alors que les violations des droits humains et les génocides perpétrés par les mollahs en Iran et dans la région se sont intensifiés, les entreprises et les gouvernements occidentaux ne doivent pas développer leurs relations commerciales avec le régime iranien.

Faire des affaires avec la dictature religieuse laisse aux mollahs les mains libres dans la répression en Iran et l’exportation de la guerre et des carnages en Irak, en Syrie et au Yémen. Le résultat ne pourra que bloquer la voie du changement en Iran, accroitre l’instabilité au Moyen-Orient et l’insécurité dans le monde, en particulier en Europe, avec des attaques terroristes et l’afflux de réfugiés.

Pour la communauté internationale et surtout les gouvernements occidentaux, la bonne politique, prévoyante, est de prendre ses distances avec le régime iranien qui est la principale source d’instabilité et de belligérance. Ils devraient aussi reconnaître la résistance du peuple iranien pour la liberté et la démocratie.

Nous appelons le peuple britannique et ses représentants élus à soutenir le mouvement pour la justice en faveur des victimes de massacres en Iran, à faire condamner ce régime sur le plan international et à faire traduire en justice ses dirigeants.

J’invite les Chambres du Parlement et tous les défenseurs de la démocratie en Grande-Bretagne à encourager leur gouvernement à reconnaître la volonté de changement du peuple iranien.

Je vous remercie.