Message Pour la Journée internationale contre la peine de mort
Cette Journée de mobilisation internationale contre la peine de mort vise en particulier, le régime des mollahs qui compte à son actif l’exécution de 120.000 Moudjahidine du peuple et résistants en Iran, notamment 30.000 prisonniers politiques qui purgeaient leurs peines, uniquement en raison de leurs convictions politiques.
La fatwa de Khomeiny ordonnait que tous les prisonniers, hommes et femmes, qui restaient fidèles à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), devaient être exécutés.
Le nombre d’exécutions en Iran l’an dernier, y compris politiques, est également supérieur à celui de la plupart des années de pouvoir de Khamenei, le Guide suprême actuel des mollahs.
Le 2 aout 2016, 25 prisonniers politiques sunnites kurdes ont été exécutés collectivement, et trois prisonniers politiques de la minorité arabe iranienne ont été exécutés le 17 aout. Les exécutions sous d’autres accusations ne connaissent pas de répit.
Un député de la commission des Lois du parlement des mollahs a affirmé que « nous avons actuellement 4500 condamnés à mort au sort incertain dans le pays ».
Le rapport de Dr. Ahmed Shaheed, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran, fait aussi état de près d’un millier d’exécutions en 2015.
Alors que la majorité de ces exécutions se font sous le prétexte de la lutte contre le trafic de drogue, de nombreux rapports confirment que le corps des pasdaran (Gardiens de la révolution) joue un rôle influent dans le trafic et la diffusion de la drogue en Iran et que les exécutés sont doublement victimes de la répression et des activités mafieuses de ce régime.
Ces dernières années, les autorités officielles d’Azerbaïdjan, d’Afghanistan et du Nigéria ont dénoncé l’implication du corps des pasdaran et des forces de sécurité du régime iranien dans le trafic de drogue. Auparavant, le département du Trésor américain avait mis un commandant de la force terroriste Qods sur la liste des sanctions et des poursuites judiciaires en raison de trafic de drogue .
En mars 2015, Rahmani Fazli, le ministre de l’Intérieur de Rohani, affirmait qu’ « il ne fait aucun doute qu’une partie de l’argent sale du trafic de drogue alimente les milieux politiques, les élections et le transfert du pouvoir politique dans le pays. »
Des rapports confirment que le corps des pasdaran tire des profits colossaux du trafic de drogue. En même temps, il est bien que connu que le régime des mollahs utilise ce prétexte pour exécuter de très nombreux prisonniers politiques.
Au-delà de ces citations, ce que cherche Khamenei c’est de faire tourner la machine à tuer avec toutes ces exécutions sans répit pour maintenir le climat de terreur sur une population qui n’en peut plus.
C’est pourquoi, les exécutions menées par le régime des mollahs sont un crime organisé. Ces exécutions sont contraires aux principes de l’islam authentique, elles violent les normes internationales des procès équitables et comme le soulignait le Secrétaire général de l’ONU l’an dernier, que les délits liés à la drogue en Iran ne correspondent pas aux critères de la peine de mort. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a déclaré que ces exécutions n’étaient pas conformes au pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, le rapporteur spécial sur les exécutions extra-judiciaires et l’office des Nations unies contre la drogue et les crimes ont aussi dit que ces infractions ne relevaient pas de la peine de mort.
En Iran également, ces exécutions se heurtent de plus en plus à l’opposition et l’aversion générales. Le mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 qui s’est développé ces derniers mois, plonge les mollahs dans de grandes difficultés.
La mesure récente d’un groupe de députés du régime voulant présenter un plan de réduction de la peine de mort pour certains condamnés dans le cadre de délits de drogue, est une mise en scène visant à contenir le mécontentement social. Mais le régime du Guide suprême ne sera pas en mesure d’abandonner les exécutions et la torture jusqu’au moment de son renversement car il voit dans la peine de mort sa propre survie.
C’est pourquoi, la mise en ligne de l’enregistrement des propos de feu l’ayatollah Montazeri sur le massacre de de 30.000 prisonniers politiques en 1988, a déclenché une levée de boucliers en défense de ce massacre de la part des dirigeants du régime, allant de Khamenei, Rafsandjani et Janati jusqu’aux chef du judiciaire pour le qualifier de « miracle du Guide suprême », d’ « honneur », ou encore de « décision historique et révolutionnaire de son excellence l’imam ».
Ces aveux sont aussi faits par ceux qui sont les auteurs et les commanditaires des exécutions actuelles. Ce sont donc des preuves claires et irréfutables de crimes contre l’humanité commis par le régime des mollahs.
Nous appelons la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour traduire en justice les dirigeants du régime iranien, en particulier son Guide suprême Ali Khamenei, devant une cour internationale pour le massacre de 30.000 prisonniers politiques.
Nous appelons les gouvernements occidentaux à faire dépendre de l’arrêt des exécutions en Iran, leurs relations avec le régime au pouvoir dans ce pays.
Nous appelons également nos compatriotes, en particulier les jeunes à résister à la politique d’exécutions et de massacre.
Le peuple iranien et sa Résistance feront de leur campagne pour les Droits Humains en Iran, une arme fatale contre ce régime macabre.
Cette Résistance veut instaurer une société où n’existera plus la peine de mort ni la torture ni les châtiments inhumains de la charia des mollahs. Ils seront remplacés par des lois reposant sur la compassion, l’humanisme et les relations cultivant l’amitié et la tolérance.