Message de Maryam Radjavi pour la nouvelle année scolaire 2016-2017 en Iran
Je vous salue tous.
J’espère qu’avec cette rentrée scolaire, vos efforts inestimables pour enseigner et éduquer seront de plus en plus empreints de détermination à résister et à instaurer la liberté.
Pour cette rentrée en Iran, les mollahs intégristes et leurs gardiens de la révolution ignorants et oppressifs ont imposé le silence et la peur dans la société. Cette glace, cependant, sera brisée par la vigueur et l’esprit de renouveau qui marquent vos efforts collectifs, main dans la main, les plus chaleureux et les plus joyeux, dans chaque rue, chaque établissement et chaque université.
Commémorons les filles et les garçons qui ont étudié dans vos écoles et universités, les pionniers qui ont toujours été à l’avant-garde des actes de protestation contre la dictature intégriste des mollahs.
Khomeiny pensait qu’il pouvait garantir la survie de son régime avec une vague d’exécutions dans les années 1980 et le massacre de 1988. Ironie du sort, au début de la nouvelle année scolaire, nous voyons que ces âmes pures ont suscité dans la société iranienne un mouvement pour la justice, en particulier après la révélation de l’enregistrement de M. Montazeri. Une fois de plus, nous entendons la voix et le message disant que la première leçon dans chaque classe et dans chaque établissement scolaire est celle de la liberté.
Enfants de l’Iran qui construisez son avenir,
Chers enseignants et professeurs,
La nouvelle année scolaire commence alors que les crises et le chaos prévalant dans le pays apparaissent plus nettement qu’ailleurs dans le système éducatif.
Ils se manifestent dans les écoles sous la forme d’un désarroi croissant, dans la pauvreté qui affecte les petits et les adolescents, les inégalités profondes, le faible niveau de l’enseignement, un climat répressif et restrictif dans l’éducation, et les enseignants en difficulté. Et dans les universités, ils se manifestent sous la forme d’un déclin scientifique, d’un environnement éducatif stérile et stagnant, et des étudiants et professeurs privés de tout.
Alors que 13 millions d’enfants entament leur rentrée scolaire cette année, quatre millions entre 6 et 14 ans sont privés d’éducation. Beaucoup sont déjà au travail, en raison de parents drogués ou très pauvres, et certains n’ont même pas de certificat de naissance.
Le manque de place pour enseigner est un des plus gros problèmes. Hormis un nombre limité d’écoles, le manque d’équipements pour l’éducation physique et les loisirs est le dénominateur commun à tous les établissements. Dans les écoles de filles et celles situées dans des régions déshéritées, en particulier dans les provinces de Sistan-Balouchistan, Hormozgan et l’Azerbaïdjan occidental, les élèves sont entassés dans des espaces réduits trop éloignés des normes de base de l’éducation et de l’hygiène.
32.000 écoles, soit un tiers du nombre total à travers le pays, sont vétustes et manquent de sécurité. Elles doivent être rasées et reconstruites. A Téhéran seulement, quelque 17.000 salles de classe attendent d’être restaurées. Compte tenu du budget limité du gouvernement, les responsables estiment qu’il faudra 32 ans pour achever la reconstruction des écoles dans la capitale. Avec le budget actuel, il faudra un demi-siècle pour reconstruire toutes les écoles du pays.
Les mollahs dépensent la richesse et les revenus du pays pour le Corps des gardiens de la révolution et sa guerre et ses carnages en Syrie et en Irak. Mais les familles pauvres et sans revenu, doivent payer une partie des frais de scolarité.
Une autre conséquence importante de la répression est un climat intellectuel et politique fermé, et une approche dictée de la pédagogique, des méthodes d’enseignement et du traitement des enfants.
Une dépression généralisée, des troubles psychologiques et le manque de joie et de bonheur sont d’autres conséquences de la répression dans la société. En outre la faim, la malnutrition, des problèmes physiques et des écoliers amaigris témoignent de l’impact drastique de l’inégalité, de l’injustice et des pressions économiques et politiques sur la société iranienne où les enfants portent le poids de tous les préjudices et sont les plus vulnérables.
Selon les estimations officielles, un pour cent des 13 millions d’écoliers sont touchés par la drogue. Le taux d’élèves toxicomanes atteint 2,6 %. Par conséquent, selon les estimations officielles qui sont généralement inférieures aux chiffres réels, il y a plus de 250.000 enfants toxicomanes dans les établissements secondaires et les universités.
Qu’est-il donc arrivé à la société iranienne ? Quel genre de peste, de calamité, de guerre destructrice a frappé la société pour que tout dépérisse de cette manière ? Le malheur vient du régime du guide suprême dont le règne prolongé détruit de plus en plus les enfants et la richesse de l’Iran.
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