Maryam Radjavi : faire des concessions aux mollahs équivaut à se ranger aux côtés d’un régime qui s’effondre
Message aux Iraniens et aux partisans de la Résistance en Belgique
Chers compatriotes,
Partisans de la Résistance iranienne,
Amis insurgés,
Je vous salue, vous qui vous êtes dressés contre le monstre le plus redoutable du terrorisme dans le monde contemporain et qui avez dénoncé la politique scandaleuse de complaisance avec ce pouvoir malfaisant.
Cela fait presque trois mois que vous avez stoppé le renvoi du diplomate terroriste poseur de bombe à ses dirigeants. Vous avez barré la voie aux mollahs qui voulaient établir leur quartier général du terrorisme au cœur de l’Europe avec cette loi. Avec votre campagne intensive dans 16 pays, vous avez défié toute la politique de complaisance de l’Occident.
Je rends hommage à votre résistance, qui est aujourd’hui la force antiterroriste la plus importante au monde.
Ils avaient conspiré de renvoyer en secret le diplomate-terroriste du régime de sa prison belge au quartier général du crime et du terrorisme dans le sinistre ministère du renseignement à Téhéran. Mais vous avez levé le voile, renversé les antichambres occultes et dénoncé le scandale de ce complot.
C’est une bataille sans relâche. Une bataille contre la dictature terroriste et le fascisme religieux, qui ne sont pas seulement une menace contre le peuple iranien, mais aussi pour la région et le monde.
Chers amis,
Aujourd’hui, en intensifiant la répression des femmes, les mollahs livrent ouvertement une guerre à la société iranienne. Le meurtre barbare de Mahsa Amini, cette jeune femme innocente kurde, par les tueurs des forces de sécurité, qui a déclenché l’indignation générale, est un aspect de cette guerre et de cette répression sauvage.
Ils ont voulu briser le moral de la nation et bloquer les mouvements de protestation. Mais la résistance des femmes et des jeunes à Sanandaj, Saqqez et Téhéran, a montré que le peuple d’Iran refuse de se taire et qu’il est déterminé à renverser ce régime cruel.
Les criminels doivent savoir que du sang versé tous les jours de la nation iranienne, surgira une vague qui finira par balayer le régime des mollahs.
Chers amis,
Face à ce traité honteux avec le régime des mollahs, vous avez soulevé une telle tempête de protestations et de révélations, que ses partisans ont été moralement déshonorés et politiquement et socialement placés dans l’embarras.
En conséquence, la cour d’appel de Bruxelles a annoncé que le gouvernement belge ne devra pas procéder au transfèrement du diplomate terroriste vers Iran avant l’examen du fond de cette affaire.
Les mollahs et ceux qui traitaient avec eux étaient pressés de renvoyer au plus tôt dans les bras du régime, celui qui dirigeait son terrorisme en Europe. Mais votre campagne a fourni les conditions pour que le tribunal prolonge jusqu’à la mi-septembre l’interdiction du transfèrement du diplomate terroriste.
Vague de condamnations du traité
En fait, l’opposition à l’extradition de ce diplomate-terroriste est au centre d’une vaste campagne mondiale qui fait barrage au terrorisme et à la diplomatie des otages du régime, mais a aussi un impact sur la politique de complaisance avec le fascisme religieux. Cela empêche aussi le régime de se servir du terrorisme et du chantage pour camoufler sa situation politique désastreuse.
Concernant la décision du gouvernement belge, Massoud [Radjavi, dirigeant de la Résistance iranienne], a annoncé dès le premier jour : « C’est une insulte à la conscience et à l’intelligence de l’humanité contemporaine, en particulier du peuple iranien, que le diplomate terroriste du ministère du Renseignement du fascisme religieux serve sa peine chez ceux qui l’ont chargé de cette mission ! Il faut empêcher de se moquer de la justice en Belgique. »
De nombreux parlementaires belges s’y sont opposés, de multiples personnalités politiques et juristes éminents ont condamné ce traité. Dans les dernières prises de position, 21 anciens Premiers ministres et ministres européens ont déclaré : « Notre expérience directe montre que la libération d’Assadi, sous quelque prétexte que ce soit, ne fait qu’enhardir le comportement terroriste de Téhéran en Europe et mettrait en danger la sécurité et la sûreté de l’Europe et des citoyens européens. »
Oui, comme nous l’avons déjà dit : c’est un pas en avant et cent pas en arrière.
Il est injustifiable que les criminels qui ont planifié une explosion au rassemblement de la Résistance iranienne et le plus grand incident terroriste en Europe soient favorisés et satisfaits par un tel traité insensé.
Comme 68 avocats et experts belges et internationaux renommés des droits humains l’ont récemment affirmé dans une déclaration : le transfèrement d’Assadi en Iran « apporte davantage d’impunité à un régime impliqué dans le terrorisme et les crimes contre l’humanité ».
L’échange d’Assadi apporte davantage d’impunité
N’oublions pas que le terrorisme et la diplomatie des otages ne sont pas en eux-mêmes efficaces pour le régime. C’est plutôt la soumission des gouvernements occidentaux qui les ont transformés en un instrument pour faire avancer les politiques criminelles du régime, et l’encourage dans la pratique à continuer ces prises d’otages.
Ils ne respectent pas les normes de l’état de droit. Ils violent les décisions de leurs propres tribunaux. Ils tournent le dos à la démocratie pour obtenir en retour des avantages commerciaux et politiques et entre autres, ouvrir la voie à l’accord nucléaire.
Ils paient une partie du prix de ce marchandage avec la vie des citoyens occidentaux résidant en Iran. Car avec ce traité honteux, ils font de chacun d’entre eux des otages en puissance du régime. Mais ils paient aussi la majeure partie du prix avec les droits humains, la liberté et la Résistance iranienne.
Le nombre des exécutions doublé
Lorsqu’ils négocient avec le gouvernement de Raïssi, bourreau du massacre de 1988, juste après son entrée en fonction et qu’ils veulent lui offrir en cadeau l’un de ses pions piégé, ils laissent dans la pratique les mains libres aux mollahs pour intensifier le terrorisme à l’étranger et les exécutions en Iran. Cette année, les mollahs ont doublé le nombre des exécutions par rapport à l’an dernier.
Le Conseil national de la Résistance iranienne a révélé, sur la base de documents obtenus de l’intérieur du système judiciaire du régime, que près de 5200 prisonniers sont actuellement sous le coup d’une condamnation à mort ou du Talion.
De fait, ni ces crimes, ni la montée des exécutions, ni les verdicts cruels d’amputation de doigts, ni l’intensification des activités terroristes, ni toutes sortes de conspirations contre les Moudjahidine du peuple ne pourront sortir le régime du bourbier du renversement.
Le flot rageur de protestations des diverses couches sociales ébranle chaque jour le pouvoir des mollahs.
Oui, ce régime sanguinaire, doit répondre de l’ensemble des crimes qu’il a commis.
Chers amis,
Le fait que le régime n’ait pas été en mesure de parvenir à un nouvel accord nucléaire ces deux dernières années, malgré son besoin urgent de levée des sanctions, est un indicateur de sa faiblesse et de son impuissance.
Le gouvernement de Raïssi, qui incarnait le plan de Khamenei pour maitriser la situation dangereuse du régime, est désormais un symbole de son échec. Le slogan « à bas Raïssi » est devenu le mot d’ordre général du mouvement de protestation du peuple iranien. La colère et le dégoût qu’il inspire, terrifient l’ensemble du régime. Et Khamenei n’a pas de solution dans l’une des périodes les plus dangereuses de son pouvoir.
Pas de concessions aux mollahs
Ce que nous demandons au gouvernement belge est clair : le traité d’échange de prisonniers ne doit pas inclure les terroristes du régime iranien.
La Résistance iranienne met en garde la communauté internationale contre toute concessions aux mollahs. Cela revient à poignarder dans le dos le peuple iranien et à se ranger aux côtés d’un régime qui s’effondre.
Nous demandons à la communauté internationale de :
– fermer les ambassades du régime, centres de commande du terrorisme ;
– D’expulser les espions et les agents du ministère du Renseignement et de la Force terroriste Qods, dont la plupart sont connus des services de sécurité occidentaux ;
– d’inscrire le ministère du Renseignement et les pasdarans dans leur totalité sur la liste des entités terroristes ;
– de conditionner les relations avec le fascisme religieux à l’arrêt des exécutions et à la non-répression des manifestants et des insurgés ;
– et d’appliquer au régime des mollahs, banquier central du terrorisme, l’article 41 du chapitre 7 de la Charte de l’ONU en tant que menace pour la paix et la sécurité mondiales.
J’appelle l’Assemblée générale de l’ONU qui ouvre ses travaux à prendre des mesures urgentes concernant les crimes du régime des mollahs contre les femmes, en particulier les crimes quotidiens des patrouilles du vice.
Amis de la Résistance iranienne,
Lancez-vous de toutes vos forces dans les campagnes contre le régime des mollahs !
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