Message de Maryam Radjavi pour Norouz, la nouvelle année iranienne 1403

Avec le soulèvement et la volonté combattive de chacun d’entre vous, Norouz apportera la victoire

Chers compatriotes, chers sœurs et frères, chers filles et fils de tout le pays, courageuses unités de résistance, vous qui œuvrez à la révolution démocratique en Iran !
Joyeux Norouz et bonne année à toutes et tous !
Dans ce Norouz, nous voyons le bonheur de la victoire du peuple iranien. Avec la même certitude que le printemps de la nature a supprimé l’hiver, le Norouz politique et social iranien supprimera l’hiver de la tyrannie religieuse.
De cette épreuve de 45 ans et avec tout le sang que vous avez versé dans vos soulèvements et votre résistance, grâce à votre puissance créatrice printanière, il ne fait aucun doute que le grand printemps viendra.

Venez, venez, de ce monde de ténèbres
Apportons un monde différent, plus réconfortant que l’aube,
Traversons avec fierté ce passage du temps
Pour illuminer de notre art la nuit noire du monde

Avec cette détermination, cet espoir et cette promesse, que la nouvelle année 1403 soit bénie et apporte la bénédiction au peuple héroïque et sa résistance libératrice, aux Moudjahidine d’Achraf 3 et au Conseil national de la Résistance iranienne, aux unités de résistance, aux partisans de la résistance, et à Massoud [Radjavi] le dirigeant de la Résistance iranienne.

Une année de rébellion et de soulèvement

L’année où nous nous trouvons, avec son aube propice, est née de la force renouvelée du mouvement de protestation, dans le sillage des soulèvements de 2017, 2019 et 2022.
Appelons donc l’année 1403, l’année de la rébellion et du soulèvement au nom de la révolution démocratique du peuple iranien et de sa victoire. L’année qui s’est écoulée a été celle du bellicisme du régime dans la région et de la montée des exécutions, de la répression, et des complots contre la résistance et l’alternative démocratique. Et dans l’année qui commence à cette heure, il faut assiéger le régime des mollahs.

Chers compatriotes,
Khamenei voulait sortir le régime de l’impasse provoquée par les soulèvements de 2022, 2019 et 2017 avec son simulacre d’élections législatives fondées sur le bellicisme dans la région. Il a mobilisé sans vergogne tout son régime dans ce but.
Mais ce qui s’est produit a été le plus grand boycott de l’histoire des farces électorales du régime. Khamenei a échoué et, comme l’a dit Massoud [Radjavi], il a entendu la voix de la révolution du peuple iranien. C’était la voix de la révolution et du soulèvement. La masse de la révolution viendra aussi s’abattre sur lui sans le moindre doute.
Khamenei voulait achever l’œuvre du régime dans cette mise en scène. Mais son scrutin a amené une demi-douzaine de bandes de sauvages qui, avant même d’entrer au Majlis, se prennent à la gorge.Nous disons à Khamenei et à tous les bourreaux et pillards fourrés dans son bureau : pour la succession, surtout n’hésitez pas à vous entretuer et à vous dévorer. Le peuple iranien vous a soulagé de la peine de désigner un successeur.

L’alternative indéniable est une république démocratique fondée sur des élections libres, la séparation de la religion et de l’État, l’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomie des minorités ethniques opprimées.
Les événements de l’année dernière (mars 2023-mars 2024) ont prouvé qu’arrêter 30.000 manifestants, blesser aux yeux la jeunesse et tuer 750 jeunes et adolescents n’ont pas diminué la préparation de la société au soulèvement et au renversement. Tout indique l’ébullition des conditions objectives du renversement : depuis le soulèvement à Semirom et les manifestations à Ardakan de Yazd et les manifestations d’Arak jusqu’aux protestations de longue durée des sidérurgistes d’Ahwaz, des agriculteurs d’Ispahan, en passant par les fréquentes manifestations des retraités, des personnes spoliées, des étudiants, des infirmières, des mineurs, des travailleurs du pétrole, des commerçants et des pharmaciens.

La légitimité de la bataille des unités de résistance contre les pasdarans

Chers compatriotes,
Les événements de l’année dernière ont été fortement influencés par le soulèvement. Une mouvance à l’étranger, congénère des réactionnaires au pouvoir et assistée par certains courants colonialistes, a tenté de s’emparer du soulèvement et de faire trimer le mouvement populaire, mais elle n’a abouti à rien.
Les insurgés et les pionniers de la liberté ont rejeté les fausses routes, les faux slogans et les fausses adresses et ont mené à la place le mouvement populaire vers la révolution et le renversement.
Il a été prouvé que ce qui est vide et sans fondement, ce qui est étranger à la lutte, à la souffrance et au sang versé du peuple, peut sans doute s’agiter pendant un certain temps, mais ne peut pas tromper le peuple.
Face à la désintégration du camp ennemi du peuple, se trouve le camp du peuple et sa résistance organisée. Sous la direction et la présence continue de Massoud [Radjavi] et grâce à sa défense de la cause et à l’insistance sur ses positions de principe, ce camp est plus cohérent, plus uni, plus dévoué et plus combattif que jamais.

Du Conseil national de la Résistance iranienne, de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, des unités de résistance, des partisans de la résistance et de tous les combattants de la liberté, le terrain est prêt pour l’engagement à renverser le régime et pour la liberté et la prospérité de l’Iran.
Aujourd’hui, sur la scène internationale, on constate une tendance croissante dans les parlements des pays occidentaux à défendre la légitimité et la justesse de la lutte des unités de résistance contre les Gardiens de la révolution et à vouloir reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime.

L’investissement de Khamenei pour exporter la crise à l’étranger

Pour bloquer la voie au soulèvement, le régime trame des complots contre l’OMPI, la force axiale du soulèvement : depuis ses efforts pour attaquer la cité d’Achraf-3, jusqu’au procès par contumace de plus d’une centaine de membres et responsables de ce mouvement, en passant par la vaste campagne de diabolisation avec toutes sortes de films, d’expositions et de livres. La tentative de meurtre terroriste contre le Dr. Alejo Vidal-Quadras, deux attentats terroristes contre les locaux d’une association sympathisante du CNRI dans le Val d’Oise et l’incendie du bureau du CNRI à Berlin, interviennent comme d’habitude, dans le sillage la diabolisation.
Bienheureux soient les soutiens insurgés et partisans de la résistance qui ont été présents chaque jour tout au long de l’année contre le régime et ses conspirations et se sont tenus face à Khamenei, son régime et ses mercenaires pour faire tourner les évènements au profit de la résistance et au détriment de l’ennemi inhumain.

Nous avons vu l’investissement massif et sans précédent de Khamenei pour exporter la crise hors d’Iran dans la guerre au Moyen-Orient, et dans les cris de joie et en fanfare de voir se déclencher un terrible bain de sang au Proche-Orient, une véritable aubaine pour le régime. Mais avec le temps, les conséquences stratégiques du bellicisme affecteront de plus en plus la dictature religieuse. Désormais, la tête du serpent est connue mondialement et s’est ancrée dans la culture politique internationale.

L’attrait de la jeunesse pour l’OMPI

Chers compatriotes,
Au cours de l’année [iranienne] écoulée, à l’opposé de la désintégration du camp des mollahs et du chah, nous avons assisté à la montée et à l’essor de la résistance organisée. Les unités de résistance, qui ont essuyé des milliers d’arrestations lors du soulèvement de 2022, se sont rapidement régénérées, ont comblé le vide et avancé à pleine vitesse. On voit clairement qu’une nouvelle génération de jeunes dans diverses villes se tourne vers l’OMPI.
Haddad Adel, ancien président du parlement des mollahs et l’un des plus proches collaborateurs et parents de Khamenei, a averti que l’évaluation du peuple avait basculé en faveur de l’OMPI.
A travers son procès par contumace de l’OMPI, en plus de se venger du scandale mondial généré par Ebrahim Raïssi et à notre appel international à traduire en justice Khamenei et Raïssi, le régime veut contrer la vague qui se dirige en faveur de l’OMPI.

La montée en flèche des prix, les paniers des ménagères qui se vident de plus en plus, la volonté du pouvoir d’affamer la population, tout comme il avait ouvert auparavant la voie au nombre massif de victimes du coronavirus et l’augmentation des exécutions, sont l’incarnation de la stratégie de survie du régime, qui se complète avec le sang et les souffrances des populations innocentes juive et palestinienne.
Mais quand l’herbe vient à manquer sous les pieds du régime et que l’édifice est en ruine jusque dans ses fondations, cette même stratégie se transforme en nœud coulant autour du cou de la dictature religieuse. La rébellion ne peut être étouffée et elle peut éclater à tout moment.

Le temps du soulèvement et de la grande armée de la liberté

Juste pour le jour de l’anniversaire du soulèvement de 2022, les Etats-Unis ont débloqué 6 milliards de dollars pour Khamenei.
Avant cela, le régime avait bénéficié de l’assouplissement des sanctions et ses revenus pétroliers avaient augmenté. L’autre partie espérait que les attaques et le bellicisme du régime dans la région diminueraient et que la vitesse de l’enrichissement de l’uranium se réduirait. Mais ces illusions n’ont duré que trois semaines. D’abord, le régime a entraîné la région dans la guerre. Ensuite il a rendu opérationnels ses groupes proxys en mer Rouge. Et dans le même temps, il a multiplié par trois la vitesse d’enrichissement de l’uranium à 60 %.
Car pour se maintenir, ce régime acculés dans une impasse n’a d’autre moyen que la répression, la guerre, le terrorisme et l’arme nucléaire.

Oui, face à ce régime plongé jusqu’au cou dans le crime, le bain de sang et les pillages il n’y a qu’une solution : le renversement. Ceux qui pensent le contraire, donnent des coups d’épée dans l’eau.
Le temps de ce régime a pris fin et voici venir le temps du peuple, du soulèvement et de la grande armée de la liberté.
Par conséquent, même si les mollahs ont déclenché une guerre contre Norouz et le printemps en imposant toutes sortes de difficultés, nous devons célébrer Norouz devant eux, même dans les prisons, ne serait-ce qu’avec un morceau de sucre.
Il faut surmonter la tristesse et le désespoir, cela en soi fait partie de la bataille pour le changement.
Avec mes salutations et mes meilleurs vœux aux prisonniers politiques fidèles à leur position et leur grève de la faim hebdomadaire, j’adresse aussi mes remerciements sincères aux compatriotes libres et honorables qui donnent refuge sous leur toit aux unités de résistance et les aident.
Au cours de l’année à venir, Norouz gagnera en rébellion et en soulèvement et sera victorieux grâce à la volonté combattive de chacun d’entre vous.

Ô Celui qui restaure et transforme les cœurs et les visions,
Ô Celui qui transforme la nuit en jour,
O Celui qui bouleverse les situations, les systèmes et les pouvoirs,
Change notre situation et celle de notre peuple pour la meilleure des situations qui est la liberté et la souveraineté populaire dans une république.

Bonne année 1403 au peuple iranien !