Message à une conférence au parlement britannique : « Proscrire les pasdarans Changer de régime en Iran, le prélude à la paix et la stabilité au Moyen-Orient»
Maryam Radjavi : il est temps de mettre les pasdarans sur la liste des entités terroristes
Honorables membres de la Chambre des Lords,
Chers amis,
Honorable Lord Alton, votre nom nous rappelle la défense des droits de l’homme.
Je vous adresse à tous mes salutations.
Je vous remercie de vos efforts en soutien à la résistance du peuple iranien pour la liberté et la démocratie.
La phase du renversement
La situation actuelle en Iran présente quatre caractéristiques majeures :
– Une mobilisation répressive pour empêcher le prochain soulèvement
– une forte colère de l’opinion publique
– L’expansion des unités de résistance de l’OMPI dans des dizaines de villes
– Et le bellicisme des pasdarans à l’étranger.
Plus de 600 personnes ont été exécutées en Iran depuis janvier 2023. Des milliers de prisonniers sont dans le couloir de la mort et les femmes souffrent des pires discriminations.
L’année dernière, à la même époque, l’Iran a connu un important soulèvement dans plus de 280 villes. Les forces de sécurité ont tué au moins 750 manifestants et en ont blessé davantage. 30 000 personnes ont été arrêtées.
Selon le régime, 5000 pasdarans ont été blessés pendant le soulèvement, et quelque 200 autres ont été tués. Le pouvoir a donc compris qu’il était en passe d’être renversé.
Au cours de l’année écoulée, les unités de résistance de l’OMPI ont mené plus de 3000 opérations anti-répression. Divers secteurs de la société ont organisé des milliers de grèves et de manifestations.
Vendredi dernier, les forces de sécurité ont ouvert le feu et lancé des gaz lacrymogènes sur des personnes et des enfants à Zahedan, et ont arrêté des centaines de personnes.
Ces événements ont encore plus effrayé le régime face au prochain soulèvement.
Khamenei et ses gardiens de la révolution ont déclenché une guerre vicieuse au Moyen-Orient pour échapper à leur renversement. Sans ce régime, la guerre actuelle n’aurait pas eu lieu.
Le premier obstacle à la paix au Moyen-Orient
Le régime des mollahs a été l’obstacle le plus important à la paix au Moyen-Orient au cours des trois dernières décennies.
Khomeiny, le fondateur de cette dictature religieuse, a exigé dans son testament le renversement des gouvernements régionaux et l’établissement d’un « État islamique ». La cause première des guerres des 40 dernières années dans la région, et en particulier de la guerre actuelle, est le régime des mollahs.
Ce régime a été en guerre avec l’Irak pendant huit ans, alors que la guerre pouvait être évitée. Les pasdarans sont aux commandes d’une guerre criminelle contre le peuple syrien depuis 2011. Le régime clérical est l’un des principaux acteurs de la guerre au Yémen depuis 2015. Il a poursuivi son ingérence en Irak par l’intermédiaire de ses supplétifs terroristes et depuis des années, un état de guerre domine le Liban par l’intermédiaire de l’un des groupes paramilitaires du régime.
Khamenei a déclaré que s’il ne se battait pas à Gaza, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, il devrait se battre contre les manifestants à Téhéran et dans d’autres villes iraniennes.
Depuis deux décennies, j’ai souligné à maintes reprises que les menées belliqueuses du régime dans la région sont cent fois plus dangereuses que son programme nucléaire.
Le régime prétend défendre la cause des Palestiniens alors qu’en réalité, il est leur ennemi.
Khamenei compte sur l’inaction de l’Europe et des Etats-Unis pour provoquer la guerre dans la région et la poursuite des exécutions en Iran. Dans son discours du 17 octobre de cette année, Khamenei a justifié le massacre de civils. Son ministre des affaires étrangères ne cesse d’avertir qu’ils ont la main sur la gâchette.
Dans de telles circonstances, il est crucial de trouver la bonne solution. Le régime clérical n’a pas payé le prix de quatre décennies d’exportation du terrorisme, de bellicisme et d’ingérence dans d’autres pays du Moyen-Orient. Pour obtenir la paix et la liberté, il faut viser la tête du serpent à Téhéran.
Ces derniers jours, le régime a été averti qu’il devait se tenir à l’écart du conflit. Ces avertissements sont inefficaces. Le régime doit être tenu pour responsable d’avoir attisé la guerre. Pour éteindre l’incendie, le monde doit s’opposer à la partie qui l’alimente. Sinon, le régime recommencera une guerre en un autre lieu et d’une autre manière.
Toute forme de meurtre de civils innocents alimente le fascisme religieux en Iran.
Cela lui donne un bouclier et une couverture pour contenir le soulèvement et éviter d’être renversé.
La nécessité de désigner les pasdarans comme terroristes
Malheureusement, les pays occidentaux ont ignoré trois décennies d’avertissements et de révélations de la Résistance iranienne sur le bellicisme du régime et en particulier sur le rôle des pasdarans, de la Force terroriste Qods et de ses supplétifs.
Depuis deux décennies, nous avons insisté pour que le corps des pasdarans soit désigné comme une entité terroriste. Tout retard à cet égard permettra au corps des pasdarans d’accroître son influence, de poursuivre ses projets nucléaires en utilisant des installations en Europe, d’exporter le terrorisme et le bellicisme et d’avoir accès à l’équipement utilisé pour la répression en Iran.
C’est pourquoi :
Premièrement, il est temps que le Parlement britannique demande à son gouvernement de désigner les pasdarans comme une entité terroriste dans les plus brefs délais.
Deuxièmement, il faut reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime ainsi que le combat légitime de la jeunesse iranienne contre les pasdarans.
Je salue tous les membres du Parlement britannique qui défendent la démocratie et les droits de l’homme en Iran.
Je vous remercie.
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