Maryam Radjavi: le peuple iranien boycottera les élections
Les candidats sont responsables de quatre décennies de crimes commis par le régime.
Les élections dans le régime clérical sont une farce dans laquelle les candidats doivent démontrer une croyance sincère et un engagement dans la pratique vis-à-vis du régime du guide suprême. Le Conseil des gardiens doit approuver les candidats, et ceux qui ne présentent aucun avantage pour la farce électorale ou qui ont le moindre désaccord avec Khamenei seront disqualifiés.
Le Conseil des gardiens est un organe de 12 membres, dont la moitié est nommée directement par Khamenei et l’autre moitié par le chef du pouvoir judiciaire, lui-même nommé par Khamenei.
Les candidats à la farce électorale du mois prochain ont participé à quatre décennies de terrorisme, de crimes contre l’humanité, de génocide, de crimes de guerre et de pillage, et n’affichent aucune différence significative dans leur adhésion à la répression, au terrorisme, au bellicisme et à la poursuite du programme d’armes nucléaires. Il n’y a aucune différence entre Ebrahim Raïssi, un des auteurs du massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988, Ali Larijani, terroriste et architecte de la censure et de la répression, ou les autres candidats.
Ce scrutin est cependant fondamentalement différent des précédents. Après une série de soulèvements à l’échelle nationale et de centaines de soulèvements locaux et régionaux ces quatre dernières années, l’effondrement de l’économie du pays et l’escalade des querelles internes, le régime est plus que jamais confronté au cauchemar d’être renversé.
Pour échapper au renversement, Khamenei veut installer son candidat préféré, Raïssi – l’actuel chef du pouvoir judiciaire – comme futur président pour consolider son régime. S’il réussit, le régime deviendra plus fragile, et s’il échoue, ce sera une double défaite. Dans tous les cas, le clivage au sommet est inévitable. C’est l’impasse dans laquelle se trouve la tyrannie chancelante. Peu importe qui sera le prochain président, le renversement du régime en sera accéléré.
Le cri de ralliement du peuple iranien est de boycotter la mascarade électorale des mollahs. Lors des soulèvements de 2017 et 2019, aux cris de « Réformistes, principalistes, la partie est terminée », les Iraniens ont démontré leur détermination sans faille de renverser la dictature religieuse dans son intégralité. Les stratagèmes du pouvoir pour aviver cette mascarade électorale échoueront. La perspective d’un soulèvement et d’un renversement et les crises incurables ont aggravé la lutte interne pour le pouvoir au sein du régime. Le peuple iranien demande à la communauté internationale de se tenir à ses côtés, de rejeter la tyrannie religieuse et de soutenir une république démocratiquement élue.
- Étiquettes : 30.000 prisonniers, CNRI, Iran, Maryam Radjavi, mollahs en Iran, soulèvement en Iran