La fermeté est la bonne politique face au régime de l’Iran
Maryam Radjavi a tenu une conférence de presse mercredi 23 juillet au Parlement italien.
C’est un grand plaisir de me trouver en ces lieux de représentation du peuple italien et dans la ville de Rome, avec sa stature et sa grandeur historiques. Au nom de mes compatriotes, je salue les Italiens.
Je tiens tout d’abord à remercier la majorité de députés dont la courageuse déclaration a été rendue publique aujourd’hui. Ils ont souligné la menace posée par le régime des mollahs comme le plus grand problème pour le monde aujourd’hui. Ils ont également exprimé leur soutien pour la Résistance iranienne comme la « solution » à ce problème.
Aujourd’hui, je suis venue mettre en avant plusieurs points clés concernant cette question :
Premièrement : le Moyen-Orient aujourd’hui, est dans un état explosif qui menace la paix et la sécurité mondiale. La source de cette crise est la dictature des mollahs.
La politique de complaisance avec un régime qui est l’épicentre de la crise, de l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme ne mène à rien. L’échec des négociations nucléaires du 19 juillet à Genève vient à nouveau confirmer cette réalité.
Deuxièmement : La fermeté est la bonne politique pour faire face à ce régime. Le choix de la complaisance ou de la guerre n’est qu’une tromperie. Il existe une Troisième Voie: un changement démocratique en Iran par le peuple iranien et sa résistance. C’est le seul moyen d’éviter une guerre.
Troisièmement : le peuple iranien et sa résistance organisée peuvent apporter le changement.
Avec sa vaste base de soutien dans le pays, avec ses 120.000 martyrs à la cause de la liberté, avec d’innombrables partisans prêts à payer le prix le plus élevé pour réaliser le changement en Iran, avec un vaste réseau au sein des exilés iraniens, l’accès aux secrets du régime iranien, et avec des plans et programmes pour l’avenir, la Résistance a les capacités de réaliser un changement en Iran.
Malgré la vague de répression et de pendaisons, l’an dernier, il y a eu plus de 5000 actions de protestation, ce qui démontre que le peuple iranien appelle au changement. Nous avons toujours demandé et continuons à demander des élections libres sous la supervision des Nations Unies.
Nous voulons un Iran laïc, pacifique et exempte d’armes nucléaires, dans lequel les minorités religieuses et ethniques jouiront de droits égaux. Nous soutenons l’économie de marché et le retour des experts contraints à l’exil et nous allons travailler pour remédier à la fuite des capitaux.
Quatrièmement : les femmes jouiront de droits égaux avec les hommes, y compris à la direction politique. Les femmes seront libres de choisir leurs tenues vestimentaires. À nos yeux, les lois de la Charia des mollahs sont à rejeter. Les droits civils annihilés dans l’Iran d’aujourd’hui doivent être ravivés et rendus compatibles avec la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Cinquièmement: La marque de terroriste a bloqué les capacités de la Résistance et empêché la réalisation de ces perspectives. Et ce bien que la Résistance iranienne ait toujours condamné le terrorisme et soit la principale victime du terrorisme d’État, qu’elle a également dénoncé. En soi, lorsqu’une majorité de députés italiens demande la suppression de l’étiquette injuste-, elle répond à un besoin de changement en Iran pour empêcher la guerre et une crise.
Sixièmement : J’appelle l’Union européenne à supprimer cette marque et à ne plus priver le monde du plus important levier de changement en Iran et dans la lutte contre l’intégrisme.
La Résistance iranienne se félicite de l’accent mis par les dirigeants italien sur la nécessité d’affronter le danger des mollahs armés de la bombe atomique.
Cette position a donné au peuple iranien l’espoir d’une nouvelle initiative européenne rejetant la complaisance avec les mollahs. Cela montre également que l’Italie est en mesure de jouer un rôle unique face au chantage des mollahs.
Permettez-moi ici d’exprimer ma sincère gratitude à la réponse ferme et unie du peuple, du Parlement, du gouvernement et du Premier Ministre de l’Italie durant la visite de Mahmoud Ahmadinejad dans ce pays, ainsi que la municipalité de Rome pour avoir éteint symboliquement les éclairages. Je voudrais également exprimer ma gratitude et mon respect au Vatican et Sa Sainteté, le Pape, Benoît XVI pour n’avoir pas reçu le président des mollahs.
Khamenei et Ahmadinejad ne représentent ni le peuple iranien, ni l’islam. Je déclare que le message du peuple iranien, tout comme l’islam authentique, est un message de paix, de démocratie, de coexistence et de tolérance.
Je remercie une fois de plus à tous, ainsi que le peuple et le Parlement d’Italie.