Audition à la Commission des droits humains au Sénat italien
Le jeudi 5 décembre 2024, la Commission des droits humains du Sénat italien a tenu une audition en ligne avec Maryam Radjavi sur la situation des droits de l’homme en Iran. Un groupe de sénateurs et de conseillers sénatoriaux a participé à cette audition, présidée par la sénatrice Stefania Pucciarelli. Il s’agissait notamment des sénateurs Giulio Terzi, Gisella Naturale, Cinzia Pellegrino, Donatella Campione, Paola Mancini, Luigi Spagnoli et Bartolomeo Amidei.
Maryam Radjavi est intervenue par liaison vidéo pour présenter un rapport sur les violations systématiques et flagrantes des droits humains par le régime des mollahs. Elle a exposé le long historique de 46 années d’exécutions et de massacres en Iran.
La violation des droits humains, a-t-elle expliqué, est une guerre qui attaque quotidiennement tous les aspects de la vie individuelle, sociale, intellectuelle et culturelle en Iran. Une répression tous azimuts, organisée et permanente qui piétine chaque jour les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Maryam Radjavi a ajouté que le 30 novembre, la justice des mollahs a condamné à mort six prisonniers politiques accusés d’appartenir à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI). Ces derniers mois, quatre autres personnes ont été condamnées à la peine capitale pour des motifs identiques. Le nombre total d’exécutions depuis janvier s’élève à au moins 870, et des milliers d’autres personnes attendent sous le coup d’une condamnation à mort. Bien que ces condamnations soient souvent prononcées sous divers prétextes, leur objectif sous-jacent est d’assurer la survie du régime clérical, ce qui leur confère une nature fondamentalement politique.
Douze ministères et 20 organes politiques et de sécurité sont activement engagés dans la répression des femmes et l’application du hijab obligatoire.
La nouvelle loi criminelle, inhumaine et anti-islamique du régime sur le hijab est une violation directe de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des conventions internationales. Par cette loi oppressive, Khamenei vise à soumettre la société, en particulier les femmes, qui mènent la lutte contre le fascisme religieux.
L’amputation des doigts est l’un des châtiments les plus brutaux infligés aux victimes de la pauvreté et de l’oppression. Le mois dernier, deux frères ont eu les doigts coupés. Au moins 13 autres attendent ce châtiment inhumain.
Mme Radjavi a appelé l’Italie, qui a joué un rôle de premier plan dans la lutte mondiale pour l’abolition de la peine de mort, à prendre l’initiative de faire cesser les exécutions en Iran.
La sénatrice Stefania Pucciarelli, Présidente de la commission des droits humains du Sénat, membre de la Ligue du Nord (coalition au pouvoir), a exprimé sa solidarité et celle de ses collègues avec le peuple iranien qui souffre depuis longtemps. Elle a déclaré : « Le respect des droits humains en Iran est l’une des priorités de cette commission« . Elle a rendu hommage à Maryam Radjavi pour ses efforts quotidiens, notamment en faveur des femmes en Iran qui souffrent particulièrement.
Le sénateur Terzi a déclaré : Je vous souhaite le succès pour vous, pour la Résistance iranienne et pour le plan en dix points que vous avez présenté à la communauté internationale.
Il y a six jours, Alejo Vidal-Quadras était ici. C’est un véritable héros qui défend les droits humains. Il a été la cible d’une tentative d’assassinat par le régime iranien. Heureusement, aujourd’hui il est complètement rétabli et il est très actif dans la lutte pour la noble cause des droits humains en Iran. Son assassin a été arrêté et tout indique qu’il s’agissait d’un agent du régime iranien.
La sénatrice Pellegrino a déclaré : Je vous remercie pour les efforts et les activités que vous déployez depuis des décennies. Grâce à ces activités, vous avez été en mesure de dialoguer avec diverses factions politiques au niveau international. Avec vous, nous croyons également que l’Iran deviendra un pays libre et créatif.
- Étiquettes : Droit de l’homme, Iran, OMPI, prisonniers politiques