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03 Oct 2024

Discours aux réunions des groupes parlementaires PPE et ADLE à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

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Discours aux réunions des groupes parlementaires PPE et ADLE à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

Maryam Radjavi : La reconnaissance de l’alternative et d’une république démocratique en Iran s’avère nécessaire pour la paix et la sécurité dans la région et dans le monde

Ce mercredi 2 octobre 2024, Maryam Radjavi, s’est rendue à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle a participé à la réunion du Parti populaire européen (PPE) et de l’Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe (ADLE) à Strasbourg où elle est intervenue.
La réunion du groupe PPE s’est déroulée sous la houlette de M. Pablo Hispan, président du groupe. Tout en la remerciant pour sa présence, M. Pablo Hispan a mis en avant que Mme Radjavi dirige les efforts du mouvement de résistance pour l’avènement de la démocratie en Iran. Il a souligné son rôle de premier plan dans la lutte pour l’égalité et le rôle des femmes et, sous sa direction, les femmes de la résistance iranienne se sont placées à l’avant-garde. Il a ajouté qu’elle s’oppose au fondamentalisme et prône un islam tolérant et démocratique face au régime iranien… Au cours de la dernière décennie, a-t-il tenu à préciser, Mme Radjavi a dirigé le mouvement pour la justice en faveur des victimes des exécutions et promeut la campagne contre la peine de mort en Iran et à l’étranger.
Dans son intervention à la réunion du groupe PPE, Mme Radjavi a notamment déclaré :
Pour commencer, permettez-moi d’évoquer les événements de la nuit dernière. Les attaques aux missiles du régime des mollahs montrent une fois de plus que la tête du serpent du terrorisme et du bellicisme dans cette région du monde est le fascisme religieux au pouvoir en Iran. Le bellicisme et l’exportation de l’intégrisme, sont l’autre face de la répression, des massacres et des exécutions à l’intérieur de l’Iran et constitue une partie majeure de la stratégie de survie du régime.
Khamenei, le dirigeant de ce régime, a dit à maintes reprises que s’il ne combattait pas hors des frontières de l’Iran, il lui faudrait combattre l’ennemi dans les villes d’Iran. Ce qu’il entend par ennemi, c’est la société dans un état explosif et la jeunesse insurgée. C’est la raison d’être des forces mandataires du régime pour lesquelles les richesses du peuple iranien sont dilapidées. Ainsi donc, tant que ce régime sera en place, la région ne connaitra ni paix ni tranquillité. C’est pourquoi nous disons depuis des années que la reconnaissance de l’alternative et d’une république démocratique en Iran est une condition nécessaire à la paix et la sécurité dans cette région et dans le monde.
Je me tiens devant vous aujourd’hui alors que la machine à tuer du régime iranien fonctionne de toutes ses forces. Le nombre d’exécutions durant les deux mois de présidence de Pezeshkian a atteint les 223, dont huit femmes.

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Il y a 18 ans, en 2006, ici même, j’ai annoncé le plan en 10 points de la résistance pour l’Iran de demain. L’un des points insistait sur l’abolition de la peine de mort. Une fois de plus, à l’approche de la Journée internationale contre la peine de mort, j’appelle le Conseil de l’Europe et son assemblée parlementaire qui se focalise sur les droits humains, à soutenir la campagne mondiale « Non aux exécutions en Iran ».

Mme Radjavi a ajouté :
L’exportation du terrorisme, de l’intégrisme et du bellicisme, est l’autre face de la répression interne et une partie indissociable de la stratégie de survie du régime. Tandis que 80% de la population vivent sous le seuil de pauvreté, les revenus pétroliers servent à financer les groupes mandataires terroristes et la provocation de conflits dans la région ainsi que la quête de l’arme nucléaire. La priorité du régime n’est pas le bien-être de la population, mais de se doter de la bombe atomique. Les activités destructrices du régime ne se limitent pas au Moyen-Orient. Récemment, des autorités ukrainiennes ont annoncé que plus de 8 000 drones fabriqués par le régime avaient été lancés sur leur pays. Le terrorisme du régime clérical s’est étendu à l’Europe et à l’Amérique du Nord, par l’intermédiaire de bandes criminelles.
Le peuple iranien a exprimé son désir de changement de régime lors du soulèvement de 2022. La société iranienne est comme une poudrière et la répression généralisée vise à empêcher un nouveau soulèvement. Cependant, ils n’ont pas réussi à éteindre la flamme de la résistance. Au cours des deux dernières années, les unités de résistance ont intensifié leurs activités dans tout le pays.
Le peuple iranien demande l’instauration d’une république démocratique et pluraliste.
Le programme politique du Conseil national de la Résistance est basé sur la séparation de la religion et de l’État, des élections libres, l’égalité des genres, la reconnaissance de l’autonomie des minorités ethniques dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Iran, la coexistence pacifique et un Iran non nucléaire.

Mme Radjavi a également été invitée à une autre réunion, présidée par le vice-président du groupe ADLE, M. Eerik-Niiles KROSS, ancien conseiller à la sécurité nationale de la présidence de la république estonienne. M. Kross a ouvert la réunion en déclarant : « notre groupe est heureux de recevoir Mme Maryam Radjavi. Elle est la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, une coalition de mouvements et de forces démocratiques en Iran. Dans le mouvement de résistance iranienne, sous le leadership de Mme Radjavi, les femmes ont endossé des responsabilités clés. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages, articles et discours sur les droits des femmes et l’intégrisme islamique. »

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Dans son intervention, Maryam Radjavi a évoqué les attaques aux missiles du régime clérical, sa belligérance et son exportation de l’intégrisme, précisant que :
Tant que ce régime sera au pouvoir, le Moyen-Orient ne connaitra ni paix ni tranquillité. C’est pourquoi nous insistons depuis des années sur le fait que reconnaitre l’alternative et l’instauration d’une république démocratique sont nécessaire à la paix et la sécurité dans cette région et dans le monde.
Abordant la tragédie de la répression, de la torture et des exécutions en Iran, elle a ajouté :
Il y a deux semaines, les condamnations à mort de trois partisans de l’OMPI ont été annoncées. Voici la photo de ces prisonniers. Ils avaient été arrêtés lors de manifestations contre le régime. La mission d’établissement des faits des Nations unies qualifie de crime contre l’humanité la répression exercée lors du soulèvement de 2022 et les tortures brutales infligées aux détenus.
Dans son dernier rapport de juillet 2024, le rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran affirme que Khamenei et les plus hauts responsables du régime ont commis des crimes contre l’humanité et des génocides. Le rapport exhorte les États membres à prendre des mesures fondées sur la compétence universelle, pour leur demander des comptes.

Maryam Radjavi a ajouté :
La complaisance à l’égard de la dictature religieuse ces quatre dernières décennies, a fait de ce régime la plus grande menace pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde aujourd’hui. Pendant des années, l’Europe et les États-Unis ont fait des concessions au régime sur l’illusion d’une réforme de ce régime barbare. Cependant, le peuple iranien n’a jamais placé ses espoirs dans ce régime. Il existe une résistance généralisée et nationale et, malgré la répression, de plus en plus de personnes, en particulier des jeunes, rejoignent les unités de résistance.
La résistance organisée en Iran est composée de jeunes, filles et garçons, qui ne veulent plus tolérer la dictature religieuse et sont déterminés à changer de régime.
Ici même, au nom du peuple iranien et de sa Résistance, j’appelle les pays européens à :
– Soutenir la campagne « Non aux exécutions » de la Résistance iranienne et conditionner les relations diplomatiques et commerciales à l’arrêt des exécutions, du terrorisme et des prises d’otages par la dictature au pouvoir en Iran.
– Faire en sorte que les dirigeants du régime répondent de leurs actes de génocide et de crimes contre l’humanité.
– Désigner le Corps des gardiens de la révolution (CGRI) et le ministère du renseignement comme des organisations terroristes, fermer leurs centres officiels et officieux et expulser leurs agents.
– On ne pourra atteindre la démocratie en Iran et la paix et la tranquillité dans la région qu’avec le renversement de ce régime. Une tâche qui relève du peuple iranien et de sa Résistance. C’est pourquoi reconnaître la lutte de la jeunesse et des unités de résistance contre le CGRI pour renverser le régime clérical est plus nécessaire que jamais.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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