Un joyeux Norouz de soulèvement et de révolution
Joyeux Norouz, meilleurs vœux d’un Norouz de soulèvement et de révolution aux villes rebelles d’Iran, à tous nos compatriotes, à vous membres de l’OMPI, combattants de la liberté, et à l’armée du printemps !
Bien que nos villes de Zahedan au Kurdistan et Téhéran soient rouges du sang de 750 garçons et filles d’Iran, nous avons cependant comme pour toutes les fêtes des années de résistance, le sourire aux lèvres même si notre cœur saigne.
Ces flammes rouge sang qui brillent dans les ténèbres de la patrie, sont le printemps de l’Iran.
La liberté, l’objectif du printemps de l’Iran
Le printemps de la révolution démocratique du peuple d’Iran avance avec certitude vers sa destination glorieuse de liberté et de souveraineté populaire. Gloire à tous ceux qui sont dans le camp du peuple d’Iran et de la liberté, en particulier les femmes et la jeunesse rebelle.
Meilleurs vœux aux prisonniers politiques qui ont vaincu l’hiver grâce à leur résistance et leur moral combattif, aux mères et aux pères des martyrs de la liberté et aux unités de résistance partout dans le pays, aux partisans de la résistance iranienne dans le monde entier, et joyeux Norouz aux membres et sympathisants du Conseil national de la Résistance iranienne !
Et enfin, mes meilleurs vœux de Norouz au commandant de l’armée de la liberté, Massoud [Radjavi]. Qu’il guide avec ses enseignements la nouvelle génération de la révolution à travers la tempête des soulèvements, loin des fléaux et de la déviation de la tyrannie et de la dépendance, avec le phare de la révolution démocratique vers le cap de la liberté.
Chers compatriotes,
L’année dernière, le printemps est arrivé en Iran avec des soulèvements.
En mai, les manifestations contre les prix élevés et l’inflation ont touché 28 villes.
Un mois plus tard, l’effondrement du bâtiment Metropol appartenant aux bandes du régime et laissant des dizaines de personnes sous les décombres a déclenché un autre soulèvement dans 29 villes.
Jusqu’à ce que la mort injustifiable de Mahsa Amini le 16 septembre enflamme la colère du peuple et la propage rapidement dans 280 villes. Tout le monde a vu la maturation et l’ébullition des conditions objectives de la révolution.
L’arc en ciel du soulèvement
– L’année de Mahsa et du Kurdistan.
– L’année de la martyre Zarbibi et du Balouchistan avec les martyrs Khodanour et le Dr Ibrahim Rigui.
– L’année du petit martyr Kian (9 ans) et de « Dieu de l’arc-en-ciel » qualifiant le soulèvement national du peuple iranien.
– L’année des révoltés exécutés Mehdi Karimi, Mohammad Hosseini, Majid Rahnavard et Mohsen Chekari
Une année au cours de laquelle la faiblesse et l’impuissance du régime se sont manifestées de toutes parts.
Dès la première heure, avec le slogan « à bas Khamenei » le soulèvement a pris un caractère totalement politique.
La jeune génération et les adolescents, en particulier les lycéennes, sont entrés sur le terrain.
Les jeunes rebelles se sont défendus contre les pasdarans criminels et les agents en civil.
Les commandants des pasdarans ont déclaré avec effroi que 300 des leurs avaient été tués.
Et ils ont dit que plus de sept mille agents et pasdarans avaient été blessés.
Voilà l’année qui s’est écoulée, l’année glorieuse du soulèvement.
1401, l’année de la floraison des unités de résistance
Et c’est l’année des unités de résistance et des villes insurgées qui ont bourgeonné, fleuri et donné leurs fruits de bons auspices.
En juillet, à l’occasion du rassemblement pour un Iran libre, cinq mille membres des unités de résistance ont envoyé un message.
Tout au long de l’année, elles ont visé les centres de commandement des pasdarans, du siège central du pouvoir judiciaire de bourreaux à l’organisation pénitentiaire du régime, de la base des pasdarans Khatam al-Anbya à la base Malek Ashtar à Téhéran, des bases et des centres de commandement des pasdarans et de la milice du Bassidj à Machad, Ispahan, Pakdacht, Kazeroun, Gatchsaran, Karadj, Qazvine, Bandar-Mahshahr, Oroumieh et des milliers d’autres opérations et activités, notamment, au mois de février et pour la Fête du feu de fin d’année. Et ce, malgré la mobilisation de 45.000 agents répressif des pasdarans et de la police, en plus de 30.000 agents municipaux pour contrôler les parcs et les places, soit un total de 75.000 agents à Téhéran.
C’était bien l’année de la multiplication des unités de résistance, de la stratégie des 1000 Achraf et de l’extension des Moudjahidine du peuple dans l’ensemble de l’Iran à l’image des Achrafiens.
Souvenons-nous du poète Bektach Abtine, prisonnier tombé martyr, qui a dit : le chainon manquant actuel dans mon pays sont des gens qui résistent et se battent.
Le slogan national du renversement
Pour faire face au soulèvement, les mollahs n’ont rien épargné pour réprimer, arrêter et tuer. Mais à la fin, Khamenei a dit à son Assemblée des Experts : « Ne pensez pas que ces émeutes seront les dernières ».
En début d’année, Khamenei avait qualifié la nomination de Raïssi à la présidence de son régime de « grande douceur ». Mais à la fin de l’année, selon la presse gouvernementale, même le camp le plus conservateur ne veut plus de Raïssi.
En début d’année, Khamenei avait déclaré vouloir passer à la production fondée sur la science. À la fin de l’année, il s’est avéré que son projet fondé sur la science s’est traduit par des attaques chimiques ou biologiques contre les écoles de filles.
Au début de l’année, le dollar valait 25 000 tomans, et maintenant il est supérieur à 45 000 tomans.
Les œufs valent 3000 tomans l’unité, avec une augmentation de 100 % par rapport à l’année précédente, et la viande vaut un demi-million de tomans le kilo.
Alors les insurgés crient avec raison « pauvreté, corruption et prix chers, nous marchons vers le renversement (du régime) ».
Oui, le mot « renversement » s’est répandu pour devenir populaire, un mot sur lequel pendant des années ont insisté le Conseil national de la Résistance et les Moudjahidine du peuple.
Le scandale des voleurs de révolution
Maintenant, partout en Iran et dans le monde, tout le monde sait que la position du régime de Khamenei et de la dictature religieuse s’est bien affaiblie, devenant plus vulnérable et plus fragile au cours de cette année. Ce n’est pas sans raison que les opportunistes ont l’eau à la bouche et qu’ils sont tentés de voler également cette révolution, de l’enchainer pour ensuite la noyer dans le sang.
Ils s’attèlent à fomenter des divisions, des conspirations, des mensonges et la destruction de l’avant-garde du peuple et de la révolution. Ils veulent à tout prix faire revenir en arrière la roue du temps et entraver le progrès. En fait, barrer la voie au renversement sert les intérêts de Khamenei et des soi-disant réformateurs de son régime.
L’impasse du régime mène au renversement
Il est particulièrement remarquable que nous soyons confrontés à un régime qui pour protéger son existence a composé deux ans avec le coronavirus, s’en servant comme d’un bouclier humain en permettant délibérément son expansion, entrainant la mort d’au moins 550.000 de nos compatriotes.
Aujourd’hui, ce même régime a recours à des attaques chimiques contre des écoles et à l’empoisonnement d’écolières et lycéennes afin de les effrayer et de les empêcher d’agir.
Mais les mollahs eux-mêmes savent très bien que des soulèvements les attendent qui les déracineront.
L’année 1401 a démontré clairement que malgré la répression et les tueries de 2017 et 2019, la stratégie répressive du régime n’est plus efficace. Cependant ne pas réprimer aura aussi des résultats bien pires pour les mollahs. La tactique du bâton et de la carotte n’est pas toujours payante et finit par placer le régime devant le choix du mauvais ou du pire.
Oui, le résumé de tout cela, c’est l’impasse qui ne permet pas d’échapper au renversement, un sort inéluctable pour ce régime.
Des campagnes politiques victorieuses
Chers compatriotes,
Cette année, le régime clérical a connu une série d’échecs non seulement au niveau national, mais aussi international.
Le Parlement européen, ainsi que les parlements britannique et néerlandais, ont adopté des résolutions déclarant la nécessité de désigner les pasdarans comme une entité terroriste, tandis que les tentatives du régime pour retirer les pasdarans de la liste des FTO des États-Unis ont échoué. En outre, le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique a adopté une résolution contre le régime clérical et l’Albanie a rompu ses relations diplomatiques avec lui.
À la suite du soulèvement du peuple iranien, une session d’urgence du Conseil des droits de l’homme a approuvé la création d’une mission d’enquête internationale sur les crimes commis par le régime pendant le soulèvement. De plus, le Conseil économique et social des Nations unies a exclu la dictature des mollahs de la Commission de la condition de la femme en réponse à la répression et à l’assassinat de femmes et de jeunes filles iraniennes par le régime. Par ailleurs, la justice suédoise a condamné à la prison à vie un bourreau impliqué dans le massacre de prisonniers politiques de l’OMPI et d’autres militants à la prison de Gohardacht en 1988.
La campagne politique et juridique de la Résistance iranienne en Belgique a réussi à stopper, depuis huit mois, les efforts secrets menés avec le régime pour libérer un diplomate terroriste emprisonné et l’envoyer à Téhéran. Récemment, la Cour constitutionnelle belge a approuvé une loi sur l’échange de prisonniers qui avait été adoptée par le Parlement belge, mais a donné à la Résistance iranienne la possibilité d’intenter une nouvelle fois une action en justice devant une juridiction inférieure.
Soutien international croissant au soulèvement populaire en Iran
Aux États-Unis, la majorité des membres de la Chambre des représentants a signé la résolution n° 100, ce qui constitue un événement majeur pour l’avancée du soulèvement du peuple iranien et de sa Résistance. La majorité des représentants élus du peuple américain ont déclaré se tenir aux côtés du peuple iranien qui défend légitimement ses droits pour la liberté et contre la répression. La résolution reconnaît également le droit du peuple iranien à établir une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État, ainsi qu’un Iran non nucléaire.
Les progrès de la Résistance iranienne sur la scène internationale ont été significatifs, comme le démontre le ministère des Affaires étrangères des mollahs qui, dans une imitation intempestive et ridicule, a mis sur liste noire et imposé des sanctions à 61 personnalités américaines, ainsi qu’à des dizaines de membres de groupes parlementaires des Amis d’un Iran libre en Europe et à des responsables du Comité international pour la recherche de la justice, en raison de leur soutien à l’OMPI.
Et nous avons vu comment les défenseurs de la Résistance iranienne ont déclaré un par un qu’ils étaient fiers d’être mis à l’index par le régime.
L’année dernière a été marquée par le soulèvement et l’insurrection, et cette année sera celle de la préparation de la bataille finale.
Le printemps social iranien est en marche !
Nul n’ignore que dans la bataille entre le printemps et l’hiver, la lumière et la prospérité triomphent inévitablement de l’obscurité et du gel, car c’est la loi immuable de l’existence. Cependant, lorsqu’il s’agit du destin de l’humanité et d’une société, la situation est différente. Selon Massoud Radjavi, « l’évolution et le printemps social qui se forment autour de l’être social sont différents. Contrairement au printemps de la nature, le progrès d’une société humaine est conscient et volontaire. Cela signifie que le ressort humain et social est créé par les êtres humains et soumis aux facteurs de conscience, de liberté et de volonté. »
L’année persane 1401 s’est achevée sur un renforcement de la détermination du peuple iranien à provoquer un bouleversement massif et un nettoyage de printemps du pays pour le débarrasser de l’extrémisme et de la dictature. Avec un glorieux soulèvement, il a clairement fait savoir que l’hiver de la tyrannie et de la dictature ne durera pas. Le peuple iranien a déclaré que l’aube de la liberté et l’éclosion de son printemps étaient inévitables.
L’année 1401 a été marquée par le soulèvement d’une génération mécontente qui est descendue dans les rues, les universités et les écoles de tout le pays, du nord au sud et de l’est à l’ouest. Elle a été l’année de l’éclat de la révolution et de la solution révolutionnaire qui a dirigé sa colère contre les régimes tyranniques actuel et précédent. Le slogan « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah » est ainsi devenu le mot d’ordre de la révolution démocratique iranienne. Le mouvement a renforcé la ligne inviolable tracée entre le camp du peuple iranien et celui du fascisme religieux et monarchique.
Le mouvement s’est rapidement attaqué à toutes les formes d’oppression et de contrainte avec pour slogan : non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire, non au gouvernement obligatoire. Il a exigé l’éradication de tous les signes de dictature, y compris la dissolution inconditionnelle du corps des gardiens de la révolution, ainsi que le démantèlement de l’autorité absolue et à vie, qu’elle soit couronnée ou enturbannée.
Le Norouz de la république démocratique arrive en Iran
Au sortir de l’hiver et des ténèbres de la mort, le Norouz de la république démocratique et de la souveraineté populaire va bientôt arriver en Iran.
Les cris retentissants « ne courbez pas la tête » et « pas de temps pour le deuil » sont ceux de la conscience vive et éveillée d’un peuple. Et du ciel iranien, une voix forte, pleine d’espoir, de lumière et de croissance retentit. C’est la voix des unités de résistance et le martèlement des pas de la grande armée de la liberté, l’armée du printemps, parée de cent mille pétales de roses pourpres.
Lors du soulèvement de cette année, le peuple iranien a une fois de plus laissé derrière lui l’obscurantisme et l’archaïsme rétrograde des tyrannies des mollahs et du chah. Il a dépassé l’hiver de l’oppression et maintenant avec un moral combattif et insurgé, il s’apprête à accueillir le printemps. Je dirais même à créer le printemps, le printemps de la liberté, libéré de toutes les contraintes réactionnaires et coloniales.
C’est le printemps dont les fleurs sont les garçons et les filles insurgés qui se battent côte à côte, se sacrifient, paient le prix et ne quitteront pas la rue jusqu’à ce qu’ils reprennent l’Iran.
Alors que les aiguilles de l’horloge avancent vers 1402, l’année de préparation de la bataille finale, l’OMPI et la Résistance iranienne, les unités de résistance organisées, la jeunesse insurgée, les étudiants et les lycéens éclairés et enthousiastes, sont tous unis dans leur détermination à accueillir la liberté. Ils chantent la liberté, la démocratie, l’égalité, la fraternité, la justice, le progrès, la paix et le développement véritables pour tous les enfants et les minorités ethniques d’Iran, à qui appartient la terre d’Iran.
En ce début d’année, récitons :
O toi qui bouleverses les cœurs et les opinions, ô Dieu des révolutions et des soulèvements, c’est toi qui diriges le jour et la nuit,
Puisses-tu, ô Dieu de l’aube de la liberté, briser les ténèbres de la répression et des chaînes.
Vainqueur des régimes et des gouvernements oppressifs,
Fais entrer notre peuple dans la meilleure des ères de prospérité, de liberté et de souveraineté.
Alors que nous célébrons Norouz, accueillons avec espérance l’année 1402.
Bonne année à tout le peuple iranien et à vous tous !
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