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11 Jan 2025

Conférence sur une nouvelle politique face au régime en Iran en présence d’éminentes personnalités politiques et militaires

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Conférence sur une nouvelle politique face au régime en Iran  en présence d’éminentes personnalités politiques et militaires

 

Une conférence de haut niveau a été organisée le samedi 11 janvier 2025 près de Paris. Intitulée « une nouvelle politique vis-à-vis de l’Iran : aux côtés de la résistance organisée », elle a accueilli des dignitaires politiques et militaires. Parmi les orateurs se trouvaient le général Keith Kellogg, ancien conseiller à la sécurité nationale de la vice-présidence des Etats-Unis, le général James Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis et ancien commandant suprême américain des forces alliées en Europe, Liz Truss, ancienne première ministre britannique, Janez Janša, ancien premier ministre de Slovénie, John Bercow, ancien président de la Chambre des Communes britannique, le général Tod Wolters, ancien commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, Yulia Tymoshenko, ancienne Première ministre d’Ukraine, David Jones, ancien ministre britannique du Brexit, et Ola Elvestuen, député et ancien ministre norvégien de l’Environnement.

Mme Radjavi a prononcé le discours suivant :

Maryam Radjavi : Le renversement de la théocratie en place est le seul moyen de parvenir à la liberté en Iran et à la paix dans la région

Nous sommes heureux de voir les membres de l’OMPI à Achraf 3 se joindre à nous aujourd’hui pour cette conférence. Nous leur souhaitons la bienvenue.

Honorables dignitaires,
Eminents invités,
Je suis très heureuse de vous voir. Votre présence à la maison de la Résistance iranienne envoie un message fort de solidarité aux millions d’Iraniens qui cherchent à renverser la dictature religieuse. Dans un discours récent, le guide du régime a menacé le peuple iranien en déclarant que s’il créait des troubles, il serait écrasé. Khamenei reconnaît ainsi que la société iranienne est prête à se soulever et à renverser le régime.

Les facteurs de la crise du régime
Trois facteurs clés ont façonné cette situation :
– Tout d’abord, une dure répression, la faillite économique, les crises sociales profondes et la corruption généralisée du pouvoir ont mené la société au bord de l’explosion. Le boycott à 90 % des deux élections de 2024 a démontré que le régime n’a aucune base sociale en Iran.
– Le deuxième facteur est constitué par les défaites du régime dans la région, notamment le Hezbollah qui a subi un coup dur, et le renversement de la dictature syrienne, l’allié le plus important du régime.
– Et troisièmement, le développement de la résistance organisée, qui se prépare à un soulèvement et au renversement du régime.

Permettez-moi de partager quelques points concernant les événements récents :
Premièrement, la dictature religieuse avait étendu son influence à travers la Syrie et l’Irak jusqu’à la mer Méditerranée et le Liban. Avec cette stratégie, Khamenei avait créé un bouclier protecteur pour son régime et un outil de chantage.
Deuxièmement, pendant de nombreuses années, Khamenei a compensé les faiblesses internes du régime en s’appuyant sur le Hezbollah et la Syrie, afin de montrer sa puissance dans la région.
Troisièmement, on dit souvent à tort que l’armée syrienne s’est effondrée en 11 jours. En réalité, cette armée s’est désintégrée il y a de nombreuses années. Selon les responsables du Corps des pasdarans, Bachar Assad n’avait déjà plus aucun espoir de rester au pouvoir. C’est d’ailleurs Khamenei qui avait ordonné aux pasdarans et au Hezbollah de recourir à la force brutale pour le maintenir au pouvoir. Cependant cette fois-ci, c’était différent. Ni le Hezbollah ni le corps des pasdarans n’ont pu supporter la pression. Ils ont préféré fuir plutôt que de se battre.
Quatrièmement, la chute de la dictature syrienne et la fermeture des corridors terrestres et aériens pour soutenir les forces du régime au Liban ont considérablement réduit sa capacité à mener des actions bellicistes et terroristes dans la région.
Cinquièmement, aujourd’hui, le rapport de force dans la région a basculé au détriment du régime. Les fondements de la diplomatie de chantage des mollahs sur la scène internationale et leurs efforts pour préserver la politique de complaisance ont largement diminué. Autrefois, le régime et ses lobbyistes faisaient la promotion de sa force et de sa stabilité. Aujourd’hui, ces allégations se révèlent totalement fausses.
Sixièmement, le plus important est l’impact de cet événement à l’intérieur de l’Iran. Avec la chute de Bachar Assad, tout le monde a été témoin de l’effondrement des forces du régime en Syrie. Les efforts de Khamenei pour réprimer les soulèvements en déclenchant une guerre au Moyen-Orient le 7 octobre 2023 ont complètement échoué.
Cet événement a insufflé une nouvelle énergie aux soulèvements à l’intérieur de l’Iran. La société iranienne est de plus en plus mécontente que ce régime ait dépensé des dizaines de milliards de dollars de ses avoirs pour maintenir la dictature syrienne.
Les institutions répressives du régime sont profondément terrifiées. Elles ont ordonné aux forces de sécurité d’empêcher les manifestations et ont intensifié la répression et les exécutions.
En 2024, le régime a battu son propre record de brutalité en procédant au moins à 1 000 exécutions.
Deux semaines après la chute de la dictature syrienne, le président de la Cour suprême du régime a ordonné au « procureur général et aux procureurs de tout le pays » de « collaborer directement avec les services de renseignement, de sécurité et d’application de la loi et de prendre toutes les mesures nécessaires […] pour neutraliser le complot de l’ennemi visant à créer des troubles à l’intérieur du pays ».[1]

Il s’agit d’une réaction à la détermination du peuple iranien à mettre fin au régime des mollahs, dont la fin est assurément proche.

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La perspective du renversement des mollahs

Chers amis,
Avec la chute de la dictature syrienne, notre peuple voit plus clairement que jamais que le renversement de la tyrannie religieuse est possible et à portée de main. Il a confiance en sa propre capacité et dans le courage des unités de résistance pour faire tomber le régime.
Les unités de résistance à Téhéran et dans d’autres villes, avancent la grande tâche de la préparation d’un soulèvement organisé. Les jeunes, hommes et femmes, sont de plus en plus nombreux à rejoindre les unités et sont soutenus par le peuple. Ainsi, notre société progresse vers la formation de la grande armée de la liberté.
Khamenei et son corps des pasdarans ont été incapables de préserver la dictature syrienne, et ils ne seront certainement pas en mesure de préserver leur régime face à une résistance et un soulèvement organisés et le régime sera renversé.
Khamenei encourage ses forces du corps des pasdarans et de la milice du Bassidj à commettre des crimes contre le peuple iranien en leur fournissant de l’argent et des ressources matérielles. Mais ils sont terrifiés face à une résistance organisée et un soulèvement populaire.
La colère du peuple iranien est entrée a atteint de nouveaux sommets. L’extrême pauvreté, les bas salaires, l’inflation de 40 %, la hausse des prix et la pénurie d’eau et d’électricité ont poussé tout le monde à bout.

Un moment déterminant de l’histoire de l’Iran

Le régime clérical est dans une impasse à tous points de vue. C’est pourquoi il tente de convaincre les gouvernements occidentaux de poursuivre leur politique de complaisance.
Malheureusement, au cours des trois dernières décennies, alors que le régime était au bord du gouffre, les gouvernements occidentaux se sont rangés de son côté. Un exemple en a été donné lors des soulèvements de 2009, et un autre lors des soulèvements de 2022. Il est apparu par la suite que des émissaires américains négociaient avec le régime à ces deux occasions.
Un autre exemple significatif s’est produit en 2003 lorsque les États-Unis ont rassemblé les armes de l’Armée nationale de libération iranienne. Cette décision a été accueillie favorablement par le régime des mollahs.
Cette politique a conduit à l’expansion de l’intégrisme et du bellicisme dans la région, sous la direction de Téhéran. Elle a également encouragé les mollahs à poursuivre leur programme d’armement nucléaire. Aujourd’hui, un autre moment décisif de l’histoire de l’Iran est arrivé. Le peuple iranien est prêt à renverser le régime.
Comme je l’ai déclaré le 11 décembre dans un briefing au Sénat américain, le renversement de ce régime est à portée de main, et la Résistance iranienne a toutes les conditions requises pour transférer le pouvoir au peuple lorsque le régime sera renversé.

La seule voie vers la liberté

Aujourd’hui, une société explosive et des mouvements de protestation, au cœur desquels se trouvent les unités de résistance, se préparent à un soulèvement. Il existe une résistance organisée, avec l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et ses milliers de membres expérimentés. Achraf 3 est l’un de ses centres.
Il existe également une alternative démocratique : le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), la coalition politique la plus longue de l’histoire de l’Iran, qui se démarque clairement de la monarchie et des mollahs.
Cette résistance a un programme clair pour l’Iran libre de demain. Elle prône les libertés et les droits égaux des femmes, l’autonomie des minorités ethniques nationales, l’égalité entre les musulmans chiites et sunnites ainsi que les autres religions, la séparation de la religion et de l’État, l’abolition de la peine de mort et un Iran non nucléaire qui défendra toujours la paix au Moyen-Orient.
Selon le programme du CNRI, après le renversement du régime, un gouvernement de transition sera formé pour une durée maximale de six mois. Sa tâche principale sera d’organiser des élections libres pour une assemblée constituante et de transférer le pouvoir aux représentants du peuple.
Il est temps que les gouvernements occidentaux abandonnent les politiques du passé et se rangent cette fois aux côtés du peuple iranien. Nous leur demandons de reconnaître la lutte du peuple iranien pour le renversement du régime et la bataille de la jeunesse rebelle contre le Corps des gardiens de la révolution (CGR).
Je dois souligner que la reconnaissance de la lutte de la Résistance iranienne et des unités de résistance est une partie nécessaire d’une politique de fermeté contre le régime des mollahs. Le renversement de la dictature religieuse est le seul moyen d’instaurer la liberté en Iran et la paix et la tranquillité dans la région.

Je vous remercie.

[1] Gholam-Hossein Mohsen Eje’i, chef de l’appareil judiciaire des mollahs, agence Mizan, 23 décembre 2024

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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