L’accueil de Rohani va renforcer les ultras du régime iranien, tout en encourageant pendaisons et bellicisme régional
En tant que mollah, Rohani est un défenseur de la théocratie qui a voué allégeance au Guide suprême. En tant que haut responsable durant les 37 années de la dictature religieuse en Iran, Rohani a trempé dans toutes les atrocités de ce régime et par conséquent doit être traduit en justice pour crimes contre l’humanité.
La façade de modération est une grande supercherie visant à attirer l’aide occidentale pour sauver un pouvoir honni par la population et embourbé dans des crises inextricables. Malgré ses airs de modération, Rohani n’a ni la volonté, ni la capacité de contester ou de se démarquer de la vague sans précédent d’exécutions qui frappe l’Iran et du massacre de la population syrienne par Bachar El-Assad.
Cette triste réalité ressort dans le bilan d’Hassan Rohani, avec un total de 2200 exécutions (le plus élevé de ces vingt-cinq dernières années), son soutien indéfectible à la dictature d’Assad, son implication dans plusieurs bombardements contre le camp Liberty des opposants iraniens en Irak et ses directives formelles au Pasdaran pour accélérer la production de missiles et d’autres armes de destruction massive. Sous son mandat, la répression des minorités, notamment des sunnites et des chrétiens, s’est accrue. Malgré ses promesses, la crise économique en Iran s’est avivée, car Rohani est fidèle à la politique officielle consistant à financer le coût exorbitant de l’effort de guerre des Pasdaran et des milices extrémistes en Syrie, au Yémen et en Irak.
Le bilan d’Hassan Rohani traduit le caractère illusoire de la « modération » dans un régime théocratique.
Quand les gouvernements européens déroulent le tapis rouge pour Rohani, estime Mme Radjavi, ils accueillent le représentant du parrain du terrorisme et de l’intégrisme islamiste. Cela ne fera que renforcer les factions les plus dures du pouvoir. L’accueil de Rohani se fait au détriment des droits humains en Iran et encourage le régime à torturer et pendre dans les prisons iraniennes. Cet accueil galvanise le bellicisme régional des mollahs, notamment en Syrie, et leur l’exportation de l’extrémisme islamiste et du terrorisme.
Toute relation avec le régime iranien doit être subordonnée à un moratoire sur la peine de mort et à l’amélioration de la situation des droits humains en Iran. C’est ce que demande le peuple iranien et c’est ce qu’exige la paix et la lutte contre le terrorisme dans la région et dans le monde.